Flashback [16]

17.6K 889 195
                                    

media: Jules

4 ans plus tôt

Lundi 8 septembre 2012

12:31

Yassine: Vasy comment elle est bonne de ouf elle.

Je lève les yeux au ciel alors que tous les gars se mettent à matter la fille en question. La pauvre.

Aténa: Bon vos gueules maintenant.

Je lui souris et prend une bouchée de riz. La cantine ici c'est pas le top.

Hakim: Vous avez vos règles ou quoi? Entre une qui fait la muette et une autre qui se met à insulter tout le monde, on est mal barrés les gars.

Aténa et moi on a eu le reflex commun de lui faire un doigt d'honneur. On se regarde un instant avant d'éclater de rire en même temps.

Léna: Elles me donnent mal à la tête avec leurs rires de phoques là.

Je m'arrête instantanément et me lève brusquement.

Moi: Pourquoi tu reste avec nous toi? Tu vois pas que personne t'aime ici?

Elle sourit arrogamment en saisissant le bras de Ken.

Léna: Si, Kenouille il m'aime.

Je le regarde pour attendre une réaction de sa part mais il ne fait rien. Je le comprend pas, on dirait qu'il est mort intérieurement en ce moment.

Moi: Crois pas t'es l'amour de sa vie cocotte, t'es juste un vide-couille pour lui.

Elle perd directement son sourire de petasse.

Ken: T'en sais rien.

Je lui lance un regard noir.

Léna: Voila tu vois, il le dit lui-même. La seule pute dans l'histoire c'est toi, t'as été sa pute.

Alors là je vois rouge. Je m'approche rapidement d'elle et la saisit par les cheveux. Je la met au sol et me met à califourchon sur elle pour mieux la frapper. J'en ai rêvé depuis des mois putain. Ça fait un bien fou. Elle se met à me griffer le cou ce qui m'énerve encore plus. Un attroupement s'est fait autour de nous. J'entends les cris des gars et d'Aténa mais je peux plus m'arrêter. C'est plus fort que moi, c'est comme si j'étais possédée.

Soudain, je sens des bras m'encercler la taille et me soulever du sol. Je cris à la personne de me lâcher mais elle refuse. J'essaye tant bien que mal de me débattre mais sans succès. On arrive dans un espèce de placard où tous les ustensiles de ménage sont rangés. La personne me dépose enfin au sol et je me retrouve face à face avec Jules je crois. J'ai juste envie de le claquer pour m'avoir empêchée de la frapper.

Moi: C'est une blague?!

Je le pousse le plus fort possible mais il ne bouge pas. Je lui met des coups sur le torse mais il ne réagit pas.

Moi: Pourquoi t'as fait ça putain?! Je te détestes!

Il m'attrape brusquement les poignets et me plaque contre la porte.

Jules: J'ai fait ça pour toi putain. Si t'avais continué à la batte, tu l'aurais tuée. En plus en ce moment même le proviseur doit être en train de te chercher.

Je fronce les sourcils et me dégage de son emprise.

Moi: JUSTEMENT JE VOULAIS LA TUER CETTE PUTE.

Il me regarde sans rien dire avant de me prendre dans ses bras. Des larmes de rage se mettent à couler sur mes joues.

Moi: Pourtant je me suis retenue depuis plusieurs mois. J'ai réussi à prendre sur moi tous les jours pour ne pas lui refaire le portrait. Quand elle a couché avec mon ex, j'ai prit sur moi. Quand elle m'a humiliée devant tout le monde, j'ai prit sur moi. Quand elle me lançait des pics tous les jours, j'ai prit sur moi. Mais là j'en ai marre. Marre de jouer à la gentille petite Alya.

Je le repousse brusquement et passe frénétiquement ma main dans mes cheveux.

Moi: En plus maintenant j'suis dans la merde. Ils vont appeler mes parents et je vais me faire défoncer.

Je soupire.

Jules: Non, t'auras rien du tout.

Je fronce les sourcils, il chie quoi lui?

Moi: Laisse moi deviner, t'es le fils du proviseur? Parce que à part cette raison là, je vous pas comment tu pourrais empêcher qu'il préviennent mes parents.

Il sourit et s'avance vers moi jusqu'à ne plus être qu'à quelques centimètres.

Jules: Non je suis pas le fils du proviseur mais mes parents sont influents. Ne pense plus à ça.

Je souris timidement et baisse la tête.

Jules: T'es incroyable Alya.

Je relève la tête et encre mon regard dans le sien. Il dévie sur mes lèvres ce qui me donne légèrement chaud. Jules est un très beau garçon, n'importe qu'elle fille serait intimidée devant lui. Il pose sa main sur ma joue et approche encore plus près de moi. Je peux pas bouger, je suis complètement figée.

Soudain, la porte s'ouvre brusquement nous faisant sursauter. J'aperçois Ken, le regard noir et les poings serrés.

Ken: Tu dis que Léna c'est une pute, mais qui est dans un placard à balais avec un mec? C'est toi.

Je le fusille du regard. Jules me prend par la main et me tire pour nous faire sortir. Je bouscule Ken en passant à côté de lui.

Je les déteste.

Toi sur moi // NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant