A première vue, il n'y a personne. L'endroit parait vide.
On aurait dit que les gens ont fui. Les bureaux et les chaises sont sens dessus dessous, des documents à terre, des tasses de café renversées sur le sol, une cigarette sur le carrelage qui se consume encore un peu. Une fenêtre a été brisée et le néon qui clignote au-dessus de nos têtes est endommagé.
J'ai peur, mais je continue d'avancer tout de même avec les enfants.
Plus nous progressons et plus il fait sombre, mais je suis motivée par la stupide idée que nous allons trouver de l'aide.
Là, nous arrivons dans les vestiaires, vides également. Il y a un casier entrouvert et une arme à feu à l'intérieur. Je n'ai aucune idée de comment l'utiliser, car je n'ai jamais eu d'arme entre les mains, alors j'hésite à la prendre.
En plus, les enfants sont à côté de moi et je ne veux pas les effrayer davantage.
Et puis, quelque chose m'a convaincue de la prendre...
Je saisis le pistolet, je le dissimule à l'intérieur de ma veste et je sors de la pièce avec les enfants.
Tout à coup, nous entendons un bruit étrange, suivi d'un gémissement plutôt stressant, accompagné de petits cliquetis.
Nous quittons le vestiaire, et là, au fond du long couloir, j'aperçois cette lumière bleue au sol qui se propage.
L'adrénaline commence à monter...
Les enfants s'interrogent. Je leur fais signe de se taire. Ils l'ont bien compris. Nous devons absolument nous cacher, sans faire le moindre bruit, car quelqu'un ou quelque chose s'approche et vient sûrement dans notre direction.
Je me déplace rapidement et en toute discrétion, puis j'entre avec les enfants dans le premier bureau que je rencontre.
Le plafond a commencé à s'effondrer. Il y a des débris partout et une armoire bien trop petite pour y rentrer tous et nous cacher.
Nous n'avons pas d'autre choix que de nous dissimuler derrière un immense morceau du plafond qui a cédé.
Nous sommes tous accroupis. Je serre les quatre enfants, très fort, dans mes bras et ils me serrent également. Je pleure en silence, en espérant qu'ils ne s'en rendent compte. Et en même temps, il y a cette espèce de colère qui m'envahit, car nous sommes pris au piège par ma faute ! Je les ai emmenés dans cet endroit, quelque chose s'approche de nous et je ne sais pas du tout à quoi m'attendre.
Et puis là, nous venons d'entendre cette voix lointaine qui semble provenir du fond du couloir.
Une voix plutôt rauque. Ce n'est pas du français, d'ailleurs, ça ne ressemble pas à de l'anglais ni à de l'espagnol ou à aucune autre langue que je connais ou que j'ai déjà pu entendre. Je n'ai jamais entendu ce langage auparavant.
Cette voix vient littéralement de me glacer le sang, mais il faut que je garde mon calme pour les enfants.
Des bruits de pas accompagnés de petits couinements se rapprochent de plus en plus de notre direction.
Mais qu'est-ce que ça peut bien être ?
Là, les pas se rapprochent encore et encore et viennent de se stopper juste devant la salle où nous nous trouvons.
A présent, je n'entends plus rien. Il n'y a plus aucun bruit, mais je suis persuadée qu'ils sont là. Je sens leur présence...
« Ils nous ont trouvés, nous sommes perdus, c'est la fin ! Ces terroristes vont nous tuer ! »
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Nosfuria Cataclysme
Roman pour Adolescents« Par-delà les nuages, à travers la galaxie et aux confins de l'Univers, ils étaient là... Ils étaient là bien avant nous et ils nous observaient. Nous n'étions pas seuls et ce n'était qu'une question de temps avant que notre tour n'arrive...