POINT DE VUE D'ADÈLE
Il est bientôt dix-neuf heures quand je sors de l'abri pour aller chercher des vivres à l'extérieur, une vielle arme trouvée il y a longtemps à la main. Toute la bande s'est dispersée et nous nous sommes donnés rendez-vous dans trois heures, ce qui me laisse le temps de fouiller un peu partout. Je m'avance lentement dans la forêt en veillant à ne faire aucun bruit et en regardant autour de moi comme un pauvre animal apeuré.Pendant plusieurs minutes, je cherche désespérément une vielle maison ou une cabane que nous aurions pu épargner, mais lorsque j'en aperçois une, des soldats s'y dirigent déjà en courant. Je me cache rapidement dans un arbre et j'écoute tout ce qu'il se passe, en silence.
Et une détonation puissante retentit dans mes oreilles.
Je ferme fortement mes yeux en plaquant mes mains sur mes oreilles pour me protéger de l'horrible son qui hante mes souvenirs.J'ai vécu une guerre entre l'armée de notre dictateur et le pauvre village dans lequel j'habite, qui est maintenant devenu une ville assez importante et puissante. Je devais avoir huit ans, j'étais dehors à jouer calmement avec quelques amies, et nous avons entendu des coups de fusils. En quelques secondes, un chaos s'était imposé, les cris fusaient dans mes oreilles, mélangés aux balles qui étaient tirées de partout. Mes oreilles avaient créé une sorte de voile, et tous les sons étaient flous, comme si ils étaient au loin alors que la fusillade était dans ma petite rue. Les nuages avaient presque pris une teinte noire, très sombre dans tous les cas.
Tout s'était passé très vite, une vingtaine de personnes armées tiraient partout, et j'ai couru le plus vite possible chez moi. Je n'avais même pas prit le temps de me soucier de mes amies, j'avais été horriblement égoïste. Dans la maison, mes parents s'étaient réfugiés sous une table du premier étage, dans le bureau. Ils avaient les mains sur les oreilles, et malgré notre différence d'âge, je pense que nous étions tous autant terrifiés les uns que les autres. Je m'étais cachée avec eux, ne pouvant pas retenir mes larmes, et nous avons attendu pendant presque une heure avant que les détonations ne cessent. C'est après la fusillade que Pierre Locart et arrivé et qu'il a dit à mes parents qu'il nous avait sauvé ou quelque chose du genre. Je me rappelle m'être retenue du lui cracher à la figure. La seule chose bénéfique du contact que mes parents ont avec Pierre Locart, c'est que mes géniteurs ont accepté que j'aille dans une soit disant grande école. Jamais ils n'auraient accepté que je parte, leur rendant visite que toutes les deux ou trois semaines au je ne leur avait pas dit que deux soldats m'accompagnaient.
Mes parents sont bien naïfs, et je déteste leur mentir. Je les aime beaucoup, c'est dur de leur cacher un énorme secret...

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Amour par balles
ActionEt malgré l'immensité incontrôlable de leur monde en pleine dictature, Liam et Adèle se battrons côte à côte pour se faire entendre. Je n'écris pas ce livre seule, je l'écris avec mon amie @stories_for_life27 qui écrit les chapitres paires (ceux du...