Tegan et Lisa: Secret de Famille (Terminé)

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Fin août, fin des vacances

Tegan

Nous sommes au dernier jour des vacances. Tous les jeunes vont rentrer chez eux, Yann et Mathis aussi. Ces deux mois de vacances ont été les plus heureux de ma vie. Mais je ne veux pas me séparer de Yann, loin de lui je me sens comme perdue. Je sais que Lisa ressent la même chose que moi vis-à-vis de Mathis.

- Tegan, ça va aller ?

- Oui Lisa, c'est gentil de t'inquiéter pour moi. Et toi, tu crois que tu vas supporter de le voir partir ?

- Je n'ai pas le choix, je devrais bien m'y faire. Et toi aussi.

- Oui, t'as raison. On va les retrouver ? J'ai envie de passer le maximum de temps avec Yann.

- Moi aussi je veux voir Mathis. Allons-y.

Nous sortons de la maison et rejoignons les garçons. Ils sont dans la dépendance, occupés à faire leurs bagages. Ça me serre le cœur de le voir sur le point de partir. Le reste du groupe est également sur le départ, évidemment cela m'affecte moins, mais je ne peux pas dire que je ne sois pas triste que cet été se termine.

Je m'étais liée d'amitié avec certains. Peut-être qu'ils reviendront, pendant les vacances scolaires, nous rendre visite ou refaire un stage. Lisa a les larmes aux yeux en les regardant se préparer au départ. Nous sommes pourtant habituées aux adieux, depuis toutes petites, mais cette année c'est différent. Les deux hommes que nous aimons nous quittent.

Stéphane, notre père, oui maintenant moi aussi je l'appelle papa. Ça lui fait plaisir et je me suis fait une raison. Mon père, Marc, n'est plus là. Je suis sûre qu'il ne m'en voudrait pas que j'essaie de tisser un lien avec Stéphane, mon père biologique. Donc mon père, Stéphane, est parti hier. Il devait retrouver son cabinet pour y régler quelques affaires importantes.

Il est resté plus longtemps que prévu et a promis de nous rendre visite rapidement. Je me sens comme abandonnée. Ils partent tous et le centre va me sembler bien vide demain. Certes Lisa reste avec nous à présent, elle ne partira plus. Ma mère l'a inscrite au lycée et elle sera en terminale avec moi. Je lui présenterais mes amis.

Je vais demander à ma mère si nous pouvons ouvrir le centre les mercredis après-midis et les samedis. Maintenant que nous sommes trois, nous pourrions sûrement augmenter notre activité.

Elle avait arrêté d'ouvrir en dehors des vacances scolaires pour pouvoir s'occuper de moi, mais du temps de mes grands-parents, le centre était ouvert les mercredis et samedis pour les jeunes de la région. J'aimerais beaucoup passer mon monitorat, comme ma mère l'a fait avant moi. Enseigner ma passion, je ne peux espérer de meilleur métier.

Je pense à tout cela, blottie dans les bras de Yann. Il m'entraîne vers les écuries que le soleil inonde. Kaya, nous entendant approcher, sort sa tête par le haut de la porte de son box. Je m'avance vers elle et lui flatte l'encolure. Elle pose sa lourde tête sur mon épaule, sa crinière blonde se mêlant à ma chevelure toute aussi claire. A cet instant, nous ne formons plus qu'un.

Ce contact avec ma jument m'est nécessaire, pour mon bien-être, mon moral qui est au plus bas. Kaya m'aide, à sa façon, à me sentir mieux, à reprendre espoir en l'avenir. La boule que j'avais au ventre, avant d'être contre elle, commence doucement à disparaître. Elle a un effet bénéfique sur moi. Yann me sort doucement de ma torpeur.

- Tegan, ne sois pas triste s'il te plaît.

- Comment veux-tu que je ne le sois pas ?