Cendrillon du Ghetto

Le chateau du prince

Gabriel et moi avons couru jusqu'aux escaliers et je n'y voyais pas Lucas. Il était sûrement parti et c'etait compréhensible.

Moi: Je crois qu'on est arrivé trop tard.

J'entendis des pas et découvrais Lucas qui avait l'air soulagé.

Lucas: Tu es enfin la ! Ça fait une heure que je t'attends, j'avais dis vingt heures pas vingt et une heures.

Moi: Je sais, je suis desolée. J'ai eu quelques problèmes mais je suis la.

Lucas: Tu es venue avec un gars ?

Moi: Tu m'as dis avec quelqun, tu m'as pas precisé son sexe.

Lucas: Il va finir par me tuer. Bref, c'est pas grave.

Moi: Ok, on y va alors.

Lucas: Me dis pas que tu as fais ça.

Moi: Quoi ?

Lucas: C'est quoi cette tenue ? Tu vas dans une soirée et pas faire un footing.

Moi: Je vois pas ce qu'elle a ma tenue, elle est très bien.

Gabriel: Il a pas tord.

Lucas: Rentres chez toi te changer, je t'attends ici.

Je commençais à en avoir assez qu'on me dise ce que je devais faire.

Moi: Pas question. Si je rentre, je ne ressors pas.

Lucas: Tu n'y vas pas comme ça.

Gabriel sentant les tensions, m'attrapa le bras et m'enmena à l'écart.

Gabriel: Je vais m'occuper de ta tenue.

Moi: Je vois pas où est le problème dans ce que je porte.

Gabriel: Je pense que ça manque un peu de féminité.

Moi: J'en ai mais elle ne se voit pas a l'extérieur.

Gabriel: Je vais résoudre ce problème ne t'inquiètes pas.

Il se recula un peu et plaça ses mains vers moi.

Gabriel: Bibbidi bobbidi boo.

Une lumière vive m'encercla et je sentais mes vêtements se rétrécir et mes chaussures commençaient à me faire prendre de la hauteur. Puis la lumière monta sur mon visage et mes cheveux et s'eteignit petit à petit.

Moi: Cette formule magique existe vraiment ?

Il se mit à pouffer.

Gabriel: Bien sûr que non mais je trouve qu'elle a son charme. En tout cas tu es magnifique.

Je me rapprochais de la vitrine de la boulangerie pour me regarder. J'avais une robe noire simple m'arrivant au dessus du genou, des chaussures à talon noir et mes cheveux formaient de belles boucles soyeuses à la place des bouclettes toutes sèches que j'avais d'habitude. Cette tenue me convenait parfaitement. Sa simplicité en fesait tous son charme.

Moi: C'est vraiment magique.

Lucas: Bon vous faites quoi ? L'heure tourne la.

Il m'énervait vraiment.

Gabriel: On arrive.

Malgré la hauteur des talons, j'avais l'impression de marcher avec des baskets. La magie c'est vraiment efficace.

Lucas: Ça c'est une tenue qui claque. Tu es vraiment une fille alors.

Je le frappai et il se mit a rire. Il nous guidait a travers plein de petits chemins, je n'y été jamais passé avant.

Lucas: C'est la.

On était devant un immeuble aussi vieux que le mythe du Père Noël. On aurait dis qu'il allait s'effronder d'un moment à un autre.

Gabriel: Tu es sur que ce n'est pas dangereux ?

Lucas: Venez, suivez moi.

Nous rentrons dans l'immeuble mais ce que je ne comprenais pas c'était qu'on n'entendait pas la musique. Après avoir traversé l'immeuble des vibrations commençaient à se faire entendre. On avait finit par traverser une petite forêt assez difficile d'accès.

Lucas: C'est partit!

Il entra dans la maison qui se dressait devant nous. Je n'en croyais pas mes yeux. Elle avait l'air neuve et la musique battait son plein a l'intérieure. Il y avait des personnes de mon âge qui fumaient et discutaient a l'extérieure.

Gabriel: Tu viens, on entre ?

Moi: Je crois que c'est une mauvaise idée. Je ferais mieux de rentrer.

Gabriel: Je sais que tu n'as pas l'habitude mais ça va bien se passer. En plus, je suis la pour veiller sur toi. Allez, viens.

Je soufflais mais suivais Gabriel à l'intérieur de la maison. La musique était si forte que j'avais l'impression qu'elle résonnait en moi. Il y avait tellement de monde qu'il était difficile de circuler. Quand la musique changea, tous le monde se mit à crier et sauter. Des gens m'attrapaient les bras et me souriaient. Je commençais à suffoquer, je cherchais Gabriel pour qu'il m'aide mais je ne le trouvais pas. Je crus le reconnaitre et attrapa sa main mais ce n'était pas lui.

Moi: Je suis désolée. Je me suis trompée de personne.

L'inconnu ne m'ecoutait même pas. Il me colla à son torse et glissa ses mains le long de mes hanches. Je le repoussais, mais il me rattrapait pour se coller d'avantage à moi. Une voix que je connaissais résonnait derrière moi mais je ne pouvais pas me retourner.

Forian: On a des soucis Cendrillon ?

Je tournais ma tête sur le côté et reconnus sa silhouette. Je hochais la tête pour qu'il me sorte des bras de ce garçon trop alcoolisé.

Florian: Attends, j'arrive.

Je le vis passer à côté de moi et passer derrière le garçon.
Est ce qu'il était vraiment en train de m'abandonner ?
Quand d'un seul le coup le garçon me lacha et s'écrasa au sol. Personne n'avait réagi et je voyais Florian sourire.

Florian: Florian pour vous servir.

Il s'inclina et se releva en me tendant sa main que je saisis. J'avais confiance en lui sans pour autant le connaitre.

Florian: Ça te dit de prendre l'air ?

Moi: Avec plaisir.

Il serra ma main et m'entraina dans des escaliers interminables jusqu'à une petite porte presque cachée.