Chapitre 12: Kiara.

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 Comme prévu, Lydia et moi sommes parties le lendemain. Quand nous nous sommes levés, Ethan était déjà parti, ou alors il n'avait pas dormi là finalement. J'avais été un peu injuste avec lui, il avait quand même sauvé la vie de ma meilleure amie et moi j'avais préféré défendre mon « copain » qui voulait juste montrer ses talents de médecin.

J'ai demandé à Tom de partir, après ce qu'il s'était passé cette nuit, je n'avais pas envie de revoir quelqu'un de leur bande. Il est parti en claquant la porte et en me disant de l'oublier. Ce n'était pas une grosse perte.

Lydia et moi avons donc préparé nos affaires. En une heure tout était fait, elle avait autant hâte que moi de quitter cette ville. Nous avons fait un peu de ménage et nous sommes descendu prendre un taxi. Il nous a conduit à l'aéroport et je suis allée vers le guichet des billets pour demander à les faire changer. Quand ils ont vu mon nom, ils l'ont tout de suite reconnu et je n'ai eut aucun problème.

Une demie-heure plus tard nous étions dans l'avion. Quand nous avons eut fini de nous installer, Lydia s'est retourné vers moi avec un air grave :

- Tu sais, je trouve que tu as été un peu méchante avec Ethan hier, si il n'avait pas été là qui sait comment on m'aurait retrouvée le lendemain.

- Oui je sais, je voulais m'excuser ce matin mais quand je me suis levée il était déjà parti.

- Il faudrait que tu le fasse quand même.

- Dès qu'on sera à la maison je te promets que je m'excuserai.

Elle n'a pas décroché un seul mot de tout le trajet. Elle s'est retournée vers la fenêtre et elle s'est endormie. Elle n'avait pas bien dormi cette nuit là, on avait quand même essayé de la violer, je l'avais entendue sangloter ce matin quand je me suis levée.

Quatre heures plus tard nous étions chez nous. Lydia avait appelé ses parents avant que nous partions de New-York, ces derniers nous attendaient donc sur le parking.

Quand elle les a vu, elle s'est jetée en pleurs dans les bras de sa mère me laissant le soin de rapatrier les valises. Je comprenais parfaitement, ce qu'elle venait de vivre était la chose la plus horrible qu'une jeune fille puisse vivre. Son père est venu à ma rescousse :

- Kiara, qu'est-ce qu'il s'est passé ? Pourquoi est-ce qu'elle pleure ?

- Avec tout le respect que je vois dois monsieur, je pense que c'est à elle de vous en parler et non à moi.

- Mais c'est grave ?

- Elle choisira de vous le dire ou elle préférera le taire monsieur, mais je vous répète que ce n'est pas à moi de vous parler de ça.

- Mais enfin, il m'a attrapée par le bras et s'est mit à me secouer. Dis-moi ce qui est arrivé à ma fille.

- Charles, s'est indigné la mère de Lydia.

- Papa, a renchéri sa fille. Monte dans la voiture, je vais tout vous expliquer mais laisse Kiara tranquille ! Elle n'y est pour rien !

- Excuse-moi Kiara, a-t-il marmonné en lâchant mon bras comme s'il ne s'était pas rendu compte de ce qu'il était en train de faire. Je suis vraiment désolé.

- Ce n'est rien monsieur, ais-je dit en m'asseyant à l'arrière de la voiture.

- Lydia, l'a appelé sa mère en s'installant à son tour. Racontes-nous ma chérie !

Elle a recommencé à pleurer et j'ai posé une de mes mains sur sa jambe pour qu'elle sache que j'étais avec elle et que je la soutenais. Elle savait que je la comprenais puisqu'elle était au courant de mon histoire avec Mickael. Elle a tout raconté à ses parents, tout dans les moindres détails. Ses larmes n'arrêtaient pas et je voyais que sa mère et son père pleuraient aussi.

- Papa, maman, si Ethan n'était pas arrivé à ce moment là il m'aurait sûrement violée et pire encore.

- Ethan ? Ethan Roads ? Il n'est pas sensé être en prison ?

- Si il était condamné à un an de prison ferme, ais-je répondu à la place de Lydia qui se remettait de ses émotions. Mais il a été libéré pour bonne conduite.

- Mais ses parents ne sont même pas au courant, s'est indignée la mère de Lydia. Je vois encore sa mère aller brûler un cierge pour lui à l'église tous les jours. Il ne les a même pas prévenu qu'il était sorti ?

- Maman, je crois qu'en réalité il ne voulait plus rien avoir à faire avec les personnes de son ancienne vie. Enfin c'est ce que j'ai compris quand je l'ai vue dans le bar.

- Je trouve ça injuste. Quand nous serons rentés, avant de te poser chez toi Kiara, nous irons voir sa mère. Si ça ne te dérange pas bien sûr.

- Non madame bien sûr que non.

- Très bien, a dit le père de Lydia. Et après nous appellerons la police de New-York, je veux que ce gamin soit puni pour ce qu'il a oser te faire ma fille.

Je n'ai rien dit mais au plus profond de moi je pensais que les policiers New-yorkais allaient rire au nez de ce pauvre homme. Si il savait à quel point une petite tentative de viol les importait peu.

Peu de temps après nous somme arrivés devant une grande maison avec un énorme jardin dont le gazon était parfaitement taillé, tout comme tous les arbres ou arbustes présents sur la propriété. La maman de Lydia nous a demandé de sortir et nous nous sommes dirigés vers la porte. C'était donc là qu'Ethan avait grandit. La maison était magnifique et la femme qui est venu ouvrir la porte l'était encore plus. Elle avait les mêmes yeux que son fils et ses cheveux noirs de jais à l'image de ceux d'Ethan étaient relevés en une couette haute. Elle portait un tailleur noir très serré. Et elle avait les yeux cernés par les larmes.

- Meg? a-t-elle demandé en nous regardant surprise. Charles, qu'est-ce que vous faites ici ? Et qui sont ces jeunes filles, enfin je veux dire que je reconnais Lydia mais vous je ne vous remets pas du tout mademoiselle.

- Amanda, je te présente Kiara Brown, la nièce de Beth.

- Oh, je vois. Enchantée dans ce cas, votre tante est une très bonne amie à moi. Ou du moins était, avant qu'elle n'envoie mon fils en prison.

- A ce propos Amanda, peut-on rentrer ?

- Oui, je vous en prie, elle s'est écarté de la porte.

L'intérieur était à l'image de l'extérieur. Très beau, tout était à sa place. Madame Roads nous a conduit vers un petit salon où elle nous a invité à nous asseoir. Elle s'est ensuite retournée vers Madame Jones :

- Que voulais-tu me dire ?

- Amanda, les filles reviennent de New-York où elles ont passé leurs vacances.

- Oui et bien ?

- Hier soir, alors qu'elles faisaient la fête avec des amis Lydia a failli se faire violer.

- Non, ne me dis pas que c'était Ethan. Je sais qu'il a été libéré. Matt est venu nous prévenir. Ne me dis surtout pas qu'il a essayé de te toucher.

- Non madame, Lydia venait de prendre la parole pour la première fois depuis qu'elle avait terminé son histoire. Au contraire, sans votre fils, le garçon qui m'a agressée serait probablement allé au bout de son acte et pire encore. Votre fils est arrivé juste à temps et il a mi l'autre garçon à terre ensuite il m'a prit dans ses bras et il m'a ramener à travers toutes les rues de New-York, il m'a ramenée en sécurité.

- Oh, mon dieu, Madame Roads avait mit une main devant sa bouche et des larmes coulaient le long de ses joues. J'ai cru qu'il t'avait fait du mal. J'ai cru qu'il t'avait touchée. Je ne pourrai pas revoir mon fils repartir en prison, ce n'est pas comme ça que nous l'avons élevé mais depuis que son père est parti il a changé.

- Non madame, vous pouvez être fière de lui. C'est quelqu'un de bien et je regrette que ce soit ma tante qui ai assuré la défense de Matt, ais-je dit sincèrement.

Nous sommes restés près d'une demie-heure chez Madame Roads, afin qu'elle se calme et qu'elle reprenne ses esprits. Ensuite Monsieur et Madame Jones m'ont ramenée chez moi.

En arrivant j'ai vue que Beth était encore une fois absente. Ce n'était pas un problème. Je suis allé prendre une douche ensuite j'ai défait ma valise puis j'ai envoyé un message à Matt pour tout lui raconter et sans attendre sa réponse je suis allée me coucher.

Damn Love.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant