CHAPITRE 17

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Nick était devenue tellement différent. Cette fois dans le bon sens, il passait son temps à sourire, à me prendre dans ses bras sans ne plus me dire "j'ai peur de te faire du mal" ou sans même repense à ce qui a pu se passer avec cette fille. Il m'a dit que j'étais plus efficace que des années de thérapies. Comme ci je l'avais guéri, c'était tellement bon d'entendre ça...
La seule chose bizarre était que même s'il n'arrêtait pas de me prendre contre lui, on ne s'est pas embrassé depuis.
Demain c'était mon anniversaire et maintenant je peux dire que le meilleur cadeau que j'ai pu recevoir, c'est de me retrouver coincer ici avec Nick.

***

J'étais sous la douche, quand j'ai entendu la porte s'ouvrir. Je n'avais que le bas de mon maillot de bain, alors quand il s'est approché je me suis mise dos à lui.

- Ça te dérange pas que je me douche en même temps que toi?
- Non, j'ai dis en laissant échapper un rire nerveux.
- Tu sais t'as pas besoin de te cacher, je regarderais pas, promis.
- Je sais...

J'ai eu un moment de faiblesse, et je me suis mise à trembler. Même si quand il me touchait je me sentais bien, le fait qu'il puisse me voir entièrement nue (ou presque) me faisait peur. Pas parce que j'avais pas envie, mais parce que j'ai un véritable manque de confiance en moi, et aussi parce que mon corps et moi, on est pas très copain.
Et sentir son regard sur moi me déstabilisais complètement. Je l'ai sentie s'approcher et caresser du bout des doigts ma cicatrice.

- Je la trouve tellement belle.

Sans le vouloir j'ai sursauté et j'ai eu un mouvement de recul.

- Désolé...
- C'est rien, c'est juste un réflexe.
- Je voulais pas te gêner.
- Tu me gènes pas, c'est juste que... J'ai un peu de mal avec mon corps.
- Comment ça ?
- J'ai du mal à m'accepter et à m'aimer, j'ai répondus en riant.
- Pourquoi?
- Je suis pas complexé, c'est pas ça... C'est que j'ai peur d'être repoussante, j'ai peur d'être nue devant quelqu'un, et beaucoup de personnes ont tout fait pour que je réussisse à me détester et à me dégoûter. En faite c'est pas mon corps c'est juste... Juste moi.
- J'aimerais bien t'aider pour que tu puisses t'accepter et t'aimer, j'aimerais vraiment. Mais excuse moi d'avance si je suis maladroit, m'a dit Nick en riant.

Pourtant il l'était pas du tout jusque là. Il sait comment agir avec moi, à tel point qu'on dirait qu'il a une totale confiance en lui.
Il s'est rapproché de moi, je pouvais sentir mes omoplates frôler son torse.

- Pourquoi tu m'as pas embrassé depuis ?
- A mon grand étonnement ça n'a rien à voir avec la peur, mon manque de confiance en moi ou le fait d'avoir peur de te blessé.
- Alors pourquoi ?
- C'est tellement intense que je sais plus contrôler ce que je fais, et j'ai pas envie de te brusquer ou quoi que ce soit d'autre.
- Pourquoi tu te contrôles ?
- Je... Ouais j'en sais rien...

Il a enroulé ses bras autour de moi avant de me serrer. Je sentais sa peau contre la mienne qui était beaucoup plus chaude que l'eau.
Je me suis retourné et me suis serré contre lui. Son souffle dans mon coup et ses caresses dans mon dos m'ont procuré une sensation inexplicable.
Je me suis légèrement dégagé avant de prendre son visage entre mes mains et de l'embrasser.
C'est là que je peux dire que ç'a commencé à littéralement partir en couille. J'ai pas trouvé d'autre mot assez fort pour qualifier la situation.
Je me suis retrouvé entre le mur et Nick qui comptait à ce que nos corps ne soient séparés par ne serait ce qu'un millimètre. Ses mais ont parcouru le long de mon corps, de mes cottes en passant par ma taille, puis mes hanches, mes cuisses avant de remonter en parcourant le même chemin en finissant par agripper ma taille avant de glisser ses doigts dans mes cheveux et une de ses mains sur mon visage.
Il avait raison, c'était trop intense et je comprenais pourquoi il ne voulait pas m'embrasser. Je l'ai compris quand la chaleur qui m'a envahit le corps a commencé à être beaucoup plus intense au niveau de mon bas ventre. J'aurais pu prévenir Nick mais j'en avais franchement pas envie.
Et puis c'est quand ses mains se sont retrouvés sur mes fesses que j'ai sentis son corps se contracter.

- Ça devient trop dur, il a soufflé contre mes lèvres.
- Tu veux qu'on arrête ?
- Ça commence à me faire peur.
- T'as peur que ça aille trop vite pour moi?
- Je veux pas te brusquer Cali.

Il s'est reculé pour me regarder dans les yeux. La façon dont il me tenait me faisait encore plus tomber amoureuse de lui.

- T'es loin de me brusquer, vraiment très loin.
- Laisse moi faire les choses bien, tu veux ?
- Tu fais déjà les choses bien.
- J'ai besoin de te dire tout ce que je pense et ressens avant, histoire que tu comprennes à quel point c'est important pour moi, et à quel point je veux...

Je lui ai coupé la parole en l'embrassant, il n'avait pas besoin de me dire tout ça.

- Peu importe les circonstances, le lieu où quoi que ce soit ça sera le meilleur moment de ma vie.
- Je veux pas faire ça sous la douche à la barbare, même si j'ai envie de toi...
- T'es vraiment une personne bien, beaucoup trop bien pour moi, je lui ai dis en souriant.
- Tait toi, il m'a soufflé avant de m'embrasser.

***

Après avoir passer environ une heure dans le bunker sous la demande de Nick, il est enfin venu me chercher, avec une lueur dans le regard qui me perturbait complètement.
Il s'est avancé vers moi et m'a tendu ses mains, je les ai saisies pour me relever. J'aimais me sentir toute petite face à lui.
Il a sortit un genre de bandeau de sa poche arrière et me l'a mit autour de mes yeux avant de faire un noeud.

- Tu me fais confiance ?
- Quel question, j'ai dis en riant nerveusement.
- Lâche pas ma main.

Il m'a emmené, en m'indiquant à chaque fois ou je devais mettre les pieds. J'ai compris qu'il m'emmenait dans la cabane quand j'ai du grimper quelque chose. Il était derrière moi et me maintenait en posant ses mains sur ma taille, ce qui me faisait encore plus de sensation les yeux bandé.
Je sentais qu'il faisait frais, le soleil devait se coucher.
Une fois arrivé, j'ai sentis sa présence dans mon dos et son souffle dans ma nuque. Je croyais que mon cœur allait bondir de ma poitrine. Et puis il m'a retiré le bandeau.
Il y avait des bougies un peu partout, il a sûrement du fouiller partout dans la réserve de bunkers pour me faire une surprise. Et avec le couché de soleil c'était parfait. J'ai cru rêver.

- Ca te plait ?
- Plus que ça.

Je me suis retourné pour le regarder. Je me sentais tellement calme et apaisée. J'ai glissé mes mains dans sa nuque pour l'attirer vers moi pour l'embrasser.
Il a posé ses mains sur moi et m'a regardé dans les yeux avec un regard qui m'a fait me sentir belle, et bien dans mon corps.

- Je veux te dire quelque chose.
- Dit moi.
- J'ai toujours eu peur de ce moment, et c'est différent de ce que je me faisais comme idée.
- Et quelles idées tu te faisais ?
- J'avais peur, à cause du manque de confiance en moi, j'avais peur de décevoir la personne avec qui je ferais tout ça. Mais toi tu rends les gens tellement différente de tout ce que je pouvais imaginer Cali. Quand tu me regardes je me sens fort, tu me redonnes confiance en moi. Tu me rends meilleur.
- T'es la meilleure personne que je connaisse Nick.
- Tu sais si j'étais un type normal, je me serais jeté sur toi pour t'embrasser quand je t'ai vu sur ce pont. J'ai vu que toi, c'était toi que j'attendais depuis le début Cali. Je sais que c'est toi la bonne, c'est toi l'amour de ma vie, j'en suis sur, je veux te rendre heureuse comme tu le mérites, et te donner tout ce dont t'as besoin.
- Tu le fais déjà.

Avec ce qu'il venait de me dire, je me sentais déjà heureuse.
Je me suis jeté sur lui, je l'ai embrassé comme je l'ai jamais fais.
Mon haut venait de voler à travers la pièce, celui de Nick aussi. Sentir sa peau contre la mienne m'a procurer quelque chose de dingue.
Il s'est assit sur le bord du lit, moi je suis resté debout. J'ai glissé automatiquement mes doigts dans les cheveux de Nick quand il s'est mit à embrasser le bas de mon ventre, avant d'abaisser mon jean et mon sous vêtement par la même occasion. Je pensais me sentir gêné à se moment la mais c'était tout le contraire. Je l'ai tiré vers moi pour qu'il se relève et lui enlever ses vêtements à mon tour.
Et puis on a finit sur le lit, sous la couette, il a dégrafé mon soutiens gorge, et je me suis retrouvé complètement nue contre lui, j'ai cru faire un arrêt cardiaque.
C'était tellement doux, tellement bon, fort et exceptionnel, j'en ai pleuré, pleurer de bonheur grâce à ce que Nick m'a fait ressentir. Je me suis endormis contre lui, plus heureuse que jamais.

150 days on a lost island Où les histoires vivent. Découvrez maintenant