Un soupçon de magie

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J'étais devant l'immeuble de Gabriel depuis vingt minutes. Après l'avoir appelé, il m'avait donné son adresse et m'avait invité à venir chez lui. C'est devant son immeuble que je me rendis compte que j'allais chez un garçon que je connaissais à peine même s'il avait gagné ma confiance en me montrant ses pouvoirs et en m'aidant. Toujours planté dans la même position, la porte de l'immeuble s'ouvrit sur Gabriel.

Gabriel: Qu'est ce que tu fais ?

Moi: Euh je n'étais pas sûre de ton adresse.

Gabriel: Je sens que tu me mens, dis moi la vérité. Je suis ton parrain ne l'oublis pas.

Moi: Gabriel, écoutes je ne veux pas te vexer mais ça m'effraie un peu voir beaucoup d'aller chez toi alors qu'on se connaît pas beaucoup.

Gabriel: Je comprends. Mais je te promets de te faire aucun mal, je n'en ai même pas la capacité.

Moi: Quelqun qui voudrait me faire du mal dirait la même chose.

Gabriel: Je ne suis pas ce quelqun. Je ne suis pas humain, j'ai une seule mission te venir en aide.

Moi: Je ne sais pas.

Gabriel: S'il te plait.

Il s'avança vers la porte d'entrée et tendit sa main vers moi. J'hésitais longuement, mon regard rivé sur sa main mais un élan me poussa à le rejoindre. Après avoir franchi la porte et pris l'escalier, je me retrouvais dans l'appartement de mon parrain.

Gabriel: Fais comme chez toi.

Son appartement était simple, il n'y avait que le strict nécessaire. Le détail qui me marqua était que tous les murs étaient d'un blanc pur.

Gabriel: Tu comptes rester dans l'entrée toute la journée ?

J'étais restée à la même place, le temps d'observer son appartement.

Moi: Nan nan, c'est très beau chez toi.

Gabriel: Merci. Tu peux poser tes sacs dans la chambre du fond, tu pourras l'occuper.

Moi: D'accord.

Je me rendais dans l'endroit qu'il m'avait indiqué. Je poussais la porte et découvrais une petite chambre toute blanche qui avait l'air d'être tout droit sorti du paradis.

Gabriel: Alors, ça te plaît ?

Je me retournais au son de sa voix.

Moi: C'est parfait.

Un sourire s'afficha sur son visage ce qui me fit sourire à mon tour.

Gabriel: Je vais te préparer un truc à manger.

Alors qu'il se retournait, je le retenais en l'appelant.

Moi: Gabriel, merci pour tout. Merci beaucoup.

Gabriel: Je suis venue pour t'aider, pas besoin de me remercier. Et puis on est ami maintenant, nan ?

Des larmes s'étaient mis à couler de mes yeux. Sans doute du au soulagement d'avoir trouvé quelqun sur qui je puisse compter.

Gabriel: J'ai dis quelque chose de mal ?

Il était devenu tout blême.

Moi: Nan au contraire.

Je m'avançais et le serrais contre moi.

Moi: Merci de m'aider.

Il ressera ses bras autour de moi et se mit à rire. Au bout de quelques minutes, il reprit la parole.

Gabriel: Bon, allez, je file en cuisine.

Je sortais quelques affaires et allais prendre une douche. Tout me paraissait pure et parfait dans cette maison. Après m'être habillée, je rejoignais Gabriel dans la cuisine ou m'attendait des crêpes et un thé.

Moi: Merci.

Gabriel: Manges et arrêtes de me remercier tous le temps.

A la première bouchée, une explosion de saveurs eut lieu dans mon palais.

Moi: C'est trop bon! Qu'est ce que tu as mis pour que ce soit aussi bon ?

Gabriel: Un ingrédient secret.

Moi: Dis le moi s'il te plaît.

Gabriel: Ça relève du gouvernement magique, c'est top secret.

Moi: Je te promets de ne rien dire.

Je levais ma main en signe de gage.

Gabriel: Tu ne le répètes à personne. Jamais.

Moi: Je te le promets.

Il s'avança vers moi, mit ses lèvres à la hauteur de mon oreille et commença à chuchoter.

Gabriel: Un soupçon de magie.

Je le regardais les yeux écarquillés.

Moi: C'est vrai ?

Gabriel: Je n'ai pas le droit de mentir, tu n'as pas oublié ?

Moi: Oh c'est dommage.

Gabriel: De quoi ?

Moi: Je trouverais jamais cet ingrédient dans un supermarché.

Gabriel partit dans un fou rire et m'y entraîna aussi. Alors que nous continuons de rire, la sonnette de son appartement sonna.

Moi: Tu attendais quelqun ?

Gabriel: A part toi, nan, normalement. Je vais aller voir, restes ici.

Il s'en alla vers sa porte d'entrée. Malgré l'ordre qu'il m'avait donné, j'avais le besoin d'aller voir qui ça pouvait bien être. Je m'avançais et regardais discrètement. La personne se tenant derrière la porte ne m'était pas inconnue.

Cendrillon du GhettoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant