13. Troublée

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Après m'avoir fait un réel plaisir -après ma passe d'ébahissement et de surprise- à franchement rigoler de Medhi qui était si embarrassée d'avoir déjà été cheerleadeuse, nous sommes restées un peu aux chutes puis nous repartîmes préparé d'éventuel recherche, juste au cas où, de Simon Bello dans la région. Une petite recherche sur Canada411 (j'avais découvert ça un peu plus tôt, utile et ça sauve beaucoup de temps!) m'indiqua qu'il n'avait qu'un seul S Bello dans le coin, soit à environs une heure et vingt de Niagara Falls. Je passai rapidement un coup de fil au numéro indiqué sur le site web, mais il s'avéra être un Stéphane et non Simon. Je commençais à m'être habitué à la longue de recevoir des réponses négatives mais à chaque fois, j'avais une petite lueur d'espoir.

Avant d'aller me coucher, je pris délicatement la boîte de bois que je traînais toujours. J,aimais bien repassé les photos qui s'y trouvaient. J'en ai rajouté quelques unes de ma mère et moi avant de partir. Elle me manquait. Je pris doucement une des photos que j'avais mis moi-même, celle d'elle et moi lorsque nous étions allé campé la semaine avant la rentrée. Cela semble si loin, à présent. J'aimerais tellement qu'elle soit encore là, pouvoir lui parler comment ça a changer avec Adam depuis la dernière fois où je lui en avais parlé. Dans ce temps, on en était encore aux premières retenues et je n'appréciais pas trop Adam. Dire comme tout a changé depuis. Lui, moi, nous. Tout. Je serrai la photo contre mon cœur. J'ouvris son journal. La dernière fois, j'y avais trouvé une bague ressemblant à une alliance et un passant datant du 23 avril 2000 où mon père était venu chez elle à 4 heures du matin, saoul.

29 avril 2000.

Que quelqu'un m'aide. Je suis tellement débordée. J'adore ma petite fille, plus que tout au monde, mais je suis tellement perdue. Mes parents m'interdisent de revoir Simon après la semaine passée. Je ne les ai pas écouté. Simon m'avait laissé un mot, disant de le rejoindre à dix-neuf heures au parc du coin. J'ai menti à mes parents, disant que j'allais acheté du lait. Rendue là-bas, Simon m'attendait, les mains dans les poches de sa veste usée. Il s'est excusé pour la dernière fois, il m'a dit que ses parents l'avaient mis à la porte la veille et qu'il habitait pour l'instant chez un de ses amis. Il m'a annoncé qu'il partait. Loin, bientôt. Il m'a promis de revenir, il m'a dit qu'il devait prendre un peu de recul et il m'a donné cette anneau. Je l'avais déjà aperçue chez lui. C'est l'anneau de sa grand-mère, de sa mère et maintenant il me la donne. Il m'a embrassé comme jamais et il est parti tandis que je pleurais, figée, les pieds dans le sable. Je suis revenue sans lait, les larmes encore humides sur mes joues. Mes parents ne m'ont rien dit, pensant sûrement que je lui avais dit de ne plus me voir... Je suis tellement triste. Que quelqu'un m'aide. Je raconterai tout à Lucie demain, je suis épuisée. Elle m'aidera.


Je fermai le livre. J'en avais appris plus avec cette lecture qu'avec tout depuis le début. Maman, tu aurais voulu qu'on jour je la porte. À l'attendant, j'accrochai l'anneau à la chaîne du pendentif en cœur que j'avais récupéré plus tôt aussi dans cette boîte. J'étais moi aussi épuisée. Je me couchai après avoir rangé le journal et la boite.

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J'étais assise sur une balançoire, me balançant légèrement, poussant sur le sable avec mes pieds déchaussés. Je décidai d'envoyé un message à mon amoureux pour se donner rendez-vous mais il ne me répondait pas immédiatement. Je décidai de retourner à la maison. Je marchai, passant devant le quai de Medhi et moi, me rendant à la maison. Je rentrai, trouvant maman en train de cuisiner son fameux pain de viande mexicain.
-Salut chérie! Medhi t'attends en haut!
Je lui souris, lui donnant un baiser sur la joue en passant. Je me rendis dans ma chambre. Ma porte était fermée, je l'ouvris donc doucement. J'aperçus Medhi et Adam ensemble, en train de s'embrasser langoureusement, étendus sur mon lit. Les larmes me vinrent immédiatement et je regardais alors mon téléphone qui vibra dans ma main.
Caleb: Bien sur babe, on se rejoint chez toi? je t'aime xxx

Je jetai mon téléphone à bout de bras, semblant être invisible pour le couple sur mon lit. Je redescendis immédiatement, cherchant ma mère et trouva seulement tante Lucinda pleurant et tenant maman dans ses bras, au sol. Je manquais d'air, je vins pour sortir mais la porte menant à l'extérieur ne s'ouvrait pas. Il y avait quelqu'un qui n'arrêtait pas de frapper contre celle-ci, criant contre la porte ''MELLY! MELLY! JE SUIS DÉSOLÉ! MELLY! ''
Je me roulai en boule dans un coin, pleurant à chaudes larmes.

-RAIN! RAIN!
-Lâchez-moi, braillai-je, Lâchez-moi!
Quelqu'un me bougeait assez fort maintenant. J'ouvrai les yeux, toujours en train de pleurer. Je vis Medhi, les sourcils froncés d'inquiétude, me prenant dans ses bras et me frottant le dos.
-Chuuut... C'était rien qu'un cauchemard... Chutt. tout va bien...

Sous un ciel enneigéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant