Liam.
Je me réveille en sueur, je sens la douleur de la jambe me remonte jusqu'à l'estomac. J'ai un mal de crâne horrible, j'ai l'impression que l'on me martèle de coup.
Je hurle de douleur, putain que ça fait mal.
Quelqu'un me porte, il me tire sur le sol poussiéreux. Mon corps racle la terre et je pousse plusieurs gémissements étranglés.-Chut, on est bientôt arrivé, ne t'inquiète pas...
C'est une voix de fille visiblement, j'entends dans son intonation qu'elle n'est pas très vielle.
La douleur me tiraille, c'est insoutenable. Alors je m'évanouis une nouvelle fois, je ne sens plus mon corps...Quand je me réveille, je suis dans une sorte de grotte et des gens me regardent d'un air effrayé mais pas méchamment. Je touche ma jambe et j'y découvre un bandage imprégné de sang. Une jeune fille est penché sur moi, sûrement celle qui m'a apporté jusqu'ici. Ses cheveux roux sont très beau malgré la saleté, ses yeux verts sont presque irréel. Je la regarde avec reconnaissance, elle m'a quand même sauvé la vie !
-Bienvenue dans le monde des vivants, dit-elle en souriant.
Je lui souris moi aussi et demande :
-Ou suis-je ?
Son sourire s'efface. Elle me lance un rictus mauvais et soudainement elle me donne une claque, je serre les dents pour ne pas crier.
-J'ai fait quoi bordel ?
Ma voix s'étrangle, j'ai la gorge sèche.
-Bon écoute bien, j'aime pas du tout comment tu réagis. Tu ne pourrais pas me dire merci, c'est la moindre des choses non ? J'aurais pu te laisse pourrir !
Je la regarde, elle est vraiment très belle. Elle me semble sûr d'elle et j'ai l'impression qu'elle aime se faire obéir, ou du moins avec moi.
-Désolé, marmonné-je. Je me sens juste... perdu.
Elle soupire et claque des doigts. Un homme arrive par derrière et il me soulève du sol. Je cris, il m'enfonce ses doigts dans ma chair.
-Ici, c'est ma bande. Nous sommes une bande, regarde autour de toi. Il y a des gens de tout âges différents. Des enfants, des adultes et des adolescents. On se serre les coudes dans ce putain de monte dévasté.
J'observe ce qui m'entoure. Une trentaine de gens et comme elle l'a dit, ils ont tous un âge différent. Ils sont sale et fatigué. Mais ils sont vivant et je pense que c'est le plus important. Tout d'un coup, je fais le rapprochement. C'est un camp de rebelles !
-Vous êtes des rebelles ?
La fille éclate de rire et tout le monde fait de même.
-C'est comme ça que les militaires nous appelle ?
J' hoche la tête.
-Nous sommes une bande. Dans la bande, chacun a une tâche. Il y a les soldats, ils montent la garde, ils partent en ville pour se procurer des vivres et je te garanti qu'aller en ville, c'est presque un suicide... Il y aussi les guérisseur et eux, ils nous soignent. Puis il y a les bâtisseurs, je pense que tu sais ce qu'il font. Moi, je suis un soldat mais surtout, je suis la chef. Toi, tu vas nous servir, tu vas nous procurer des informations sur la base militaire et tu vas être soldat. As-tu une arme sur toi ?
J' hoche la tête une nouvelle fois. Elle tâte mon corps à la recherche de mon flingue, je frissonne. Même à travers ma combinaison, je sens ses mains glacés, un froid agréable... Elle saisit mon arme et la contemple.
-Bien, très bien, dit-elle.
J'aimerais savoir ton nom.
Je répond du tac au tac, sans réfléchir.-Liam Wilder, groupe 13.
Ils me regardent tous, incrédule.
-Euh pardon, je suis habitué à dire ça, je... pardon. Et toi, c'est quoi ton nom ?
Elle repousse une mèche rebelle derrière son oreille.
-Je m'appelle Adèle.
Elle interpelle quelqu'un, une dame nommée Sarah.
-Sarah, la plaie de ce joli brun saigne encore. Peux-tu le soigner encore un peu ?
-Bien sur, Adèle.
Je souris, elle me trouve beau ! Jamais une fille ne m'avait dit cela auparavant !
Elle claque des doigts et l'homme qui me tenait me lâche soudainement et je m'écroule sur le sol. Adèle s'éloigne et Sarah s'approche de moi.-Viens avec moi, dit-elle tendrement. Je vais mieux te soigner.
Elle me dit de m'allonger sur une sorte de petite couchette, j'obéis sans discuter. Elle attrape plusieurs instruments et des bandages.
-Je vais devoir te recoudre, ça risque de faire mal. Essaye de penser à autre chose, d'accord ?
Je fais oui de la tête.
-Par contre, hum... Faut que tu enlève ton pantalon. Je dois voir ta cuisse.
Je rougis mais je m'exécute. Elle passe du coton sur ma cuisse, elle stoppe le sang. Puis elle retire le coton, elle attrape une aiguille et elle la plante dans ma chair. Je serre les dents pour ne pas crier, ça fait extrêmement mal. Une douleur vive, une douleur si intense que je ferme les yeux. Ça me remonte dans l'estomac, j'en ai mal à la tête.
Mais elle est très efficace et au bout de quelques minutes, elle a déjà finit.-Voilà, dit-elle en me souriant.
Je souffle un soupir soulagement.-Merci, dis-je en ouvrant mes yeux. Je voulais juste savoir une chose...
Elle sourit de nouveau, elle est vraiment gentille et chaleureuse. Elle me réchauffe le cœur, elle me rappelle ma mère.
-Je t'écoute.
Je souris bêtement et lui pose ma question :
-Elle a quel âge Adèle ?
Elle éclate de rire et je fais de même.
-Seize ans, je suppose que tu as seize ans toi aussi ?
-Non madame, j'ai dix-sept ans mais c'est pareil, pas vrai ?
Elle hoche la tête en riant.
-Elle n'a que seize ans et elle dirige la bande, tu te rend compte ? C'est beaucoup de responsabilité !
C'est vrai que cette Adèle me semble très courageuse, cela me fascine et m'intrigue beaucoup. Moi, je ne suis pas vraiment courageux, plutôt peureux. Comme... Quentin. Oh mon dieu, Quentin ! Je ne le reverrai sûrement jamais, lui qui était devenu mon ami ! Ah moins que...
-Madame, vous pensez que ce serait possible d'aller chercher un ami à moi, à la base militaire ?
Elle ouvre grand ses yeux.
-C'est du suicide !
-Mais ce serait possible ?
Elle hésite avant de répondre :
-Il faut voir ça avec Adèle.
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Chapitre du point de vue de Liam, donc écrit par stories_for_life27 💗
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Amour par balles
ActionEt malgré l'immensité incontrôlable de leur monde en pleine dictature, Liam et Adèle se battrons côte à côte pour se faire entendre. Je n'écris pas ce livre seule, je l'écris avec mon amie @stories_for_life27 qui écrit les chapitres paires (ceux du...