Flashback [9]

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4 ans plus tôt

Lundi 29 mai 2012

07:00

Maman: Ma chérie réveilles toi.

Je gémis de fatigue et remet la couverture sur ma tête.

Moi: Maman je suis malade.

Elle soupire et relève la couette pour me voir.

Maman: T'es au lit depuis une semaine, il faut que tu retourne à l'école ma puce.

Je souffle et me redresse.

Maman: Qu'est ce qui se passe Alya? Une peine d'amour?

Je baisse la tête en sentant les larmes monter. J'en ai marre, j'ai pleuré toute la semaine dans mon lit. Elle soupire et me prend dans ses bras.

Maman: On en parle ce soir ma chérie, sinon tu vas être en retard.

Moi: Ok.

Je me lève et file prendre une douche. J'enfile un jogging gris avec un pull noir et mes Nike blanches. J'ai des énormes cernes mais j'ai la flemme de me maquiller. Je me fais une queue de cheval haute et descends boire un verre de jus. Mon père me scrute de bas en haut avant de froncer les sourcils.

Papa: C'est quoi de cet accoutrement jeune fille?

Je soupire et lève les yeux au ciel.

Papa: Arrêtes de faire ça!

Je contracte la mâchoire alors que l'énervement monte en moi.

Papa: J'espère que tu ne vois plus la racaille de l'autre fois.

Je me lève brusquement faisant renverser mon verre de jus d'orange.

Moi: J'EN AI MARRE DE TES REMARQUES! TU ME JUGE SUR TOUT CE QUE JE FAIS! JE PEUX PAS M'HABILLER COMME JE VEUX OU TRAÎNER AVEC QUI JE VEUX! JE DOIS CONSTAMMENT OBÉIR À TES EXIGENCES! LÂCHE MOI UN PEU! CETTE SEMAINE T'AS MÊME PAS CHERCHER À PRENDRE DE MES NOUVELLES ALORS QUE JE SORTAIS PAS DE MA CHAMBRE! ET APRÈS TU TE PRÉTENDS ÊTRE MON PÈRE?! LAISSE MOI RIRE!

Je croise le regard éberlué de ma mère, on croirait que sa mâchoire va se décrocher d'un moment à un autre. Quant à mon père, son expression faciale est neutre. Il ne paraît ni surpris, ni énervé. Je profite de ce blanc pour attraper mon sac à dos et claquer la porte. Une fois dehors, j'inspire un grand coup. Ça m'a fait du bien de vider mon sac, je me retenais depuis tellement longtemps. J'allume enfin mon portable et lis vite fait mes messages. J'en ai des tonnes de Hakim, Yassine, Mo' et Ken. Lui j'ai même pas besoin de lire ses excuses à deux balles. Aténa est venu me voir chez moi et elle m'a raconté les potins du collège etc. A ce qui paraît Ken n'est pas venu en cours pendant 4 jours, il s'était fait arrêter pour état d'ébriété en lieux publics. En gros il était pété quoi.

Sans m'en rendre compte j'arrive devant le collège. Je soupire et pénètre dans la cours. Je me dirige vers le banc habituel de notre bande où tous les gars sont posés.

Sneaz: Alouille!

Il accourt vers moi et me prend dans ses bras. Il m'assomme de questions auxquelles je réponds vaguement. Je salue tout le monde excepté Ken, je lui ai même pas adressé un regard depuis le début.

Hakim: Wesh t'es pas comme d'hab'.

Yassine: Ouais c'est la première fois que tu viens en jogging.

Je souris pour les rassurer et sans le vouloir mon regard dévie sur Ken. Il me fixe, Je détourne le regard.

Moi: Je vais aux toilettes.

Je tourne les talons et pénètre dans l'enceinte du collège. Les couloirs sont vides parce que tout le monde est dehors. Après tout il n'est que 8:01. J'entre dans les toilettes et boit au robinet. Je regarde mon reflet dans le miroir et je soupire. J'ai une sale mine c'est chaud.

Soudain, la porte s'ouvre brusquement et Ken apparaît. Je souffle bruyamment et me dirige vers la porte pour sortir mais il se met devant pour me bloquer le passage. Je le fixe méchamment et soupire.

Moi: Bouge de là.

Mon ton était vraiment glacial. Il n'affiche aucune expression et se contente de secouer la tête.

Ken: Non. On doit parler.

Je l'agrippe par le bras et essaie de le pousser de toutes mes forces, sans succès. Je commence vraiment à perdre patience là.

Moi: Je rigole même pas Ken, laisses-moi passer.

Ken: Écoutes moi avant.

Je souffle et croise les bras sur ma poitrine. Il encre son regard dans le mien alors qu'une vague de frisson s'abat dans mon dos.

Ken: J'ai fait le con c'est vrai. J'étais vraiment déchiré et quand cette fille est venu m'accoster, j'ai eu une pensée chelou. T'es pas la seule à avoir peur de ce qui se passe entre nous, moi aussi j'ai peur Suga. Et donc pour me prouver que je n'étais pas accro à toi, que je pouvais me passer de toi, j'ai baisé cette meuf.

Je lui lance un regard noir et baisse la tête.

Ken: Mais j'ai eu tort putain, je voulais juste me rassurer. Mais ça n'a pas marché. Je t'aime putain Alya. J'aime quand tu souris en regardant les gars rigoler. J'aime quand tu porte tes sweats Abercrombie et tes tennis en toile. J'aime ta façon de te mordre la lèvre lorsque t'es concentrée. J'aime tout chez toi Suga.

Je relève la tête et le fixe.

Moi: Je te déteste Ken. Je te déteste pour avoir une telle emprise sur moi.

Toi sur moi // NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant