Nous progressons hâtivement dans ce couloir où de chaque côté, je rencontre parfois de grandes salles vides. Celui-ci se divise ensuite et donne lieu à un prolongement sur ma droite.
Au loin, j'aperçois le grand homme qui avance lentement. Il se dirige sûrement en direction de la salle où j'étais détenue avec les autres.
Je détourne mon regard et je continue de suivre les deux hommes.
« C'est long, beaucoup trop long. Où ces hommes peuvent-ils bien m'emmener ? »
Au moment même où je finis de me poser cette question, nous nous arrêtons devant cette salle sur ma gauche avant d'y pénétrer.
À l'intérieur, il y a un homme debout qui ne s'est pas encore retourné.
Il est assez grand, avec un physique plutôt athlétique et il a les bras repliés dans le dos. Il porte une sorte d'uniforme noir en cuir avec des motifs tressés. Ses cheveux d'un noir profond semblent plutôt courts, mais il a cette longue natte qui lui longe le dos.
Devant lui, je remarque une sorte d'autel gris en pierre et devant cet autel, une baie vitrée géante s'étend sur toute la surface comme une espèce d'écran panoramique.
A travers, je peux apercevoir une autre de ces grosses colonnes où nous avons embarqués au milieu d'un champ de ruines.
Les deux gardes à mes côtés se déplacent l'un après l'autre jusqu'à l'homme qui me tourne encore le dos.
Il leur adresse quelques mots et chacun leur tour, ils quittent la pièce en me laissant seule avec lui.
Une fois en « tête à tête », il se retourne enfin...
C'est l'homme du poste de police. Il me regarde fixement, les bras toujours repliés dans le dos. Il s'avance sans dire un mot et s'arrête à environ un mètre de moi. Il me dévisage d'une façon si étrange que je suis très embarrassée et je n'ose pas le regarder.
Pourquoi insiste-t-il autant ? Qu'attend-il de moi ?
Il ouvre enfin la bouche : « N'aie crainte, je ne te ferais aucun mal ! »
Là, je suis totalement désorientée, car ce qu'il vient de me dire semble insensé. Et en repensant à tous ces pauvres gens, je suis envahie par un sentiment d'animosité, car depuis le début, il joue au chat et à la souris avec moi et aurait très bien pu me rassurer lorsque nous étions dans le poste de police avec les enfants. Pourquoi est-il si mystérieux ?
Il se positionne à hauteur de mon épaule : « Viens maintenant ! Accompagne-moi, nous devons parler... », puis il se dirige vers l'entrée de la salle, les bras toujours croisés dans le dos.
Je me retourne et je le regarde s'éloigner, mais je ne bouge pas.
Il s'arrête au niveau de la porte et attend que je la franchisse. Après quelques secondes, je me décide enfin...
De retour dans le grand couloir, il se place à ma droite et nous avançons côte à côte.
— Où allons-nous ?
— Tu le sauras bien assez tôt.
Sur le chemin, à l'intérieur d'une petite salle, je suis captivée par quelque chose...
Je distingue une sorte de grand hologramme qui matérialise des planètes.
La Terre est représentée avec tous ses continents. Les planètes tournent autour d'une plus grosse, le soleil sûrement, puis ces planètes disparaissent les unes après les autres. Sur l'hologramme, je vois également les continents de notre planète Terre disparaitre les uns après les autres.
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Nosfuria Cataclysme
Roman pour Adolescents« Par-delà les nuages, à travers la galaxie et aux confins de l'Univers, ils étaient là... Ils étaient là bien avant nous et ils nous observaient. Nous n'étions pas seuls et ce n'était qu'une question de temps avant que notre tour n'arrive...