Flashback [18]

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23:49

Mes yeux s'ouvrent doucement sous la lumière artificielle. Je remarque que je suis dans une chambre d'hôpital grâce aux murs blancs, au bruit insupportable d'un "bip", et l'odeur d'alcool fort. Qui m'a emmenée ici? Qu'est ce qui s'est passé? Comment va Ken? Tellement de questions se bousculent dans ma tête.

?: Ma chérie tu t'es enfin réveillée.

Je me relève légèrement et dérive le regard à ma gauche. Mon père et ma mère. Oh non, je suis dans la merde. Ma mère a l'air inquiète alors que mon mère aborde une expression de colère. Je vais passer un sale quart d'heure.

Moi: Je peux tout vous expliquer.

Papa: Il n'y a rien à expliquer, tes amis s'en ont chargés pour toi. Je constate que tu m'a désobéis et que tu continues à traîner avec ces racailles.

Je baisse la tête en me mordant la lèvre.

Papa: Moi et ta mère avons prit une décision.

Son ton ferme me fait froid dans le dos, je le sens pas.

Papa: T'iras dans un pensionnat dans le sud, à Bordeaux.

Je relève brusquement la tête. C'est une blague? Où sont les caméras?

Moi: C'est hors de question, vous avez perdu la tête.

Ils ne me répondent pas. Ma mère pleure en silence.

Moi: Maman, tu peux pas me faire ça ! Ne le laisse pas m'envoyer la bas maman, t'es pas comme lui !

Papa: Tais toi maintenant. Tu feras tes valises demain matin et tu partiras lundi.

Lundi? C'est dans deux jours bordel. Je me lève en arrachant les fils qui me reliaient à cette stupide machine et chausse mes baskets. J'enfile mon gilet, enfin plutôt le gilet de Ken et me tourne vers mes parents.

Moi: JE VOUS DÉTESTE, VOUS ÊTES LES PIRES PARENTS DU MONDE.

J'attends pas une seconde de plus et sors de la chambre en trombe. Mes yeux me piquent mais je ne m'autorise pas à pleurer. Pas maintenant et pas ici. Grâce aux indications au sol et aux murs j'arrive à trouver la salle d'attente. Mon regard tombe sur toute la bande. Ils sont en train de somnoler, empilés les uns sur les autres dans cette  ridicule salle d'attente. Aténa me voit et accourt vers moi pour me prendre dans ses bras.

Aténa: Oh mon Dieu Alya, tu nous as fait tellement peur !

Rapidement, je me trouve encerclée de tous les gars. J'arrive limite plus à respirer. Ils me bombardent de questions auxquels je réponds vaguement. La décision de mes parents me revient en tête mais je n'ose pas leur dire. J'ai trop peur de leur réaction.

Moi: Où est Ken?

Sneaz: Il est en train de fumer devant.

J'hoche la tête et tourne les talons. Je cours le plus vite possible vers la sortie. Une fois dehors, l'air frais emplie mes poumons ce qui me fait le plus grand bien. Je cherche le brun des yeux jusqu'à ce que je l'aperçoive assit sur un banc, une cigarette en main et la tête baissée. Je cours vers lui.

Toi sur moi // NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant