8. Disparu tout comme mon amour..!

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-Rain, on peut parler s'il te plaît?

Je me figeai, gardant la tête baissée vers la carte. Putain, Caleb, qu'est-ce que tu fou ici au juste! Je continuai de chercher sur la carte, espérant qu'il s'en aille.
-Rain, je sais que tu m'as entendue, je ne m'en irai pas tant que je t'aurai pas parler. S'il te plaît! me supplia-t-il.

Non mais il lit dans mes pensées où quoi?! Le connaissant, je du m'y résoudre, sans plaisir mais je le fis. Je plaçai mes deux mains à plat sur la carte et transférai mon poids vers l'avant. Je soupirai et relevai la tête, le fixai et articulant impatiemment ma question, plissant légèrement les yeux.
-Qu'est-ce que tu veux encore, Caleb? T'en a pas eu assez hier? Et puis tous les jours d'avant? Et puis toute ta vie avant? Je n'ai plus rien pour toi! Essayant de ne pas lever le ton, en vain.
-Rain, laisse-moi juste te parler! Sortons d'ici, allons marcher quelques parts, tu n'auras même pas besoin de parler ou de hocher la tête, seulement m'écouter! Même là, fais semblant, quelque chose, mais je dois te parler, s'il te plaît Rain! S'il te plaît!

Il semblait mal. Vraiment mal. Et il avait raison de l'être. Et j'avais toutes les raisons du monde de ne pas l'écouter, de tourner les talons, lui faisant dos et partir. Et c'est ce que je fis, malheureusement, à la dernière minute je lui fis un signe de tête de me suivre. Je pliai la carte, la foutue dans ma poche et allai en direction de ma chambre. Je débarrai la porte et entrai. Caleb se tenait dans le cadre de la porte tandis que je déposai la tablette de dessin sur la petite table et enfilais mon bonnet, mes gants et mon manteau. Je revins sur mes pas et il se tassa tandis que je fermais et barrais la porte de ma chambre. Nous sortîmes dehors et je suivis le trottoir sur la droite, choisissant mon chemin par hasard.
Nous marchâmes deux minutes, tout au plus, en silence complet avant que je m'impatiente.
-J'attends, dis-je sèchement.
-Je sais, dit-il.
-Qu'est-ce que toi tu attends pour commencer?
-Rain! J'ai compris! Laisse-moi deux secondes, pour l'amour de Dieu!
Il inspira profondément et s'arrêta. Je me tournai face à lui.

-Je suis le pire des idiots, un connard, un lâche, impulsif, influençable, jaloux... Je sais tout ça. Je vois tout ça, okay?! Mais j'ai jamais pensé un jour te perdre réellement, j'ai jamais pensé qu'un jour je pourrais ne plus te parler. Tu as toujours été la pour moi, et putain! Je sais que je t'ai lâché quand mon putain de père est parti sans même laissé une note pour nous! Je m'en veux okay? Encore plus de ce que je t'ai dis le jour où on s'est disputé, car jamais je ne voulais te blesser. Maiss...
-tu veux en venir où Caleb! Dire tous tes torts, ça changera rien! RIEN! Alors soit tu me dis tout de suite pourquoi tu es là, devant moi, en train de t'apitoyer sur toutes les conneries minables que tu as faites, soit tu fais demi-tour et tu me laisses continuer sans toi, enfin!
-Je suis là parce que je veux m'excuser, tu ne me vois pas? Je sais que j'ai merdé! Je sais que quand tu m'as dit ''je t'aime'' pour la première, nous le pensions tous les deux! TOUS LES DEUX! Toi, t'es parti aussi, j'suis pas l'seul ici! Je me tiens devant toi en ce moment , parce que je t'aime encore Rain! Et je sais absolument pas comment te récupérer, tu n'es plus celle que je connais, mais pourtant je t'aime encore! Parce que je t'ai PAS abandonner comme tu le penses!
-arrête!
-Et que peu importe ce que je dois faire pour me faire pardonner, je le ferai, continua-t-il à brailler.
-Arrête! dis-je plus fort.
-Je sais que tu m'aimes encore, tu dois m'aimer encore même si..
-TA GUEULE! criai-je. Des passants se retournèrent vers nous sous mon cri mais Caleb avait enfin arrêté de parler. Il me regardait, éberlué, les larmes aux yeux.
-Ferme-là, je t'en prie! Tu. n'as. pas. le. droit! Tu n'as pas le putain de droit de revenir comme ça et de me dire ça! T'étais où il y a un an? T'étais où! Il y a 6 mois? non plus! Disparu! Et tu sais quoi, moi aussi, je suis disparu. Oublie-moi Caleb. Je. ne. t'aime. plus.

Je me tournai de lui, de son visage en larmes, tout comme le mien, avais-je remarqué. Je reniflai puis je m'approchai de lui. Pratiquement nez à nez avec lui et chuchotai.
-Je ne t'aimes plus, Caleb. Et tu ne sais pas à quel point cela m'enlève...
Il posa durement ses lèvres contre les miennes dans une tentative désespéré. Je plaquai mes mains contre ses épaules et le repoussai de toutes mes forces. Il perdit l'équilibre et recula de plusieurs pieds. Je le regardai, voyant rouge de colère.
-T'AS PAS LE DROIT! ESPÈCE DE CONNARD!
-Rai..
-VAS-T-EN! VAS-T-EN, VAS-T-EN, VAS-T-EN!

Son visage se crispa, il se passa une main dans le visage, puis tourna les talons. J'essuyai mes lèvres frénétiquement, essayant d'effacer cette trace de baiser qui me dégoûtait maintenant. Il avait dépassé les limites, et de loin! Il savait! Il savait à propos d'Adam et moi! Il savait et il l'a fait tout de même! Ne sachant pas quoi faire, je pris mon téléphone et rédigeai 2 textos.

vous: Caleb m'a embrassé. Repoussé mais appelle stp..

vous: Il faut que je parte d'ici. Viens me chercher stp..!

....
Ding!
J'arrive!

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NE ME TUEZ PAS!

Vous pensez que quel texto est envoyé à qui?

Sous un ciel enneigéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant