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PDV Louise

Je me rappelle comme si c'était hier de tout ces événements, même si ça fait exactement 1 ans, 3 moi et 17 jours qu'ils se sont passés.

Oui, je n'ai rien de mieux à faire que de compter les jours de leur mort à ce moment là.

Je suis sortie 12 jours après de l'hôpital. Ma soeur, Claire, allait bien même si elle ne se rendait pas vraiment compte de ce qui s'était passé. Tous les soirs, elle venait dans ma chambre avec ma grand mère et elle me demandait où ils étaient et quand ils viendraient la chercher. Je lui répondais, à chaque fois, qu'ils étaient partis en voyage et qu'ils ne viendraient la chercher que quand ils seront rentrés. Je sais que je lui mentais, mais je ne pouvais pas lui avouer qu'ils étaient morts. Pas à une petite fille de 8 ans... Je ne pouvais pas la détruire.

C'est à ma sortie de l'hôpital qu'on a décidé de ne plus mettre les pieds dans notre maison. Pas temps que les blessures seraient autant ouvertes.

Ma soeur vivait, et vit toujours d'ailleurs, chez ma grand mère. Elle a changé d'école car ma grand mère habite à 40min de son ancienne école primaire et ça faisait trop loin pour elle... Elle s'est fait de nouveaux amis très rapidement et est heureuse là-bas, même si elle demande toujours où sont nos parents et qu'ils lui manquent énormément.

Quant à moi, je vis maintenant chez Justine, à Paris. Mon collège s'y trouvait et je ne voulais pas réellement quitter cette ville qui, quand même, est très chère pour moi. C'est ici que j'ai tous mes souvenirs avec mes parents et c'est aussi ici que j'avais mes amis...

Maintenant, je suis au lycée et je vis toujours chez ma meilleure amie, mais disons que ma vie est... légèrement différente.

Quelques jours après avoir quitté l'hôpital, je me suis renfermée sur moi-même. Je ne souriais plus, me cachais sous ma capuche et j'étais vraiment très timide. Mes notes baissaient mais aucuns profs ne disait quoi que se soit. Ils disaient qu'ils comprenaient et tout ça, mais ils ne peuvent pas comprendre. Toutes mes amies finissaient par se lasser et s'en allaient. Je les comprends, d'un côté. Je pense que j'aurai fait la même chose. Mais Justine est restée fidèle au poste et ne m'a jamais laissée tomber. Elle a toujours été là et elle l'est toujours.

L'établissement à fait gaffe à nous mettre dans la même classe et nous avons les mêmes horaires. On fait tout ensemble. Enfin, tout ce qu'on peut faire ensemble....

}--{

Il est 8h40 quand Justine vient me réveiller.

_ Allez, grosse palourde! Faut se lever ! Crie t'elle en me poussant sur le rebord du lit. Si bien que je finis par tomber, enroulée dans mes couvertures.

_ Rooh...! T'as fait quoi la?? Dis-je en m'asseyant sur le sol.

Je dois avoir la tête dans le cul.

_ Je t'ai réveillé petite huitre. Répond t'elle en me jetant un oreiller sur la tête.

_ Ok. La, c'est la guerre. Dis-je en prenant l'oreiller.

Je commence à lui courir après partout dans la pièce, mon oreiller dans les mains, prête à lui balancer un grand coup dans sa face.

On a dû se courir après pendant bien 10min quand sa mère nous a appelé pour le petit déj'.

Nous descendons rapidement, puis nous asseyons sur les chaises. La table est pleine; pains au chocolat (ou chocolatines, pour ceux qui préfère :P), croissants, pains, beurre, confitures, céréales, Nutella... et tout pleins de sortes de jus de fruit. C'est toujours comme ça avec Marilyne, elle nous couve et ce n'est pas pour nous déplaire. En fait, je pense qu'elle a peur de mal faire avec moi maintenant.. Je fais parti de la famille, comme elle aime le dire.

ImpossibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant