Damn Love.

Chapitre 1: Kiara.

« Se lever chaque matin c'est déjà se donner la force d'avancer et de recommencer », je ne me souviens plus d'où je tire cette citation tout ce que je sais c'est que jusqu'à aujourd'hui elle me semblait bien superficielle. Mais aujourd'hui je la comprend, mon réveil vient de sonner et il faut que je sorte de mon lit, que je commence à me préparer et que je lève la tête quand j'entrerai pour la première fois dans mon nouveau lycée. Cette année tout ira mieux, nouvelle ville, nouveau départ. Je vais arrêter d'être la petite fille qui a peur de tout depuis la mort de ses parents. Ils me manquent mais Beth est tellement gentille avec moi que je me trouve vraiment irrespectueuse de lui avoir fait passer le pire été de sa vie. Aller un petit effort, la journée sera vite passée et je pourrais enfin me réfugier dans l'atmosphère rassurante de cette grande maison qui surplombe la plage. »

J'ai décidé de me lever, il était temps, ma tante commençait à s'impatienter en pensant que je dormais encore alors que j'écrivais simplement dans mon journal mes sentiments. Ici je ne connaissait personne, et moi, Kiara, jeune fille de 17 ans, n'avais personne à qui me confier. J'ai prit la direction de la salle de bain où j'ai commencé à faire couler l'eau de la douche, puisque j'avais trop traîné pour pouvoir prendre un bain. J'ai quitté mon pyjama et je me suis mise sous l'eau. Une fois propre, j'ai fini de me préparer et je suis descendu rassurer ma tante qui appréhendait un peu le premier jour de sa nièce au lycée.

- Penses bien à te rendre dans le bureau du principal, m'a-t-elle répété encore une fois. C'est lui qui doit te conduire dans ta classe pour te présenter aux autres élèves. Tu as pris de l'argent pour ton déjeuné ? Tu penses bien à rentrer directement après les cours, Miami est une grande ville et le soir on peut rencontrer certaines personnes peu fréquentables, surtout dans un certain nombre de quartiers.

- Ne t'inquiète pas pour moi, je viens de New York, lui ais-je rappelé en l'embrassant sur la joue.

J'ai alors pris la direction du garage où ma voiture était garée, il s'agissait de l'ancienne voiture de mes parents, ils me l'avaient légué après leur disparition dans l'incendie de notre maison l'année précédente. Pour se rendre au lycée le chemin était simple, il me suffisait de suivre la côte puisque le lycée donnait directement sur la plage. Quand j'ai appris que ma tante avait gagné ma garde aux yeux du juge, je m'étais renseignée sur les lycées de Miami, le sport local : le surf. Le lycée où j'ai été acceptée possédait son équipe plusieurs fois championne du tournois national. Perdu dans mes pensées, je ne m'étais pas aperçu que le feu était passé au vert, et m'autorisait donc le passage, je n'avais pas non plus remarqué que les automobilistes qui me suivaient avaient commencé à me klaxonner. Rouge de honte et de colère, j'ai démarré et j'ai continué ma route.

Quelques minutes plus tard je suis arrivée au lycée, beaucoup d'élèves traînaient encore sur le parking, se racontant leurs vacances passées. J'ai trouvé une place pas trop éloignée des bâtiments administratifs, j'aurai ainsi un plus petit chemin à parcourir sous le regard ahuri de tous ces adolescents pleins de testostérone et en recherche de la fille qu'ils allaient pouvoir harceler cette année jusqu'à ce qu'elle leur cède. Je connaissais ce jeu par cœur, puisqu'il y jouait avec moi, là-bas, à New York. Il avait joué, gagné et m'avait abandonnée lâchement.

Une fois encore, perdue dans mes pensée je suis arrivée devant le bureau du principal sans même y penser. Ce dernier est sorti :

- Bonjour, vous devez être mademoiselle Brown, a-t-il dit avec le sourire aux lèvres. Vous n'avez-pas eut trop de mal à trouver notre établissement ?

- Bonjour monsieur, non j'ai suivi les vagues, ais-je répondu avec une pointe d'humour, réussite : le principal s'est mis à rire.

- Je vais donc vous donner votre emplois du temps, mais je vous en prie, entrez donc et installez-vous. Vous allez commencer votre journée par un cour de littérature française, la salle se situe au premier étage du bâtiment B.