Les contes de fée ça n'existe pas

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Je me mis à froncer mes sourcils instinctivement. J'avais entendu plein de technique de drague mais celle-ci dépassait les autres.

Moi: Âme soeur ?

Florian: Ouai on est complémentaire si tu veux, un peu comme Roméo et Juliette.

Je ne savais pas quoi lui repondre. J'éprouvais quelques picotements à son contact mais de la à dire que nous sommes âmes soeurs, c'est pousser le bouchon un peu trop loin.

Moi: Roméo et Juliette sont morts à la fin.

Florian: Je crois que j'ai utilisé un mauvais exemple.

Moi: Ah oui, tu crois ?

Florian: C'était juste pour t'expliquer.

Ses épaules s'étaient redressées comme si un poids imaginaire venait de s'y retirer.

Florian: Tu le prends mieux que je le pensais.

Moi: En vérité, je ne comprends toujours pas. On est âme soeur et puis c'est tout ? Et pourquoi nous ? Pourquoi moi, il y a des millions de fille nan? Tu peux pas en choisir une autre ?

Cette fois, ce fut lui qui se mit à rire.

Florian: Crois moi si j'avais le choix, ce n'est pas toi que j'aurais choisi, j'aurais sûrement opté pour une fille plus compréhensive parceque toi, c'est vraiment galère à te faire accepter les choses.

Moi: Je me méfie c'est tout.

Florian: Et puis niveau physique...

Sans lui laisser le temps de finir, je lui tapais l'épaule ce qui le fit rire encore plus.

Florian: Je plaisante. Tu es très bien comme tu es.

Moi: Comment tu sais que nous sommes des âmes soeurs ?

Florian: C'est écrit dans le Moïra.

Moi: Dans le quoi ?

Florian: Le Moïra, c'est un livre qui contient toutes les histoires des descendants des personnages de conte de fée.

Moi: Pardon ? Tu es en train de blaguer ?

Florian: Pas du tout .

Moi: Les contes de fée ça n'existe pas ! Ce sont des histoires imaginées par les hommes.

Florian: Ce n'est pas parceque elles s'ont imaginées qu'elles ne peuvent pas être réelles.

Moi: Si justement c'est le principe!

Florian: Je ne te mens pas !

Il s'était levé du lit si brusquement que je fus obligé de me tenir à l'une des barres le soutenant.

Florian: Tu as cru au pouvoir de Gabriel mais moi tu ne me crois pas ?

Moi: Gabriel ne m'a jamais dis qu'on était des âmes soeurs, il veut seulement m'aider ! Et puis il me l'a prouvé en faisant parler un stylo. Toi tu fais des mauvaises choses comme ton cannabis ou je ne sais quoi encore ?

Florian: C'etait le meilleur moyen pour te retrouver ! Mais surtout ça nous permet de se connecter avec l'autre monde.

Moi: Donc c'est "pour" moi que tu cultives cette drogue, que tu me kidnappes avec je ne sais quelle substance ?!

Florian: Je veux te protéger !

Moi: Arrêtes de me dire ça! Parceque tu t'y prends très mal!

Florian: Excuses moi de ne pas être le prince charmant sur son beau cheval blanc courant à ta rescousse !

Moi: Je ne t'ai jamais demandé de l'être!

Il allait riposter mais il finit par mettre un coup de poing dans l'armoire près de lui ce qui fit tomber des albums sur sa tête. Le choc le fit glisser le long de l'armoire. Je restais tétanisée par cette scène. J'avais envie de courrir le prendre dans mes bras mais une autre partie voulait s'enfuir à toute jambe. Après quelques minutes de réflexion, des mots finirent par sortir de ma bouche.

Moi: Tu vas bien ?

Il ne me répondait pas et ne bougeait pas. Je me levais du lit et m'approchai de lui tout doucement. Je m'agenouillai et posai mes mains sur sa tête à l'endroit où certains livres lui étaient tombé dessus.

Moi: Désolée si je t'ai blessé mais mets toi à ma place, tu me pousses dans les escaliers et la minute d'après tu m'annonces qu'on est lié pour la vie. Y a de quoi avoir peur.

Je le regardai de plus près et m'aperçois qu'il était endormi sûrement du au choc des livres, je m'adossais à l'armoire près de lui et attrapais les albums éparpillés sur le sol. En ouvrant le premier, je découvrais 7 bébés qui avaient presque les mêmes traits. Les pages suivantes les montraient à différents âges. Il y avait toujours une partie des photos qui étaient découpée. Je prenais le deuxième album et commençais à le feuilleter, soudain sur une page, une femme avec les mêmes traits que ma mere au bras d'un homme que je n'avais jamais vue. Je continuais et tombais sur une photo de moi riant aux éclats. Je frappais le bras de Florian de toute mes forces et lorsqu'il se réveilla et leva la tête vers moi je jetai le livre sur lui tout en me levant.

Moi: Ou as tu eu ces photos ?

Florian: Tu n'étais pas censé les voir!

Il se leva à son tour et les replaça au dessus de l'armoire.

Moi: Tu n'as pas répondu à ma question!

Florian: Ce ne sont pas tes affaires.

Il me tournait le dos ce qui avait le don de m'énerver, je m'avançais droit sur lui et le retournai de toute mes forces vers moi.

Moi: Ce sont mes affaires puisqu'il s'agit de ma mère et moi !

Il se mit à pouffer, ce qui m'agaça encore plus.

Florian: Tu crois tout savoir mais tu ne sais rien. Cette femme n'est pas ta mère.

Moi: Pourquoi c'est toi qui a ses photos ?

Florian: Parceque je dois te protéger.

Moi: Me protéger de quoi ?

Florian: Des gens te cherchent.

Moi: Qui me ...

Il me coupa la parole.

Florian: Je t'en ai dis assez. Je te demande de me faire confiance maintenant.

Il me tendit la main en finissant sa phrase.
Ma raison me criait que c'était de la folie mais mon coeur battait pour que je prenne cette main qu'il me tendait.

Florian: S'il te plaît.

Mes yeux fixaient ses doigts. La décision que j'allais prendre allait déterminé la suite de ma vie mais je ne m'en étais pas encore rendue compte.

Florian: Lissa.

Mon prénom prononcé par sa voix me fit un électrochoc.
Comme des aimants, mes doigts allèrent rejoindre les siens.
Nos destins étaient à partir de ce moment liés à jamais.

Cendrillon du GhettoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant