Chapitre 9

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  Le souper c'était très bien déroulé. Finalement, en passant plus de temps avec Jérémi, elle s'était rendu compte que contrairement a la première impression il était très gentil et il avait un caractère très proche de celui de Lili; enjoué, jovial, patient et un sens de l'humour très développé. A vrai dire,  ils s'étaient très bien entendus. Plusieurs mois s'étaient écoulés depuis. Elle et Marc sortaient ensemble, elle avait revu Marie et Jé a plusieurs reprise et Lili ne supportait toujours pas son frère. Marc avait été pris dans l'équipe de foot et Sophie avec les cheerleaders.

Cette dernière et son amie faisaient leurs bagages pour les vacances de Noël et discutaient tranquillement.
- Est-ce qu'il te reste du temps libre pendant tes vacances? questionna Lili
- Pour toi, toujours!
- Je voulais juste être sûr que notre soirée de filles aurait toujours lieu.
- Parlant de ça, une fin de semaine au lieu d'une soirée sa te dit?
- Encore mieux! Et pour Marc?
- Quoi?
- Allez-vous vous voir durant les vacances?
- Supposer.

Sophie se dirigea vers l'étagère près de la fenêtre. Elle pris ses livres et jeta un coup d'œil par la fenêtre. La Berline qu'elle avait vue quelques mois plus tôt était stationnée devant la maison. Elle recula.
- Sa va So?
- Tu te souviens de la Berline chez Marc dont je t'avais parlée?
- Non! s'exclama Lili.

On frappa a la porte. Les deux amies se regardèrent toutes deux blanche comme un linge. Lili se dirigea vers la porte et l'entrouvrit pour éviter que la personne de l'autre côté voit son amie. Elle poussa un soupir de soulagement et ouvrit grand la porte.
- Tout va bien? Vous m'avez l'air tendu.
  Sophie se détendit un peu.
- Papa. souffla t-elle, soulagée. Tout va bien je te l'assure.
- Sophie, ne me ment pas.
- Va voir a la fenêtre. lui dit Lili.

Michel s'exécuta. Malgré qu'il soit son père, qu'elle le connaisse bien et qu'il soit très gentil, Sophie se sentait toujours un peu intimidée. Il mesurait 6 pieds 2, avait la peau claire, les yeux bleu-gris et les cheveux blonds. Sa présence était rassurante, réconfortante mais il inspirait le respect. A chaque fois qu'il pénétrait quelque part, la pièce semblait comme éclairée, tout les problèmes semblait disparaître et on ne ressentait plus que du bien être. Il était toujours très calme.
- Que suis-je censé voir?
- Une Berline noire. répondit Sophie.

Puis elle lui raconta tout se qui leurs était arrivé il y plusieurs mois sans omettre le moindre détail. Elle avait déjà tentée de lui mentir, mieux valait ne pas jouer avec le feu en lui cachant des choses.
- Le père de Marc s'appel Luc tu dit?
- Tu n'a pas l'air convaincu papa.
- Non c'est juste qu'il est possible que je le connaisse. Et pour l'homme que tu m'a décris, je crois que vous ne risquez rien. dit Michel avec assurance.
- Tu crois? demanda Lili.
- S'il avait voulu vous faire du mal se serait  déjà fait.

Sophie se senti rassurée. L'assurance avec laquelle son père avait prononcé ces mots la réconfortait, mais lui apportait également un questionnement. On aurait dit qu'il connaissait l'homme a la voiture noire. Elle était également surprise qu'il n'ait passé aucun commentaire à propos du frère de Lili, preuve qu'il avait l'esprit ouvert. Car oui elle avait tout décrit. Son père était au courant que Lili n'était pas humaine a 100%. En fait, hors mis cette dernière, son père était son confident. Il était au courant des moindres détails de sa vie. Depuis qu'elle était toute petite, un lien très fort existait entre eux. Au primaire et au début du secondaire, cette situation lui avait valu le déplaisant surnom de "fille a papa". Sa l'avait toujours énervée même si elle savait pertinemment que c'était la vérité et elle n'en avait pas honte. Ce lien impliquait également qu'elle ne lui avait menti que très rarement et même quand elle s'y risquait, il finissait par savoir la vérité et a chaque fois elle se sentait terriblement mal de l'avoir fait.

  Sophie changea de sujet:
- Tu est arrivé plus tôt que prévu. fit-elle remarquer.
- J'avais  moins de choses à faire que prévu.
- J'espère que tu est patient, on vient a peine de commencer a faire nos valises. dit Lisabeth.
- Ne vous en faites pas pour moi. Je vous attendrai en-bas. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, venez me chercher.
- Merci! dirent en coeur les deux filles.
  Il quitta la pièce.

La fille d'un angeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant