Guerre sainte tome 1 Apocalypse ( deuxième jet )

Chapitre 7 partie 2 sur 3 (corrigé)

Ils me regardèrent d'un air ahuri. Je ne leur laissai pas le temps de réagir et fis demi-tour.

Le trajet du retour fût plus facile. Même si je fus plusieurs fois écrasés dans la masse, je m'extrayais aisément.

Soudain une nappe de brouillard se leva. Je tentai de retrouver Mordred et Davy derrière moi. En vain. Je tâtai le vide à travers l'épaisse fumée.

—Il y a quelqu'un ?

—Bonjour, petite colombe.

C'était la voix de Gabriel. Je me retournai pour l'apercevoir. En vain. Il échappait à ma vue. Je me crispai, appréciant peu la situation hors de mon contrôle.

—Pourquoi m'appelez-vous comme ça ?

—Oh, tu le sais bien.

—Que me voulez-vous ?

—Rien de personnel. Au début, je voulais juste narguer Adonis mais ta présence ici a tout changé. Tu es bien plus intéressante que lui.

—Je veux bien le croire, marmonnai-je.

Soudain, un mouvement attira mon attention. Gabriel m'empoigna par l'arrière, comprimant ma trachée grâce à un de ses bras. Je sentis son corps et ses muscles d'acier contre moi. Cela me rappela d'autres sensations, des souvenirs d'autres anges qui m'avaient violés, contre ma volonté.

Je gardai mon calme et chassai ses bribes de souvenirs. Je n'avais pas besoin de respirer et ne pouvait mourir. Il voulait juste me faire peur mais cela ne marcherait pas.

Je projetai mon pouvoir contre lui. Il le para assez facilement ce qui fit monter une vague d'indignation au fond de mes entrailles. J'optai pour un moyen plus humain de me dégager, ce qui le surprit. Je comptai dessus, envoyant mon coude dans son vente. Il se plia en deux et par la même occasion je m'enfuis.

Je l'entendis me courir après mais je ne lui jetai aucun coup d'œil de peur de ralentir. Le brouillard était partout, me rendant la vie impossible. Je ne pouvais localiser Davy et Mordred. Je ne les entendais même pas !

Gabriel semblait à l'origine de ce phénomène et n'avait visiblement aucun mal à me localiser. Je fus vite bloqué et il en profita pour me faire tomber à terre. Je me débattis, criant de toutes mes forces alors qu'il me brisait le poignet.

Il était peut-être incapable de me tuer mais... Bon sang, la douleur était horrible.

Je rampai au sol pour tenter de lui échapper. Ma vision se voila de douleur quand il me déboita la cheville en la saisissant. Je me retins de hurler à nouveau. Autant ne pas lui faire ce plaisir deux fois.

Une voix féminine s'éleva non loin de moi. La douleur reflua alors qu'une vague d'énergie m'entourait.

—Sale sorcière.

J'ouvris les yeux en ayant même pas souvenance de les avoir fermés. Je me trouvais dehors et Isa m'observait, une expression inquiète sur son visage.

—Vous allez bien ?

—Pourquoi m'avez-vous aidés ?

Elle me sourit malgré mon air hargneux. Je regardai autour de moi, aucune trace de Mordred ni de Davy. Où étaient-ils ? Et Adonis et Gabriel ?

Je constatai vaguement que ma cheville ne me faisait plus souffrir, ni mon poignet.

—Je vous ai guérie. Heureusement, il n'a pas utilisé sa magie sinon vous en auriez eu pour quelques mois de convalescence.

Je gardai le silence et elle finit par soupirer.

—Vous savez, il y a fort longtemps votre peuple a donné au mien un fragment de leur pouvoir. Sans leur don, je ne serais qu'une humaine morte depuis longtemps. Voyez-vous, la Faerie est un royaume d'énergie tout comme les dieux. Pour arpenter la Terre, il leur fallait une ancre en ce monde. Mon peuple. Je vous dois beaucoup. Alors considérez mon aide comme ma dette dûment réglée.

Je lui jetai un regard méfiant. Elle semblait connaître beaucoup de choses.

—Ont-ils crées d'autres espèces dont j'ignorerai l'existence ?

—Bien sûr. Les sirènes, les métamorphes, les vampires... Toutes se sont éteintes à l'issue de guerres sanglantes. Il ne reste que les anges, crées par votre oncle Sitael et les démons crées par votre autre oncle. Il était jaloux... C'est pour cette raison qu'il a crée les démons. Car il n'avait hérité que d'un château en ruines alors que Makaïos était roi.

Cette guerre était partie d'une querelle entre frères. La jalousie pouvait être un sentiment destructeur.

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L'image provient du recueil Favole de Victoria Frances :)