Cendrillon du Ghetto

Le gateau au pouvoir magique

Je retrouvais Gabriel au milieu de la piste de danse en train de faire apparaitre des étincelles dans ses mains. Tout le monde l'entourait et l'observait en rigolant.

Moi: Qu'est ce que tu fais?

Gabriel: Bah de la magie ça se voit pas ? Tu es vraiment bête quand tu t'y mets.

Il se mit à rire tellement qu'il dut se cramponner le ventre.

Moi: Qu'est ce qui t'arrives?

Gabriel: Je me sens bien. Si bien. J'ai l'impression d'être sur un nuage, tu sais comme la fille qui mange le kinder dans le train.

Il était vraiment pas dans son état normal, je devais nous sortir d'ici avant que les autres comprennent que la magie existe vraiment. Pendant que je réfléchissais, Gabriel avait fais apparaitre un nuage pour s'assoir dessus mais il passa a travers et tomba au sol. Il était toujours en train de rire quand je l'aidais a se relever.

Moi: Tu as bu ou quoi ?

Gabriel: De l'eau! Cristaline c'est mon eau!

Une fille munie d'un plateau rempli de gateau nous demanda si nous voulions en manger un. Gabriel en prit deux mais moi je refusais voulant rentrer tout de suite.

Gabriel: Ils sont trop bons, c'est le troisième que je mange.

C'est quand je le vis croquer dedans, que je compris.

Moi: Ne manges pas ça! C'est des space cake.

Il me repondit la bouche pleine.

Gabriel: Des quoi ?

Avant de lui repondre j'attrapais les gateaux de ses mains et les balançais sur le meuble à côté de moi.

Moi: Y a du cannabis dedans.

Gabriel: Nan nan nan, pas ça.

Son visage se mit a devenir tout blanc et il courrut vers un couloir sur la droite. J'essayais de le suivre mais avec le monde présent c'était mission impossible. Je parvenais enfin à arriver dans le couloir quand une main me tapota l'épaule.

Lucas: Alors comment se passe la soirée ?

Moi: Magique.

Je fis un faux sourire pour marquer l'ironie de mon propos.

Lucas: Tu as vu Florian ?

Moi: Ça pour le voir je l'ai vu.

Lucas: Il s'est passé quelque chose ?

J'avais promis de ne pas parler du cannabis alors je lui repondis que nan.

Lucas: Pourquoi tu fais cette tête alors ?

Moi: Gabriel, celui qui etait avec moi est malade.

Lucas: Il a du manger trop de gateaux.

Un sourire moqueur se dessinait sur son visage. Lui aussi était au courant pour la plantation, bien sur c'est son frère.

Moi: Espèce d'idiot !

Lucas: Quoi ?

Je le poussais et essayais de trouver Gabriel derrière les portes qui se trouvaient dans le couloir. Derrière une porte j'ai vu une fille endormie a moitié sur le sol et le lit. Derrière une autre porte, un couple en train de se lecher le visage littéralement et j'en passe. Arrivée devant la dernière porte j'entendis comme des sanglots. Je frappais et entrais. Gabriel était assis pas terre en train de pleurer.

Moi: Qu'est ce qui ne va pas ?

Gabriel: Je suis un mauvais parrain.

Je m'agenouillai devant lui et lui pris les mains.

Moi: Je t'interdis de dire ça. Tu m'as permis de sortir ce soir et regarde la tenue que je porte. Et surtout tu commences à m'offrir quelque chose de bien plus precieux encore.

Gabriel: Qu'est ce que c'est?

Moi: Ton amitié.

Je le serrais dans mes bras et essuyais les larmes au coin de ses yeux.

Moi: Allez viens, on rentre. Y a eu assez d'émotion pour ce soir.

Nous avions quitté le couloir et ma main était posée sur la poignée de la porte mais au même moment un pétard resonna près de mes oreilles les faisant bourdonner. Les gens autour de nous criaient. Certains se souhaitaient la bonne année alors qu'on etait au mois de juin et d'autres répétaient qu'il est minuit.

Moi: Merde! Il est minuit! Marc doit être en train de rentrer!

Je tournais la poignée et ouvris la porte. Mais Marc était juste devant en train de parler avec un groupe. Je refermais la porte aussitôt.

Gabriel: On rentre plus ?

Moi: Marc est devant, je suis coincée. Je vais me faire massacrer.

Gabriel: Je vais m'en occuper, ne t'inquiètes pas. Caches toi dans le couloir et quand je t'enverrais le signal tu t'en vas.

Il sortit et quelques minutes plus tard, il se m'y a parler avec tout le groupe y compris Marc. Je me rendis compte qu'il ne m'avais pas dis a quoi ressemblait le signal. D'un seul coup Gabriel mit ses mains sur les épaules de Marc et demanda aux autres de l'imiter. Voila qu'une chenille était en train de naitre. Il regarda vers moi et me murmura Bibbidi bobbidi boo. Je le remerciai par un sourire et courrai a toute allure. J'arrivais a trouver la sortie et me retrouvais devant les escaliers. Une silhouette se posta devant moi.

Florian: Il est 00h10 Cendrillon, tu as depassé l'heure.

Je passais devant lui sans lui répondre. Il me suivait dans les escaliers.

Florian: C'est comme ça que tu traites ton prince ?

Moi: Je ne vois aucun prince ici et surtout pas le mien.

Un sourire se dessinait sur son visage.

Florian: Tu as retrouvé la parole, j'ai cru un moment que j'allais devoir t'appeler Ariel comme la petite sirène. Je suis soulagé, je suis désolé pour mon comportement de tout à l'heure.

Je me retournai pour lui répondre mais je le vis glisser et se rattraper de justesse en sautant 3 marches. Je me mis à rire en voyant sa basket sur l'escalier et la ramassais.

Moi: Maintenant c'est qui Cendrillon?

Florian: Allez, rends la moi.

Moi: Du coup c'est moi le prince maintenant.

Je lui tendis sa basket et il l'a récupéra en me remerciant.

Moi: Il faut vraiment que je me dépêche.

Florian: Je t'accompagne

Il me raccompagna juqu'au bas de mon immeuble.

Moi: Tu me dois toujours une paire de basket.

Florian: J'ai pas oublié.

Il s'avança vers moi mais je le stoppai en lui tendant la main qu'il finit par serrer tout en rigolant.

Florian: Bonne nuit Cendrillon.

Arrivée dans ma chambre je prenais une douche rapidement et ensuite je me mis sous ma couette. A 00h46, quelqun frappa à ma porte.

Marc: Tu dors ?

Moi: Nan.

Marc: Toujours fachée ?

Moi: Nan.

Marc: Je sais bien que si.

Moi: Nan.

Marc: Je suis désolé. Regardes ce que je t'ai ramené.

Il sortit une part de gâteau et me la tendit. Gros problème, c'était le space cake.

Marc: C'est au chocolat. J'ai pas gouté mais il a l'air bon.

Moi: J'ai pas très faim tu devrais y gouter. Je vais essayer de me rendormir, bonne nuit Marc.

Il parut touché par mon refus et se leva de mon lit.

Marc: Je suis désolé.

Sur ces mots, il quitta ma chambre. Je me mis à rire en imaginant Marc sous l'effet du gâteau et finis par m'endormir.