Âmes soeurs

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Lucas: Ça y est elle se réveille la Belle au bois dormant.

Florian: T'es bête quand tu t'y mets.

Au son de leurs voix, mes yeux s'ouvraient de plus en plus. Je découvrais Florian, assit au bord du lit ou j'étais couchée et Lucas sur une chaise un peu plus loin. Je ne reconnaissais pas la pièce et je ne comprenais pas ce que je fesais la. Mais en voyant la bouteille d'eau posée près de moi, tout ce qui s'était passé me revint à l'esprit. L'appartement de Gabriel, les disputes et surtout mon kidnapping.

Florian: Comment tu te sens ?

En me posant la question, il posa une main sur mon front. J'avais de plus en plus la conviction que ce garçon avait un dédoublement de la personnalité ce qui commençait à me faire peur.

Lucas: Bah alors, tu as perdu ta langue ?

Aucun mot n'arrivait à sortir de ma bouche, mes pensées fusaient trop, je ne savais pas comment réagir. Je pensais à  prendre la fuite ou faire semblant d'avoir oublié ou encore crier. Mais en vérité je ne sais pas quoi faire.

Florian: On ne te veut aucun mal tu sais.

Je ne sais pas si c'était une réaction nerveuse mais un fou rire s'était emparé de moi. Florian et son frère me regardaient comme s'il fesait face à une folle furieuse.

Lucas: Peut être que ce qu'on lui a donné était trop fort. Je devrais appeler Martin.

Florian: Pas question!

Lucas: Alors on fait quoi ?

Florian: Sors d'ici, vas dans le salon et surtout ne laisses personne entrer dans cette pièce.

Mon fou rire s'était arrêté net. Il n'allait pas me tuer quand même.
Lucas hésita un moment puis il sortit de la pièce après avoir acquiescé. Florian s'était rassit sur le lit et prit sa tête entre ses mains tout en soupirant. Je cherchais du regard quelque chose qui me permettrait de me défendre s'il tentait quoi que ce soit.

Florian: Il faut que tu me fasses confiance.

Je ne sais pas s'il avait dis ses mots pour moi ou pour lui - même tellement il les avait murmuré. Il releva sa tête et planta ses yeux dans les miens . Il avait l'air fatigué et impuissant.

Florian: Si je fais tout ça c'est pour te protéger, je te le promets.

Moi: Me protéger de quoi ?

Florian: Je ne peux pas te le dire pour l'instant, tu dois seulement me faire confiance.

Maintenant c'était moi qui soupirai.

Moi: Je ne suis pas naïve, tes phrases toutes droites sorties des films tu peux les garder pour une autre.

Je me dégageais des couvertures et me levais du lit mais il se mit face à moi et me bloqua le passage.

Florian: J'en ai marre d'utiliser la force avec toi.

Moi: Alors tu n'as qu'à me laisser tranquille, je n'ai pas besoin de toi.

Florian: Je ne peux pas, je suis lié à toi.

Je me mis à rigoler.

Moi: Tu as trop regarder de film j'en suis sûre maintenant.

Florian: Tu ne comprends rien, vraiment rien. Tu n'as jamais rien compris et tu ne comprendras jamais.

Moi: Je crois que c'est toi qui comprends pas, je veux que tu arrêtes de te mettre en travers de mon chemin, je veux reprendre ma vie sans que tu sois la à me suivre partout.

Florian: C'est impossible !

Moi: Laisses moi partir !

Je le poussais, courais jusqu'à la poignée de la porte mais au moment où j'allais la tourner une main s'abattit à quelques centimètres de mon visage.

Moi: Je t'en prie.

Florian: Je ne peux pas.

Je sentais son souffle dans mon cou et entendais son coeur battre.

Moi: J'ai peur.

Florian: Tu ne devrais pas.

Je me retournai pour lui faire face. Nos corps n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre.

Florian: Rappelles toi.

Moi: De quoi ?

Il se rapprocha encore plus de moi. Plus je plongeais mes yeux dans les siens, plus ils me disaient quelque chose.

Florian: Dis moi que tu n'as jamais eu confiance en moi et que tu n'as jamais rien ressenti.

C'est vrai que j'avais eu confiance en lui, que je me sentais bien auprès de lui mais à chaque fois des éléments venaient tout perturber.

Moi: A un moment, j'ai eu...

Il ne me laissa pas le temps de finir ma phrase étant donné qu'il mit sa main sur ma bouche. De son autre main, il me fit signe de me taire. De l'autre côté de la porte, une voix féminine était en train de l'appeler. Cette voix me disait vaguement quelque chose. Au bout d'un certain temps, des bruits de pas nous indiquerent qu'elle était partie. Il détacha sa main de ma bouche et fixa mes lèvres quelques secondes.

Florian: Si tu as eu confiance en moi c'est parcequ'on est connecté.

Moi: Comment ça connecté ?

Florian: Si je te l'expliques maintenant, je ne crois pas que tu comprendrais.

Moi: Si tu ne me l'expliques pas c'est encore plus compliqué.

Je lui pris la main et l'invita à se rasseoir avec moi sur le lit.

Moi: J'ai besoin de savoir.

Florian: Promets moi de ne pas partir une fois que je t'aurais tout dis.

Moi: Je le promets.

Florian: Lissa, toi et moi nous sommes comme des âmes soeurs.

Cendrillon du GhettoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant