Le temps d'une seconde

Chapitre 7: "Amour heureux , amour cache "

Lorsque Anna pénétra chez elle, immédiatement sa mère vint à sa rencontre. Anna s'attendait à la voir en colère, mais à son grand étonnement, il n'en fut rien.

-« La petite fête s'est bien passée ? », demanda-t-elle à sa fille.
-« Très bien..., mentit Anna qui se sentait malgré tout un peu honteuse de mentir ainsi à sa mère. Désolée pour cette nuit... »
-« Non tu as bien fais je n'aurais pas voulu que tu rentres seule... Tu as petit déjeuner ? »
-« Oui c'est fait !! »
-« Et tes médicaments tu les as pris ? »
-« Oui tu sais que j'en ai toujours sur moi en réserve... »

Voyant son père, elle alla vers lui et l'embrassa sur la joue. Face à ce geste pour le moins inattendu, son père regarda sa fille. Il savait qu'elle avait quelque à lui demander. Elle faisait toujours cela lorsqu'elle désirait quelque chose.

-« Ohhh toi tu as quelque chose derrière la tête ? », fit son père suspicieux.
-« Heu à vrai dire..., commença Anna un peu gênée, vous savez je crois qu'il serait temps pour moi d'avoir un portable. En plus comme ça je serai joignable à tout moment et vous de votre côté vous serez aussi rassurés. Alors... »
-« Alors je vois que nous aurons droit aux factures astronomiques de tes appels avec Jo !! », fit son père.
-« Non je te promets !! Mais de nos jours tout le monde en a et c'est bien pratique !! Je te promets de ne pas en abuser si c'est ça qui t'inquiète... »
-« Chéri, je pense que Anna n'a pas tort... Ce serait une bonne chose que l'on puisse avoir un moyen de la joindre », renchérit sa mère à la grande joie d'Anna.
-« Je vais y réfléchir !! », fit son père et Anna lui sauta au cou folle de joie.

Le reste de la matinée, Anna la passa dans sa chambre à se regarder dans un petit miroir. Elle ne pensait qu'à une seule et même personne Luc. Elle se rejouer dans sa tête la nuit et les quelques heures de ce matin qu'ils avaient vécu. Au souvenir de la douche qu'ils avaient pris ensemble, elle rougit de gêne et sentit son cœur s'emballer. L'étreinte qu'ils avaient partagée sous le jet d'eau n'avait rien à voir avec celle de la nuit. Elle avait été plus charnelle, plus érotique... Anna se demandait encore si c'était bien elle qui avait été ainsi dans ses bras... Mais tout comme la première fois, les sensations furent inoubliables. Elle savait et sentait qu'elle ne pouvait s'épanouir et être pleinement elle-même que dans les bras de Luc.
Portant ses mains à ses lèvres, elle rechercha encore la douceur de ses baisers. Ca ne faisait que quelques heures qu'ils étaient séparés, et déjà elle ne pouvait vivre sans lui. Elle fut interrompue dans ses rêveries par sa mère qui toqua à sa porte.

-« Anna !! Tu as Jo au téléphone !! »
-« Oh merci », fit elle en ouvrant à sa mère et en prenant le combiné.
-« Vous ne pouvez plus vivre l'une sans l'autre à ce que je vois », fit sa mère avant de laisser la jeune fille seule.
-« Allo ? », fit Anna une fois assurée que sa mère n'était plus à portée de vue et ayant refermé la porte de sa chambre.
-« Dis moi tout !!, fit Jo excitée comme une puce. Ma petite Anna est devenue une vraie femme ?!!! »

Anna se mit à rire à l'autre bout du fil. C'était bien Jo ça...

-« Et que fais-tu de l'intimité de chacun ?!! », réprimanda gentiment Anna.
-« Oh ne vas pas me faire la morale !! Entre toi et moi il n'y a rien de secret et puis ne vas pas me faire ta vierge effarouchée maintenant que tu connais tous des plaisirs de la chair !!! Alors, reprit Jo de façon plus qu'intéressée, vous l'avez fait combien de fois en une nuit ?!!! »
-« Mais t'es pas croyable ma parole !!, rit Anna. Et puis d'abord ce n'est pas la quantité qui compte mais la qualité !! »
-« Ouais ben n'empêche que je veux savoir moi !! »

La jeune fille consentit à lui raconter dans les grandes lignes sa plus belle nuit dans les bras de Luc. Bien sûr, elle ne s'attarda pas sur les détails qui eux, restaient du domaine privé. Mais elle en raconta suffisamment pour que Jo soit plus que ravie.
Et au-delà du fait d'apprendre la première expérience de son amie, elle était ravie du bonheur qui transparaissait dans la voix d'Anna. Celle-ci remercia encore son amie d'avoir accepté de lui servir de couverture au cas où.