Jour 13

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Quand je me réveillai Louisa était à côté de mon lit :

-Pourquoi tu parles à cette psy, pourquoi tu lui dis tout de moi ?

-Elle m'aide tu sais... sans elle maintenant je ne survivrais pas à la sortie de cette Box.

-Tu mens Solemnia, tu te leurre... regarde ce qu'elle fait de toi. Tu ne vois pas qu'elle te prend en pitié et te bourre le crâne avec des choses débiles ?! Pourquoi tu crois que je n'ai pas de rendez-vous moi ? Hein ? Parce qu'elle s'en fiche de ma santé mentale, elle sait que je suis forte, que je ne rentrerais pas dans son jeu. Mais toi c'est différent. Tu es faible, psychologiquement.

Ces derniers mots raisonnèrent dans mon esprit, je ne pourrais sans doutes jamais les oubliés.

Nous ne nous parlâmes pas deux jours entiers. Je n'allais plus rendre visite à Mme.Hedou, je refusais d'aller prendre ma douche, parfois on m'y emmenait de force. On me trainait dans les couloirs, me jetait dans la cabine et je rentrais seule en rampant de les couloirs sans force, sans âme. Sans Louisa ni psychologue, seule contre le monde, en dilemme avec moi-même. Une guerre civile avait éclaté en moi, aucune issue visible, que des médocs dont on me bourrait à longueur de temps, la tourmente, la dépression et l'écriture. Les pages qui se remplissaient encore et encore, ma main qui glissait sur le papier. Ces 14ème et 15ème jours furent les plus long de mon existence, interminables et silencieux, me détruisant à petit feu.

 

LouisaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant