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PDV Louise

Je me suis réveillée trois jours plus tard dans un lit d'hôpital.

Qu'est-ce que je foutais là? J'aurais dû être morte...

Je regardai partout autour de moi. Une chambre verte, avec une grande fenêtre blanche, baignée dans une douce lumière qui traversait facilement les rideaux blancs accrochés aux tringles. Les draps aussi étaient blancs mais l'espèce lit en plastique était marron. Le sol était blanc et seule une commode laquée était de couleur; elle était verte pomme et les tiroirs étaient noirs. Dessus y avait un vase avec un bouquet de lilas. J'adorais ces fleurs. Pas seulement parce qu'elles me rappelaient l'été et la chaleur, mais aussi parce qu'elles étaient les fleurs préférées de ma mère.

Je me mit à hurler sans raison, laissant échapper toute la fureur que j'avais en moi. Puis, la rage se fit remplacer par la tristesse. Je fermais les yeux et espérais que tout ça n'était qu'un cauchemar. Que j'allai me réveiller dans mon lit, en sueur et que ma mère allait accourir dans ma chambre avec un thé à la menthe. Il n'y avait que ça pour me calmer.

À la place de ma mère, c'est une infirmière toute habillée de blanc qui accourut dans la pièce. Elle semblait paniquer. Elle posa les yeux sur moi et lorsqu'elle me vu, elle sembla se radoucir. Elle s'approcha doucement de moi. Ses yeux dégageaient quelque chose de réconfortant. Elle posa sa main sur mon bras. Un sentiment de chaleur s'empara de moi et je ne pus m'empêcher de pleurer. Ils sont morts, ce n'est pas un cauchemar. Entre deux gouttes de larmes, mes yeux se posèrent sur le badge qu'elle portait au niveau de la poitrine. Véronique Elle devait s'appeler Véronique vu que c'était marqué dessus.

_ Comment vas-tu? Me demanda t'elle doucement.

_ Ils... Ils...

_ Je suis tellement désolée... Dit-elle tout en baissant les yeux.

Je lui tournai le dos en me tournant de l'autre côté du lit, une main sous ma tête. La dernière petite larme coula le long de ma joue pour atterrir sur l'oreiller.

Je l'entendis partir. Une question me trotta dans la tête.

_ At... Attendez !

_ Oui ? Dit-elle en se retournant, la main sur la poignée de la porte.

_ Depuis combien de temps je suis ici ?

Elle me regarda, un semblant de pitié sembla éclairer ses yeux. Elle me sourit gentiment.

_ Trois jours, mademoiselle.

_ Trois jours ?! M'exclamais-je.

Je balança ma tête sur l'oreiller et posa ma main gauche sur mon front.

_ Trois jours...

Je voulais pleurer. Ma soeur avait dû affronter ça toute seule. Et, qui m'avait découverte ? Je n'avais pas appelé la police, je m'étais effondrée sur le sol avant même d'être sortie du couloir. Non, je ne voyais vraiment pas.

}--{

Je suis restée 4h toute seule dans cette chambre blanche. Seul un médecin était venu quelques minutes après mon réveil pour un bilan. Je n'avais vu personne d'autre après. J'avais juste réfléchis, pleuré, réfléchis, mangé et pleuré pendant 4h. Je ne voulais même pas allumer la télé.

C'est vers 15h30 que Justine est venue me voir. Justine, c'était ma meilleure amie. Depuis toujours. On était voisines quand on avait 5 ans et on s'est plus lâchées depuis. Primaire, collège... on avait tout fait ensemble. Et on comptait même aller dans le même lycée, alors c'est pour vous dire ! Justine, elle était blonde aux yeux marrons. Oui, aux yeux marrons. Elle était fine et petite, et était vraiment très très jolie. Mais en même temps, on était très populaires, nous et notre groupe, donc, c'était qu'on devait être très belles... J'en sais rien en fait.

Justine s'approcha lentement de moi, comme si elle avait peur que je disparaisse sans raison.

_ Tu vas bien ? Me demanda t'elle, inquiète.

_ Ça va... Je tiens le coup.

_ Je suis tellement désolée... Dit-elle en baissant la tête.

J'ai dû entendre cette phrase chaque fois que quelqu'un est entré dans la chambre. Et ils faisaient tous le même geste; ils baissaient tous la tête.

_ Ne t'en fais pas... Tu n'y es pour rien...

J'essayais de la rassurer même si je n'avais qu'une envie, m'effondrer et pleurer dans ses bras.

_ Comment... Comment je me suis retrouvée ici ? Repris-je.

Elle tira la chaise qui se trouvait derrière elle et la posa devant le lit. Elle s'y assis, croisa les jambes, s'enfonça dans le siège et croisa les bras. Son regard était pénétrant et triste. Elle s'apprêtait à me dire comment tout ça s'était passé et ça devait être quelque chose d'affreux....

_ Jure moi que tu ne m'interrompras
pas... C'est déjà assez dur comme ça...

Elle me demanda ça avec ce regard de chien battu qui ne laisse pas de négociations.

J'hochais de la tête pour approuver. Elle passa sa main droite sous la chaise pour l'approcher encore un peu plus de mon lit.

_ C'est Léaticia qui t'a retrouvée dimanche... Ta soeur attendait au centre mais personne n'est venu la chercher alors elle a décidé de la ramener chez vous. Quand elle est arrivée, elle a sonné mais personne n'a ouvert le portail. Elle a escaladé la clôture et est entrée dans la maison. Elle est passé dans le couloir, tu gisais dans le couloir, dans ton propre sang. Tu t'étais cognée la tête sur le carrelage. Elle a appelé les pompiers et lorsqu'ils te mettait dans le camion, tu as dit un truc du genre "La chambre..." alors ils sont allés voir dans toutes les chambres de la maison et c'est là qu'ils ont découvert les corps de... De... De tes parents.

_ Ou est Claire ?! Hurlais-je en m'asseyant sur le lit.

_ Calme toi ! Elle va bien ! Elle... Elle est juste sous le choc.. Elle a perdu ses parents et elle était sûre de t'avoir aussi perdue.

Son regard était plein de pitié.

Je la fixais dans les yeux et ma vision se brouilla.

Non. Je n'ai pas envie de pleurer!

Mais je n'ai pas eu mon mot à dire car je me suis mise à pleurer directement après. Les larmes continuaient à couler et je ne pouvais rien faire à part me loger dans les bras de ma meilleure amie.

On a dû rester comme ça pendant bien 30min. Elle me caressait les cheveux et je finis par m'endormir dans ses bras.

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Bisous ❤

Elea-

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