Tu n'iras pas au bal ce soir

185 14 1
                                    

Je vous passe sous silence les évènements que j'ai effectué à la maison comme laver la salle de bain, ranger les chambres et faire la vaisselle. Aux alentours de dix neuf heures, je décidais d'aller prendre ma douche et puis de m'habiller. J'avais choisi une tenue toute noire, du t-shirt jusqu'au basket. J'avais fini de me préparer et sortais de ma chambre pour sortir.

Marc: Tu vas où ?

Oh nan, je suis cuite.

Moi: Je sors, je rentrerai pas tard, j'ai prévenu ton père.

Marc: Et pourquoi tu m'as pas prévenu ?

Moi: Marc, quand tu sors tu ne me préviens pas. Je ne vois pas pourquoi je devrais le faire de mon côté.

Il s'approchait dangereusement de moi, je suis peut-etre allée trop loin.

Marc: C'est différent.

J'avais commencé à lui tenir tête autant continuer et en finir.

Moi: Je ne vois pas en quoi ? J'ai le droit de sortir m'amuser avec qui je veux et quand je veux. Tu n'as pas ton mot à dire.

Dans son regard, je vis toute sa colère. Il me repondit tellement entre ses dents que j'avais eu du mal à entendre.

Marc: Tu sortiras pas.

Moi: Pardon ?

Marc: Tu sors pas !

Sur ces mots, il m'attrapa le bras et me poussa dans ma chambre et y referma la porte.

Marc: Tu n'y vas pas. La discussion est close.

Apres une dizaine de minutes, Ludovic venait de rentrer à la maison. J'écoutais leur conversation en mettant l'oreille contre ma porte.

Ludovic: Marc, viens !

Marc: Quoi ?

Ludovic: J'ai un super plan pour ce soir !

Marc: Ça m'intéresse pas.

Ludovic: Tu rigoles la ? Me dis pas que c'est encore à cause de Lissa que tu veux pas sortir.

Marc: Nan. C'était quoi ton super plan?

Ludovic: J'ai croisé Tom, tu te rappelles c'était avec lui que tu trainais tous le temps au collège. Il nous a invité ce soir.

Marc: Tom ? Ça fait un bail que je l'ai pas vu.

Ludovic: Tu ne peux pas ne pas y aller. Il y aura Julia aussi.

Il me semble que cette Julia est l'ex de Marc.

Marc: Je m'en fous.

Ludovic: Arrêtes, tu as pris au moins un an à t'en remettre. Tom m'a dis qu'elle a toujours des sentiments pour toi.

Marc: Elle m'intéresse plus je te dis.

Ludovic: Comme tu veux. On y va c'est bon ?

Marc: Je sais pas.

Ludovic: "Steuuplait steuuplait steuuplait".

Ça c'est sa technique infaillible pour convaincre les autres.

Marc: Si on y va, on reste pas longtemps.

Elle marche, comme à chaque fois.

Ludovic: Super, j'envoie un message à Tom pour lui dire qu'on vient.

Marc: Je reviens.

J'entendais des pas se rapprocher de ma porte. Je me mis à courir et sautait dans mon lit, le dos tourné vers la porte. Des petits coups furent tapés sur celle ci.

Marc: Lissa, je peux entrer?

Je ne repondais pas. Après quelques minutes, la porte s'ouvrit tout doucement.

Marc: On sort avec Ludovic, on sera rentrer pour minuit.

Aucune reponse de ma part.

Marc: Je te ramène du gâteau ?

S'il croyait m'acheter avec de la nourriture, il se trompait. Même si j'avoue que la plupart du temps ça marchait.

Marc: Lissa, tu vas plus me parler encore longtemps?

Ça fait que trente minutes que je te parle plus, idiot. J'avais envie de lui dire mais je préférais me taire. Le silence serait mon arme.
Il s'approcha de mon lit mais son frère fit irruption au même moment.

Ludovic: C'est bon, on peut y aller.

Marc: Ok. A tout à l'heure Lissa.

Ils s'en allèrent et me laissèrent seule dans l'appartement. Au bout de deux minutes je me levais et courais vers la porte. Elle était fermée à clé et Marc avait pris avec lui ma clé. J'avais envie de fracasser la porte. Il était déjà 20h30. J'envoyais un message à la personne qui devait m'accompagner pour qu'elle vienne m'aider. Au bout de dix minutes, j'entendis une voix provenant de l'extérieur. J'ouvris la fenêtre de ma chambre et regardais vers le bas.

Gabriel: Lance moi ta chevelure.

Je me mis à rire. De Cendrillon, j'etais passée à Raiponce. J'espère que je n'allais pas revisiter tous les contes Disney surtout "La princesse et la grenouille", il manquerait plus que ça.

Moi: Je crois pas que mes cheveux vont arriver jusqu'a toi.

Gabriel: Tu n'as qu'a sauter.

Moi: Je suis au vingtième étage. Si je saute, je deviens une crepe suzette.

Gabriel: Crois en la magie.

Moi: Ça n'existe pas.

Gabriel: Bien sur que si. Tu y crois sinan tu ne m'aurais pas appelé pour t'accompagner à cette soirée. Et d'après toi comment on fait pour pouvoir communiquer, tu ne devrais pas m'entendre à cette hauteur.

Il avait entièrement raison. J'y avais réfléchi toute la journée et actuellement j'y crois, un peu. J'avais obtenu son numéro par l'intermédiaire de Clara, heureusement que cette fille est présente dans ma vie.

Moi: Tu me rattrapes Gabriel.

Gabriel: Toujours.

Je montais sur le rebord de ma fenêtre et m'y asseyais. C'était tellement haut que ça m'en donnait des frissons.

Gabriel: Lances toi.

Je fermais les yeux et respirais un grand coup. D'un coup je me laissais tomber. La sensation était incroyable, j'avais l'impression de flotter.

Gabriel: Tu peux ouvrir les yeux.

Quand j'ouvris les yeux, je me retrouvais dans les bras de Gabriel. Je n'avais rien ressenti du tout et ça avait été plutôt agreable. Je descendais de ses bras et le remerciai.

Gabriel: On ferait mieux d'y aller.

Je regardais ma montre, j'avais presque une heure de retard.

Moi: On est en retard, en retard.

Cendrillon du GhettoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant