4. Les ex's sont des cons

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-Caleb?
-Rain?!!
-Qu'est-ce que tu fou ici? laissai-je échapper froidement.
-Cache ta joie surtout! S'exclama Samuel, un des quatre gars, le premier que j'avais reconnu.
-Hum, tournoi de hockey? dit-il, semblant perdu au début et se reprenant, semblant seulement décontenancé. Par quoi? Va savoir.
-Le 19 décembre?
-Ouais..?
-Ah bon. Répliquai-je sèchement.

Et puis zut alors! J'avais complétement oublié que Caleb jouait au hockey l'hiver... Il devait ABSOLUMENT avoir un tournoi de hockey à Boston, ce jour-ci, dans ce motel-ci? ARGHH!!

-Toi, qu'Est-ce que tu fou à Boston? Et c'est qui cette fille?
-Non mais tu te calmes, je te l'ai très bien dit hier soir pourtant. T'sais, quand tu m'as appelé? Et je n'ai pas de compte à te faire.
-Heu, on va aller faire un tour.. hum, dans.. Ailleurs! À tantôt! Crièrent les garçons avant de quitter, mal à l'aise.
-Et comment tu me parles. Tu te crois pour qui, mon père? Je ris sèchement, frustrée par son attitude de je-me-la-pète, de, de... De con voilà!
-Et toi, t'es effrontée. T'es une bâtarde, une lâche!. On n'était pas assez bien pour que tu nous dises que tu partais, c'est ça? Même pas un mot?
Il semblait réellement blessé mais tellement arrogant. Je m'étais lever de sorte que je me retrouvais devant lui. Il finit sa tirade, et il était tellement proche que je sentais son haleine de bière. Je me reculai instinctivement, bouche bée.
-Caleb? T'as bu?
-Qu'Est-ce que t'en a à foutre? Et t'as toujours pas dit c'était qui celle-là?!
-Non mais... T'en a bu combien? Écoute, t'es qu'un connard. Vas-t'en!

Medhi-Bay vint se placer devant moi.
-Je suis sa putain de meilleure amie alors tu l'écoutes. Si ce n'est pas elle, c'est moi qui vas te dire la vérité. Tu te la fais à croire, mec. T'as quoi, 16 ans? Et tu te la pètes devant tes potes? Et hier, pendant l'appel, tu vas me dire que tu étais bien bourré, que tu t'en souviens pas. Mais tu ne te serais pas bourré devant ton frangin, non? Alors arrête ton cinéma et va retrouver ton cerveau, il doit traîner quelque part.

Nous prîmes nos serviettes, les enroulèrent autour de nos corps et quittai la pièce, le laissant traîner seul. J'avais perdu toute ma bonne humeur et rendu à la chambre, j'enfilai un pantalon de yoga noir et un coton ouaté (que je n'avais presque pas subtiliser à mon copain il y une semaine....). Je me roulai en boule dans les couvertures et regardai par la fenêtre les voitures passés, roulant dans la neige brunâtre de la rue. Je sentis Med m'entourer de son bras droit et me frotter le dos de l'autre.
-Désolé, dit-elle.
-Pourquoi? T'as pas à être désolé, t'as rien fait.
-Désolé que ton ex soit un sale con.
Je laissai échapper quelque pouffement qui se transformèrent en sanglots. Mais où est-ce que j'ai merdé pour me retrouver comme cela, maintenant? Ma vie était comme une rue sous la neige blanche, immaculé, et maintenant les voitures n'arrêtent pas de rouler dessus, m'écrasant de plus en plus, me salissant. Où est-ce que j'ai foiré avec Caleb? À quelle moment notre relation à pris ce tournant désespérant? Cela n'allait pas si mal.. Non?

Je me levai et allai dans la salle de bain. Je me rinçai le visage et criai de toutes mes forces, puis en ressortit. J'enfilai mon manteau et lançai celui de ma complice à elle-même.
-Où vas-t-on? demanda-t-elle.
-Aucune idée. Rouler.

Elle prit ses clés et nous partîmes. Nous nous arrêtâmes un moment au dépanneur nous prendre un sandwich et une boisson avant de continuer la route.
-Trouve de l'eau.
-Hein? Mais tu as déjà une boisson.
-Un lac, une rivière quelque chose! Cela m'a toujours apaisée, calmée. Trouve de l'eau s'il te plaît, ma tête va exploser.
-D'accord.

Nous roulâmes pendant une vingtaine de minutes et nous atterrîmes à Charles River Reservation IV. Entouré d'eau. Calme. Coupé du monde. Et je repris mes esprits et respira plusieurs bouffée d'air gelée de l'extérieur. Je rembarquai dans la voiture au bout d'une dizaine de minutes.
-Et si on allait rendre visite à notre ami? Nous sommes si prêt!
-Notre ami? demandai-je, soupçonneuse.
-Justin. Je pourrais lui envoyer un message.
-Vous avec échanger vos numéros?
Je levai mes sourcils plusieurs fois en lui faisant des yeux dragueur, la taquinant.
-Et bien, oui. Pendant que tu fantasmais sur tout ce que tu voyais et que tu allais t'acheter des beaux petits cadeaux de Harvard.
-D'accord, texte-le.
-En fait, il nous attend dans 10 minutes. T'as encore des vêtements dans la valise?
-Je croiiis...???
-Allons-y ma poule! T'as déjà assister à un party universitaire? Demanda-t-elle en décollant du parking, un sourire suffisant sur le visage.
-Attend. Quoi?!

Sous un ciel enneigéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant