Cendrillon du Ghetto

Un prince pas si charmant

Je viens enfin de terminer ma journée de travail, je suis épuisée.
Dire que je me voyais faire de longues études pour devenir psychologue, mais la vie en a décidé autrement. Je suis caissière et cela se rythme à encaisser et entendre les plaintes des gens toute la journée sur le fait qu'on est trop lent ou qu'on ne sait même pas rendre le bon compte pour la monnaie. J'abuse sur le côté négatif, je l'avoue.
Je ne sais pas à quel moment j'ai commencé a travailler mais ça fait un bon bout de temps maintenant. Mon beau-père ayant du mal a joindre les deux bouts je me suis sentie obligée de l'aider, surtout parcequ'il m'a laissé vivre sous son toit meme apres la mort de ma mère. Cependant, j'économise pour m'acheter mon propre appartement.

Une main me touche l'épaule et me sort de mes pensées.

Moi: Tu m'as parlé Clara?

Clara: Je te disais à demain, Lissa.

Moi: Ah pardon. A demain, bonne soirée.

Clara s'en va et après m'être changée je commence à rentrer aussi. Arrivée à l'exterieur je mets mes écouteurs. Je prends le chemin habituel pour rentrer à la maison et je me retrouve donc devant ses marches interminables. C'est toujours à ce moment précis que je me dis qu'il faut vraiment que je passe mon permis. Je commence à descendre les marches tranquillement quand d'un seul coup je sens un corps s'écraser sur moi et me projetter en avant. Je me retrouve à quattre pattes par terre. Avant que je n'ai le temps de réaliser, une main m'attrape le bras et m'aide à me relever. Je suis tellement énervée et honteuse que je me débat et le pousse.

Moi: C'est quoi ton problème ?! Y a de la place partout dans les escaliers mais c'est sur moi que tu fonces?! Tu as des problemes de vue ou quoi?!

Je ne comprends pas vraiment ma réaction, je suis plutôt de nature timide mais je crois que la fatigue met mes nerfs a rude épreuve.
L'inconnu se met à rire et regarde par dessus son épaule comme s'il attendait quelqun. Puis son regard se pose sur mes pieds. Je dirige mon regard dans la même direction et je vois que mon pied gauche n'est vêtu que de ma chaussette.

Moi: Ou est mon autre basket ? Je viens d'acheter cette paire, elle est neuve ! Si je la trouve pas je te préviens tu me la rembourses !

Il se met à me sourire mais ne me répond pas ce qui m'agace encore plus.

Moi: Est ce que tu comprends ce que je dis ?

Il ouvre sa bouche mais avant qu'il ne me réponde des voix se font entendre en haut des escaliers. Il se retourne et sans rien comprendre il m'attrape le bras et m'entraine dans sa course. Les autres courent derrière nous et n'arrêtent pas de le menacer, tout en lui criant des insultes. Je parviens à entendre un prenom, "Florian" , ça doit surement être lui. Nous avons enfin descendu les escaliers. Il me fait prendre des rues que je ne connais pas. J'ai l'impression qu'on tourne en rond. Au bout d'un certain temps, il s'arrête pour regarder derrière lui, j'imite son geste et je vois qu'on les a semé. Il s'avance vers un bâtiment et entre le code de la porte et m'y fait entrer.
C'est à ce moment la que je réalise l'ironie de la situation. Un inconnu m'a fais tomber, il m'a fait courrir comme une deratée dans les rues de Paris et la il me fait entrer chez lui. Il y a un gros problème la.
Je m'arrête d'un coup, lui retire mon bras de sa main et le regarde dans les yeux.

Moi: Je rentre chez moi.

Je commence à faire demi-tour mais il arrive à me bloquer le passage.

Moi: C'est quoi ton problème ? Je te connais pas et je veux pas te connaitre. Donc s'il te plaît laisse moi rentrer chez moi.

Il ne me répond même pas et à l'air plutot agacé quand il reprend mon bras pour me forcer à avancer.

Moi: Florian c'est ça ? Tu sais que séquestrer quelqun c'est puni par la loi ? J'ai vu ton visage je pourrai fournir un très bon portrait robot à la police.

Il se met à rire et se retourne face à moi.

Florian: Ouai c'est ça. Tu as l'air d'avoir bien regardé les experts Miami. Je peux te poser une question. Que se passe t'il quand les victimes ont vu le visage de leur agresseur ?

À ces mots, je me sens très mal parceque je connais parfaitement la réponse. Je le regarde et l'interroge du regard.

Florian: Nan je ne vais pas te tuer. Je m'appelle pas Dexter ou Hannibal. Faut juste attendre qu'ils s'éloignent d'ici.

Moi: Et c'est qui ces gars au faite?

Florian: Moins t'en sais mieux sais. À part si tu veux finir en pièce détachée dans la Seine?

Moi: Nan c'est bon! Plus de questions!

Florian: Dans quelques minutes, tu vas pouvoir y aller.

Moi: Et s'ils me retrouvent ? Je fais quoi moi ? J'ai fais de la natation quand j'étais petite pas du judo. Pourquoi tu m'as entrainé avec toi?

Florian: Ils ne vont pas te retrouver, ce qu'il recherche c'est moi alors tu peux te détendre.
C'est pour ça que tu as une carrure de bonhomme alors?
Je t'ai entrainé avec moi parceque tu étais tous simplement au milieu de mon chemin.
Tu poses trop de questions.

Moi: Mais s'ils pensent que je suis quelqun d'important pour toi et qu'ils veulent me capturer pour m'utiliser comme un moyen de pression.
Au faite, ma carrure de bonhomme t'enmerde.

Il émet de nouveau un petit rire.
Ce garçon m'énerve vraiment, il a l'air de gérer la situation alors que moi je suis totalement morte de peur.

Florian: Comme je te l'ai dis tu regardes trop les experts. Je vais régler ça donc tu n'as pas a t'en faire.
Je crois que tu peux y aller c'est bon.

Moi: Par contre je sais pas vraiment par ou il faut que j'aille pour rentrer.

Florian: Tu prends la rue à droite et ça te ramène aux escaliers on a simplement tourné en rond. Ces imbéciles ne s'en sont même pas rendus compte.

Moi: D'accord. Bah aurevoir alors.

Alors que je m'appretais a sortir, il m'interpella.

Florian: Attends, c'est quoi ton nom ?

Moi: Je pense pas que ce soit une bonne idée que je te le dise, on sait jamais par mesure de précaution. Et puis tu te souviens ? Moins t'en sais mieux c'est hein.

Je lui souris en disant ces mots et il me sourit aussi à son tour.

Florian: On se reverra bientôt, Cendrillon.

Il me fit un clin d'oeil puis rouvra la porte et s'en alla me laissant seule dans ce batiment inconnu.