Qui es-tu?

Chapitre 13

Je passais un moment chez ma mère avant de en rendre à l'entreprise pour finaliser le rangement de mon bureau.

J'habitais maintenant dans mon nouvel appartement, je venais dons souvent visiter ma mère qui se retrouvais seule, puisque Béa était partie.

Comme d'habitude toutes les lumières étaient allumées. J'entrais sans frapper. Maman faisais la cuisine pour ce soir. Il fallait vraiment que lui engage une gouvernante. La maison était trop grande pour être entretenu par une seule personne, et je savais que ma mère ne serait jamais d'accord de quitter la demeure dans laquelle son mari avait habité.

– Bonjour Maman! Criais-je.

– Oh tu es déjà là? dit-elle surprise, Je ne pensais pas que tu viendrais si tôt.

– Tu veux que je reparte, lui demandais-je rieur.

Elle me fit un grand sourire et me demanda si je voulais boire quelque chose. Mais au lieu de m'asseoir, je l'aidai en mettant la table.

– La maison est vide sans toi et Béa, dit-elle tristement en me regardant faire ce que j'avais eu l'habitude de faire.

– Je voulais justement te faire engager une gouvernante. Qu'en penses-tu?

– Oui, pourquoi pas... Mais tu sais, cela ne remplacera aucun de vous...

Il y eu un silence puis elle repris, d'une voix plus légère:

– Tiens, même les chats ne viennent plus boire leur lait depuis que tu es parti!

C'est vrai qu'il y avait des chats. Enfin rien n'était certain. Depuis que je suis petit nous mettions une gamelle de lait devant la grille d'entrée. Lorsque j'étais petit j'avais dans la tête l'envie d'avoir un chat. J'avais supplié, mais ma mère (mon père était décédé depuis déjà un an) n'avait jamais cédé à mon grand désespoir. Un soir, alors que ma mère me disait bonne nuit je lui demandais pourquoi je ne pouvais avoir de chat.

– Tu sais mon chéri, il y a plein de chat dans le monde qui n'ont pas de famille, alors commence par t'occuper de ceux-là.

– Mais ils sont où, ces chats? ai-je demandé.

– Dehors, quelque pars. Et en ce moment ils dorment.

Le lendemain, nous avions mis un petit bol de lait près de la grille d'entrée. Le soir j'étais venu voir et le petit bol était vide. J'étais au ange, pourtant je n'avais pas vu le chat. Donc chaque jour je veillais à ce que le bol de lait soit remplie. Je passais parfois des journées entières à guetter le chat, caché dans un buisson mais je ne l'avais jamais vu. Et même lorsque je restais jusqu'à tard le soir le chat n'apparaissait pas. Pourtant le matin, le bol était vide, j'en avais conclus qu'il y avait bel et bien un chat ou une autre bête qui buvait ce lait et qui devait être extrêmement timide. Donc une sorte de tradition était née, depuis ce jour moi, ma sœur ou ma mère mettions une gamelle de lait, qui chaque jour se vidait. Et apparemment depuis que j'étais parti il ne venait plus.

– C'est parce que ces chats n'aiment plus que toi, dis-je en rigolant.

– Peut-être bien...bon viens manger c'est prêt.

Nous mangeâmes puis je parti en fin d'après-midi pour aménager mon futur bureau, dans ma futur entreprise. J'allais bientôt avoir 20 ans.