CHAPITRE 6

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En me réveillant, j'étais complètement désorienté, je mourrais de froid, et j'avais mal à la tête. Je m'efforçais d'ouvrir les yeux et je vis quelque chose qui ne m'était pas familier. J'ouvrais grand les yeux et me redressa. Je vis Nick pagayer comme un dingue. Pagayer ?
Je regardais tout autour de moi, il n'y avait rien. Que de l'eau, tout autour de nous. Ma vue était brouillé, et je vis un point de lumière s'éloigner de plus en plus. Je mettais du temps à me rendre compte de la situation dans laquelle je me retrouvais. Et puis ç'a explosé dans ma tête comme une bombe, j'étais sur une barque, en plein milieu de l'océan pacifique avec Nick. Et le bateau était bien trop loin pour que l'on réussisse à le rattraper.
Nick était entrain de se tirer les cheveux.

- On est gravement dans la merde, dit il.
- Ça y ressemble ouais.
- Cali on est coincé sur une foutue barque en plein milieu de l'océan pacifique. Comment on va se sortir de là?

Je l'ignorais complètement, et même si pour l'instant je ne me rendais pas compte de la gravité de la situation, je préférais largement etre sur cette barque, loin de l'infidélité de mon père. Je crois que c'est ça qui m'empêchait de réaliser tout le reste.

- Cali ?
- Quoi?
- On va peut être mourir ici...

Je m'en fichais complètement, mais je ne préférais rien lui dire, il avait l'air complètement perdu et apeuré.
Je me rendais compte que Nick avait posé la serviette qu'il avait amené à la piscine, posé autour de mes épaules. Je me recroquevillais sur moi même pour me réchauffer. J'étais en short, avec juste un tee-shirt et un gilet, qui était trempé. Je mourrais de froid, et j'étais sûr que ça n'allait pas s'arranger.
Nick aussi était trempé. Je comprenais que c'était grâce à lui que j'étais en vie. Lui aussi grelotait.
Si on oubliait toute cette situation, avec le bruit des vagues, nous pourrions presque se croire sur une balade en barque très romantique, sauf que les circonstances étaient tout sauf romantique. Mise à part le fait qu'on se regardait comme ci on savait que c'était la dernière fois qu'on se voyait.

- On va s'en sortir tu crois ? Me demanda Nick.
- J'en suis sur.
- Comment ?
- J'en sais rien.
- Cali...
- Je viens de voir mon père tromper ma mère Nick, même mourir ça me paraît moins grave.
- Je suis désolé.
- Merci de m'avoir sauvé.
- J'allais pas te laisser.

Qu'est ce qu'il y allait bien pouvoir se passer...

- C'est de ma faute. Dit il la voix grelotante.
- C'est le froid qui te fait dire des conneries pareilles ?
- Si je ne t'avais pas inciter à aller à la piscine en pleine nuit jamais il ne se serait passer tout ça.
- Bha je te remercie. Et c'est moi qui ait voulu y aller. Si on n'y serait pas aller, jamais j'aurais vu mon père. Et je préfère le voir plutôt que de passer ma vie à ignorer que mon père ait trompé ma mère.
- T'es tombé à l'eau Cali, tu t'es évanouis, t'aurais pu te noyer.
- Je suis là, et grâce à toi.
- Quand j'ai vu que t'étais tombé, j'ai lâché une barque avant de plonger. T'étais entrain de couler et tu respirais presque plus...
- Je respire là, arrête d'y penser s'il te plaît.
- Je te jure que j'ai jamais eu aussi peur de ma vie.
- Merci d'avoir plonger, dis je en souriant à mon grand étonnement.

Il se leva doucement et s'allongea dans la barque.

- Viens là, me dit il en ouvrant les bras.

Cette fois je ne pensais à rien d'autre à part nous réchauffer. Je me jetais littéralement contre lui pour me blottir. Il mît la serviette sous nos têtes et l'autre au dessus de nous pour nous couvrir. Il mît ses bras autour de moi et me serra tellement fort que je n'avais presque plus froid. J'entremêlais mes jambes avec les siennes pour nous réchauffer. Les miennes étaient à l'air, et je ne les sentais presque plus. 
Je les frottais avec ma main pour essayer de les réchauffer mais ca n'aidait pas vraiment, jusqu'à ce que ce soit Nick qui le fasse. Ce garçon était un vrai radiateur humain. Sa peau était toujours chaude, qu'il soit trempé ou sec. Et le contact de sa main chaude avec ma cuisse gelé me fit frissonner. Mais au bout de quelques minutes, je n'avais quasiment plus froid du tout.

150 days on a lost island Où les histoires vivent. Découvrez maintenant