Liam.
Je me réveille en sueur, les mains tremblotantes et une douleur fulgurante à l'estomac et à la jambe. J'ai failli mourir mais elle m'a sauvé. Adèle m'a sauvé la vie ! Mon cœur bat très fort, sans elle je ne serais plus là ! J'ai sentis ses mains se poser sur mon torse, le soigner. Je frissonnais de douleur et de désir, j'aurais voulu qu'elle m'embrasse pour apaiser mes souffrances. J'ai vu ses yeux se remplirent de larmes quand elle pensait que j'allais mourir et je n'avais qu'une seule envie : me perdre dans ses yeux émeraudes pour l'éternité. Je pensais que j'aillais mourir, encore. Adèle m'a sauvé la vie deux fois et j'ai la certitude que je n'hésiterai pas à mourir pour elle.
J'ai mal aux yeux et ma gorge est sèche. Je suis installé sur une couchette, dans une tente où j'entends Adèle et Diane discuter entre elles. Elles semblent inquiète pour moi, surtout Diane. J'arrive à écouter assez de leur conversation sans me faire voir pour savoir qu'elle se sent coupable de n'avoir rien fait.
Et pendant que j'écoute tranquillement, Quentin est toujours à la base militaire et peut-être déjà mort. Je saute sur mes pieds et les filles se retournent vers moi avec de petits cris aigus.
-Liam, qu'est-ce que tu fais, me dit tendrement Diane. Tu es blessé.
J'essaye de ne pas leur montrer que j'ai terriblement mal et j'avance vers Adèle. Je la prend dans mes bras et la serre bien fort en refoulant quelques larmes. Adèle est ma sauveuse.
-Merci Adèle. Putain, sans toi, je serais déjà mort, je... Bordel de merde Adèle, je t'aime tellement après ce que tu viens de faire que je sais même pas comment te remercier. Deux fois tu me sauves la vie et... Merci.
A ma grande surprise, elle resserre mon étreinte et je respire son parfum si envoûtant.
-Il faut aller chercher Quentin, dis-je cette-ci avec plus de sérieux. Je viens avec vous, pas question que je reparte. Je me sens beaucoup mieux.
C'est totalement faux, j'ai mal partout.
-Remballez la tête et je vais changer mes bandages.
Elles me regardent toute les deux en sourcillant alors je leurs dit en hurlant :
-Putain mais allez-y !
Adèle me toise puis me chuchote dans l'oreille :
-T'as tellement pas d'autorité quand tu parles mon pauvre Liam, mais je vais quand même t'écouter.
Je rougis jusqu'aux oreilles avant de m'asseoir dans la poussière pour changer mes bandages. Ces derniers sont imprégnés de sang séché et je grimace en les touchant. J'enlève mon tee-shirt et je vois qu'Adèle m'observe du coin de l'œil. Je souris et change le bandage.
-Liam, on y va, t'as finit ?
Je hoche la tête et nous nous mettons en route. J'ai l'impression que mon sac pèse une tonne mais je ne dis rien. Nous courrons à travers les bois, le vent contre nous. Je me sens très vite épuisé mais une fois de plus, je ne dis rien.
Mes jambes vont à une allure phénoménale que je n'aurais jamais espéré. Je ne me sentais pas capable de courir aussi vite, surtout en ayant mal un peu partout. Je pense que c'est l'espoir, oui c'est ça, j'ai de l'espoir, je vais bientôt retrouver Quentin !
Quand soudain, Adèle s'arrête.
-Hum Adèle, tu fais quoi ?
Elle me sourit.
-On s'arrête, je vois que tu as mal.
-Non j'ai pas mal, dis-je sûr de moi.
Elle souffle et je ne peux m'empêcher d'observer ses lèvres. Si fines, si rosées, si magnifiques. Elles dégagent de la pureté, j'aimerais tellement y goûter ! J'ai embrassé Diane mais je n'y pense même pas, c'est comme si le contact de ses lèvres contre les miennes ne m'avait fait strictement rien ressentir. Je n'aime pas Diane, c'est Adèle que j'aime. Cette fille froide mais avec un cœur en or, rebelle mais attentionné, méfiante mais pas si méchante que ça. Et puis... elle est belle. Non, que dis-je ? Elle est magnifique.
-Liam, tu viens avec moi, on va chercher du bois pour faire du feux. Diane tu restes ici et tu plantes la tente. Et puis je m'arrête pas que pour toi Liam, je m'arrête aussi parce qu'il fait bientôt nuit, je te signale que t'as dormi toute la matinée et une bonne partit de l'après midi. Allez, viens.
Je ne peux m'empêcher de dire à Diane :
-Fais attention. On sait jamais ce qui peut arriver.
Elle me sourit en me disant qu'elle sera prudente. Je suis Adèle sans poser de questions.
Nous marchons dans la foret, nous ramassons du bois. Adèle me frôle de son avant bras en se baissant pour ramasser une branche et je frissonne.
Quand elle se relève, elle se prend les pieds dans un caillou et je la rattrape de justesse avant qu'elle ne tombe. Je la tiens dans mes bras, ses yeux se plantent dans les miens, le vent me caresse le visage. J'approche mes lèvres des siennes, hésitant. Puis je les pose, mes lèvres sont maintenant en contact avec les siennes. Mais elle se relève et me fou une claque. Je pousse un cri et je sens le rouge me monter aux joues.
-Adèle, je...
-Je te baffe parce que j'aurais dû t'embrasser en première, dit-elle en attrapant mon visage entre ses mains.
Et elle m'embrasse, longuement. Je ressens tellement d'émotions à ce moment que je ne saurais les décrire. Elle m'embrasse avec hargne et passion, et je répond à son baiser avec désir et avidité. Ses mains descendent sur mon torse et je la vois triturer mon tee-shirt. Je tremble de plaisir et je place mes mains sur ses fesses en prolongeant le baiser.
Ses mains pénètrent à l'intérieur de mon tee-shirt, elle caresse mon torse. Elle me regarde avec détermination et me dit en souriant :
-Viens Liam, prend le bois et viens avec moi.
J'attrape le bois et je la suis, le sourire aux lèvres. Quand nous arrivons au campement, je dépose le bois devant la tente.
-Diane, fais le feux s'il te plaît. Je dois parler avec Liam dans la tente, seul à seul.
Diane hoche la tête et Adèle m'entraîne à l'intérieur de la tente.

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Amour par balles
ActionEt malgré l'immensité incontrôlable de leur monde en pleine dictature, Liam et Adèle se battrons côte à côte pour se faire entendre. Je n'écris pas ce livre seule, je l'écris avec mon amie @stories_for_life27 qui écrit les chapitres paires (ceux du...