CHAPITRE 2

58 7 2
                                    

Tout le monde dans ma famille avait déjà prit ses habitudes. Mon père au bar, ma mère à la piscine, et Tamara et David passaient leurs temps à se bécoter dans la chambre. Moi, je passais mon temps sur le pont à écouté de la musique. Je n'ai fais que ça toute la matinée, et je continuais après le repas. Je m'étais déjà habitué au mal de mer même si hier soir après avoir trop mangé j'ai rendu au toilette tout ce que j'avais avalé, maintenant ça va. Il fallait juste que je ne mange pas trop.
De temps en temps je regardais dans l'eau, au cas où je pourrais voir des dauphins ou même des baleines, mais je n'ai rien vu de tout ça. Je m'ennuyais à mourir sur ce bateau en réalité. Et ça faisait déjà des heures que je me baladais et tournais en rond. Mes parents m'ont dit de me faire des amis, mais j'en avais pas vraiment envie, surtout que j'étais nul pour ça. Et ensuite, ça ne sert à rien de m'attacher à quelqu'un si dans quelques semaines je vais devoir lui dire au revoir et ne plus jamais le revoir.
J'avais ma musique à fond dans mes oreilles, et j'étais toute seule. C'était plus fort que moi, je me suis mise à danser et à chanter. Heureusement je ne m'entendais pas, mais j'aurais juré voir un volatile se planter dans l'eau avec la voix que j'avais. J'étais en plein pas de danse quand quelqu'un me tira un coup sec, et je me retrouvais dans un genre de cagibis, avec une main sur ma bouche. J'ignorais qui me tenais mais en tout cas cette personne sentait vraiment bon. Et puis j'ai réalisé dans quelle situation je me retrouvais. J'étais enfermé dans une toute petite pièce, avec une personne qui me retenait de crier. Et vu l'odeur et la force de la personne, c'était un mec. Ça y est, j'étais sur qu'on allait me violer. J'essayais de bafouiller quelque chose mais c'était inaudible.

- je te lâche si tu ne cris pas.

J'ai tout de suite reconnue cette voix. Je dis oui de la tête, ma bouche était enfin libéré. J'en profitais pour me retourner et reculer.

- Normalement on essaye de sympathisé avant de violer sa victime.

Il se mit à rire, je recommençais à me sentir mal à l'aise. Il devait me trouver débile de dire un truc pareil.

- Je comptais pas te violer.
- Pourquoi tu m'as enfermé ici avec toi alors ?
- L'idée d'être enfermé dans une petite pièce comme ça avec toi me plaisait pas mal.

J'espérais qu'il soit ironique en disant ça. Sinon heureusement que cette pièce était sombre, je me serais mise à rougir. Je me demande même si je ne le suis pas déjà.

- Me regarde pas comme ça, j'avais aucune arrière pensée.
- Alors pourquoi?
- J'ai énervé mon oncle, il était entrain de me courir après, et vu que t'étais là, s'il t'avait vu il t'aurait surement posé des question. Et j'avais pas envie qu'il fasse ça.
- C'est ton passe temps préféré de le monter contre toi j'ai l'impression.
- Faut bien que je m'occupe, je m'ennuie.
- Contente de savoir que je suis pas la seule.
- On peut faire des bêtises ensemble si tu veux.
- Je dois le prendre comment ?
- Bha normalement, me dit il en fronçant les sourcils avant de se mettre à rire, t'as vraiment l'esprit mal tourné.
- Un peu, je te l'avoue. Sinon dit moi quand est ce que je peux sortir de là, je suis claustro'.
- Sérieusement ?
- Oui, sérieusement.
- Attends encore un peu et je te laisserais t'enfuir.
- Je peux savoir ce que tu lui as fais à ton oncle pour l'énerver?
- Tu veux tout savoir, ou juste ce qui lui a donné envie de me tuer?
- Tout.
- D'abord je me suis rasé, et il a horreur quand je nettoie pas le rasoir. Du coup il a râlé pendant une demie heure en me disant qu'il m'a toujours dit de nettoyer ses affaires quand je m'en sers. Ensuite, j'ai mis de la moutarde dans son dentifrice, après...
- Attends, comment tu fais pour mettre de la moutarde dans un tube à dentifrice ?
- Avec une paille.
- Merci, ça va m'être utile de savoir ça.
- Apres il a pété un plomb et m'a enfermé dans ma chambre, sauf que j'ai réussis à sortir par le hublot, me demande pas comment j'ai fais, je saurais pas te le dire. Et j'ai été attrapé des trucs dégueulasse qu'il y a dans le filet sur l'autre pont du bateau, et je me suis introduis dans sa chambre, j'en ai mis dans ses chaussures et je lui en ai jeté par dessus la douche pendant qu'il se levait. En plus ce truc là ça pu tellement que je suis sûr que dans une semaine ça sentira encore.

150 days on a lost island Où les histoires vivent. Découvrez maintenant