Chapitre 27

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Chapitre 27 :

Mon père avait raison. Mes appartements sont assez grand, et de loin, pour nous entrainer. L'entrée donne sur un grand salon ovale avec un canapé au centre long d'une dizaine de mètres de tissu rouge sang. Des rideaux noirs séparent la pièce en deux, le coin salon, et le coin bibliothèque juste immense. Le parquet noir étincelant offre un contraste saisissant avec les miroirs du plafond et les murs de brique grise.

L'appartement à Paris où j'avais vécu toute mon enfance offrait les mêmes volumes, sans la décoration originale. Ces murs ont une histoire contrairement à l'appartement de mes parents adoptifs, détruit au moment de la prise de pouvoir par les anges.

Une fenêtre donne sur une terrasse au sommet de la montagne, elle domine tout en haut sur la forêt de sapin. Au loin s'étendent des fumées, preuve de la présence de villages. La neige ne cesse de tomber et le vent siffle à mes oreilles. C'est rafraichissant, revigorant.

Par contre, il n'y pas de cuisine mais je suppose que l'on va me servir à manger. C'est cool. Je ne sais pas cuisiner. Et je n'apprendrais pas. Ca à l'air trop technique pour moi.

Un couloir au fond de la bibliothèque donne sur une salle de bain à la pointe de la modernité. Cela confirme mon intuition. Ils se sont bien baladés sur Terre avant la fermeture des portails. Ou bien ils ont développés leur propre technologie. C'est possible. Ce sont des dieux. Nous sommes des dieux.

Un grand jacuzzi, une douche italienne, un miroir sur pied doré finement ciselé et très élégant, voila de quoi cette salle de bain est composée. Et tout au fond du couloir, une chambre avec un dressing en haut d'une mezzanine, accueille un lit encastré dans une alcôve, séparée par un voile bleu du reste.

Et mon père tient parole. Il vient me sortir du lit. Il me traine carrément hors du lit. Quand il décide de faire quelque chose, il ne le fait pas à moitié. Il le prend à cœur ! Bon, il faut dire que j'ai grogné quand il m'a gentiment dit de me lever. Mais que voulez-vous je déteste me faire réveiller ! Quand je dors, je dors. C'est moi qui décide quand je me lève. Mais j'ai dû déclarer forfait. Il est plus fort que moi. Que voulez-vous, c'est mon père.

Donc, il m'a obligé à m'entrainer à jeun, à m'échauffer, à courir. Même que j'ai buté plusieurs fois contre des livres !

-Je comprends pourquoi Doll a laissé tomber, sourit-il. Son manque de patience couplé à ta maladresse n'a pas dû faire bon ménage.

Je le fusille du regard. Il le soutient, son sourire toujours en coin. Il me regarde suer, tous mes muscles me brûlant. Mais c'est pour la bonne cause. Je n'ai pas le droit de me plaindre.

Enfin, on passe à l'entrainement à proprement dit. Il commence sa stratégie et j'esquive ses attaques tant bien que mal. Il est fort. Je m'en prends de belles. Il ne ménage pas ses efforts ! A moins qu'il y va doucement. J'ai vraiment de la chance d'être sa fille. Note à moi-même : ne jamais (jamais !) énerver mon père.

-Esquive, m'indiqua-t-il (C'est gentil de sa part), à droite...non pas cette droite...

-Aide, me plaignis-je en me frottant l'épaule.

Il s'appuie contre le mur et rabat une mèche de cheveux derrière son oreille. En même temps, il aurait dû se les attacher avec cette longueur.

-Entre nous tu es un peu lente. Contre un amateur, tu pourrais éventuellement t'en sortir, en courant vite. Mais contre un archange expérimenté comme au hasard...Gabriel, tu n'as aucune chance. Espérons que tu sois meilleure en magie. Auquel cas, je comprends pourquoi Mordred ne voulait pas te lâcher.

Guerre sainte tome 1 Apocalypse ( deuxième jet )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant