Sous un ciel enneigé

5. Bienvenue dans le monde de l'alcool!

-Un party universitaire?! Non mais tu déconnes?! J'vienne de rencontrer mon ex, qui a agi en trou de cul plus que jamais, j'ai l'air comme une merde, je n'ai bu qu'une seule fois dans ma vie, et c'était dans le sous-sol de mon oncle avec mes cousins lors d'un vérité ou conséquence, je n'ai jamais assister à une vrai fête et tu veux qu'on aille a un party universitaire?!
-Exactement! Il est temps de te montrer ce plaisir, bella! T'as 15 ans, et t'a jamais été à une fête? On commence cela en grand alors!
-Mais...

-Oh! Un dépanneur, parfait! On ira se changer.

Nous nous arrêtâmes et Medhi-Bay ouvrit la valise. Il y avait encore un sac complet rempli de linge et elle se mit automatiquement à fouiller, vidant pratiquement tout le sac dans le coffre de la valise. Elle prit plusieurs morceaux et ferma le coffre, m'indiquant de la suivre dans les toilettes.

-Tiens, essaie ça!

Elle me tendit un pantalon noir moulant m'arrivant sous le nombril et une camisole verte pâle courte, de sorte que mon nombril se retrouvait exposé. Elle enfila un pantalon noir moulant avec une bande de cuire noir de chaque côté et elle enfila un chandail blanche juste assez long pour rejoindre ses pantalons. Chaque fois qu'elle levait les bras, son ventre se retrouvait découvert aussi. Elle enfila une paire de talons noir et me passa les ballerines brillantes que j'avais emporté mais ne pensait pas l'utiliser étant donné la neige à l'extérieur. Medhi s'ébouriffa les cheveux, les attacha à moitié avant de retoucher son maquillage légèrement.

-Toi, attends deux secondes que je t'arrange!

Elle détacha mes cheveux, les laissant retombé en vagues sur mes épaules. Elle m'appliqua une ligne de khol sous les yeux et me mis un peu de mascara et un brillant à lèvres.

-Quel heures est-il? demanda-t-elle?

-Hum, dix-huit heures trente.

-Parfait, allons-y! S'exclama-t-elle, me traînant par le bras par un bras, tenant le linge dans l'autre. Elle les lança sur le banc arrière puis redémarra la voiture. Nous arrivâmes quelques minutes plus tard devant une des facultés étudiantes du campus de Harvard. Nous arrivâmes devant le bâtiment et mon amie entra tout simplement. Je la suivis sans rien dire, me fiant à ce qu'elle faisait. Nous montâmes les escaliers puis elle cogna à la quatrième porte de droite du couloir. Notre ami récent nous ouvrit la porte avec un grand sourire avant de nous faire entrer dans sa chambre. Elle était impeccablement rangée, le lit fait, les livres parfaitement alignés dans la bibliothèque blanche... Le seul signe que quelqu'un y habitait était la corbeille entre le bureau et la bibliothèque remplie de boules de papiers chiffonnés et une boîte de pizza vide.
-Oh, ce n'est pas si pire, il n'y a pas grand monde, marmonnai-je.
Ma copine s'esclaffa, suivi de Justin,
-Nouille, ce n'est pas commencé encore!

-Les gens que tu as vus en bas sont ceux qui habitent ici! Garçons seulement, mais plusieurs ramènent leur meuf, ou leur baise -désolé de cette vulgarité mais c'est la testostérone pure ici-. Les gens devraient commencer à se ramener dans une heure, une heure et demi. D'ici là, on descend pour que je vous présente et après...

-Allons-y alors! S'exclama la brune.

Nous suivîmes Justin en bas des escaliers, passant premièrement par le salon. Plusieurs garçons étaient entassé sur un canapé, légèrement tachés par endroit, et écoutaient la fin d'un match de football Américain.
-Steve, Brandon, Marc et Christina, présenta-t-il les garçons de gauches à droite, s'Arrêtant sur la seule fille de la pièce, assise sur les genoux Marc.
-Medhi-Bay.
-Rain, me présentai-je à mon tour.

Nous continuâmes dans la cuisine et rencontrâmes quatre autres garçons. Finalement, nous remontâmes à l'étage et Justin alla cogner à la porte face à la sienne.

-Johnson? T'es la? cria-t-il, essayant de se faire entendre par dessus la musique, soudainement très forte.

Pas de réponse. Tant pis! Il était maintenant dix-neuf heures moins dix et j'entendais des vois de plus en plus nombreuses en bas. J'allais à la salle de bain voir mon apparence mais je fus empêcher par la main de Med qui m'empoignait le bras, me traînant de nouveau dans l'escalier. Je sentis immédiatement le changement d'atmosphère alors qu'il y avait dix fois plus de monde que précédemment. Nous allâmes à la cuisine et Medhi-Bay observa les bouteilles de boissons alcoolisés alignés sur l'îlot central. Elle en prit une et en versa dans deux gobelets de plastiques rouges, m'en tendant un.
-Vive l'université! Cria-t-elle avant de caler son verre et le remplir à nouveau. Je fis comme elle et le liquide rouge brûla le long de sa descente jusqu'à mon estomac, laissant un gout de cerise sucrée dans ma bouche. Mon amie remplie mon verre, me faisant signe de prendre mon temps pour celui-ci. La maison était désormais remplis de personnes, l'air était humide et chaude avec tous ces corps suants, dansant sur la musique très forte, plusieurs complètement saouls, déjà. Nous allâmes danser dans le salon, forçant Justin à se joindre à nous. Plusieurs personnes me laissèrent leur verre dans les mains, partant danser ailleurs, oubliant, ce qui fit que rapidement, j'étais saoul aussi.
Je montai sur la table du salon avec deux filles, mes deux nouvelles copines, une brune et une blonde, et je dansai jusqu'à temps que ça tourne trop et que je décides qu'il valait mieux que je descendes. ET si j'allais me chercher un verre encore?

J'arriver à la cuisine et me diriger en tanguant vers l'îlot.
-T'as déjà bu de la vodka? me demanda un type qui versait des shots.

-Hum.. non? répondis-je en rigolant.

-Cul-sec.

Il me le tendit et il en prit un à son tour. Je l'observai approcher le petit verre de ses lèvres, puis renverser sa tête vers l'arrière. J'approchai à mon tour le mien, et renversa ma tête, laissant le liquide brûlé le long de l'œsophage avant de réchauffer mon ventre. Je fis une grimace mais le garçon m'en tendit un autre et je l'acceptai. Je l'avalai et vint pour retourner au salon mais soudainement, mes jambes étaient vraiment plus lourde et la pièce tournait vraiment plus qu'avant. Un haut-le-cœur me prit et je me dirigeai immédiatement vers la porte arrière donnant sur la cours. Je me rendis à un buisson puis tout le contenu de mon estomac ressorti sur les branches dénudés du petit arbre. Je restai jusqu'à ce que mes soubresauts s'arrêtent, puis j'allai m'asseoir dans les marches en bois de la terrasses. Par habitude, je pris mon téléphone cellulaire dans mes mains et sans même m'en rendre compte, Adam se tenait à l'autre bout du fil.

-Allô? Rain?

-Salut toi, dis-je d'une voix mieilleuse.
-Rain? Tout va bien? T'es où?

-Je vais suuppperr bien, en ce moment! En fait, je viens de vomir dans un buisson mais c'est drôle, non? Je rigolai toute seule alors qu'il commençait à perdre patience.

-Marie-Darène, t'es soûle?
-Nonnnn, bien sûr... En fait, je crois que si. Si, si, je suis soûle. C'est pas marrant ça! Bébé, je suis soûle! Attend, je m'arrêtai de rire du tac au tac. Bébé, t'es pas fâché après moi, non? Car tu as l'air fâché et je veux pas que tu sois fâché et pourquoi t'es fâché? Bébé, tu m'aimes toujours en?
Je commençais à paniquer en passant qu'il pouvait ne plus m'aimer. Et s'il ne m'aimait plus? Les larmes me vinrent aux yeux.

-Rain? Mon coeur, je t'aime. Je t'aime plus que tout, seulement dis-moi où tu es. Medhi est avec toi? Je suis seulement inquiet.

-Je suis à Harvard. En fait, pas dans l'école, mais sur le campus. Et oui, oui, Medhi est là, elle voulait faire la fête ici, avec Justin.

-Tu es à une fête d'université, avec Medhi?

-Oui?

-Et qui est Justin?

-T'es pas fâché, en? Justin, c'est le futur mec de Medhi. Je crois qu'elle l'aime bien. Il est intello et est en première ici.
-D'accord...

-Bébé, je t'aime tellement!

-Oui, moi aussi je t'aime, mais tu dois m'écouter, d'accord?
-Je ferai tout ce que tu me demanderas! C'est que je t'aime tellement fort!

-Va te prendre un grand verre d'eau, et vas te coucher quelque part. Dors et boit beaucoup d'eau. On se reparlera quand tu ne seras plus sous l'effet de la boisson, d'accord?
-Tu ne m'aimes plus? Pourquoi? Je ne voulais pas boire autant, bébé. Adam, ne me laisse pas s'il te plait!

Je pleurai maintenant. Super! Plus jamais je ne prendrai d'alcool...