Guerre sainte tome 1 Apocalypse ( deuxième jet )

Chapitre 35

Chapitre 35 :

Nous l'installons sur le canapé, dans le petit salon. Nous n'avons pas encore croisé de monde, ni mon oncle, ni Doll, personne. On dirait que Mordred les fait fuir avec l'énergie qu'il dégage.

J'ai peine à croire que Ryan va se réveiller. Il semble si fragile. Son corps sans vie est si pâle. Je ne ressens aucune présence en lui.

-Je vais dans ma chambre, indiquais-je à Mordred.

Je ne peux pas supporter une minute de plus ce spectacle.

Il ne réagit pas. Et je pars rapidement. Il faut vraiment que je débloque cette situation. Il ne va pas faire la gueule l'éternité durant. Bonjour le mariage.

Je traverse le couloir et croise la sœur de Doll. Je l'ignore. J'ignore tous ceux que je croise. Je ne veux pas parler. Pour leur dire quoi ? J'ai tout foutu en l'air. Eh oui, je sais. Je suis douée pour ça.

Je rentre dans ma chambre et m'allonge sur mon lit. Le matelas se creuse sous mon poids. Les volets sont fermés. Ma porte laisse apercevoir un simple rai de lumière. Je suis plongée dans les ténèbres, isolée avec ma conscience. C'est comme cela que cela devrait être, toujours. Tout ce que je fais finit par faire souffrir mon entourage, ceux que j'aime. Mordred a raison. Je détruis tout ce qui est à ma portée.

Mais ais-je pour autant le droit de m'apitoyer sur mon sort ? J'ai un toit. Je mange à ma faim. Je ne suis pas humaine. Non, j'ai beaucoup de chance. Je suis la princesse des dieux des ténèbres, héritière de la cour unseelie. Et je ne peux pas mourir.

Alors pourquoi ne suis-je pas en train de me battre ? Pourquoi suis-je allongée inerte, dans le noir ? Merde ! Je devrais supplier Mordred à genoux.

Je me lève et me précipite dehors. La porte claque contre le mur. Mes pas résonnent sur le parquet verni. Mon cœur tambourine dans ma poitrine.

C'est hors de question qu'il m'éconduise !

J'arrive dans le petit salon et freine des quatre fers. Ryan est assis sur le canapé. Il est assis ! Il se frotte les cheveux. Il est vivant, vivant, oui.

Je cligne des yeux, abasourdi. Ses cheveux blonds pâle brillent au soleil, sa peau dorée est comment illuminée et ses yeux verts clairs ondulent doucement autour de l'iris. Il observe ses mains d'un air dégouté avant de lever les yeux vers moi. On regard vert d'eau se durcit.

-Tout est entièrement de ta faute, m'accusa-t-il.

Je me fous à cet instant qu'il me déteste. C'est magique. C'est incroyable. Enfin, une bonne chose résulte de mes agissements. Il est vivant. C'est un dieu.

-Qui est-tu ?

Je secoue la tête.

-Euh... Je voulais dire. Tu es un Seelie ?

Il détourne le regard. Je m'appuie sur le chambranle de la porte. J'espère que personne n'interrompra notre conversation. J'ai des choses à éclaircir.

-Ryan, réponds-moi !

-Tu le vois bien, me répondit-il sèchement.

Je me rapproche, m'agenouille à côté de lui et le force à me regarder.

-Pourquoi m'as-tu menti ? Tu étais le chef des rebelles humains. Pourtant tu le savais que tu étais un dieu. Qui es-tu ?

Il chasse ma main brusquement. Et il se recule dans le canapé. A mon avis, c'est pour s'éloigner de moi. Encore heureux que je suis moins susceptible qu'avant.

-Le fils bâtard du roi des lumineux, cracha-t-il. C'est bon maintenant, tu vas me foutre la paix ?

-Non. Tu rêves si tu crois que je vais te lâcher, rigolai-je. Quand l'as-tu su ? Apparemment, depuis un moment.