ALEXIS BLACK

chapitre 2

Le lendemain, je donne un coup de main à mes parents pour placer nos affaires, mais ils me disent que ce n'est pas nécessaire, que je devrais sortir et me faire des copains. Je ne les écoute pas, de toute façon je n'ai pas trop de difficulté à me faire des amies habituellement.

Je finis par sortir après le troisième jour, je décide d'aller me chercher une crème glacée pas loin d'ici. Je marche pendant 15 minutes avant d'arriver à la petite crèmerie. Je commande un cornet avec de la crème glacée à la vanille trempée dans du chocolat blanc. C'est aussi délicieux qu'au Montana!
Je m'asseois à une table à l'extérieur pour profiter de la belle température et je sors mon cellulaire. J'appelle Amber, réalisant que j'ai 2 appels manqués. J'ai complètement oublié de l'appelé! Elle décroche à la première sonnerie.
-Alors c'est comment? me dit-elle avec son habituel entrain. Je rigole en constatant qu'elle n'a pas changé.

-C'est vraiment génial! La maison est parfaite, mais je m'ennuie de ma meilleure amie.
-On se verra bientôt je te le promets, j'ai demandée à mes parents de m'acheter un billet d'avion et ils ont acceptés!
-La prochaine fois ce sera à moi de venir te rendre visite! Dis-je en me sentant mal qu'elle demande à ses parents de payer pour qu'on se voie.
-Rien de neuf de ton côté? je demande.
-Non, absolument rien. L'école recommence dans une semaine alors c'est plutôt tranquille.
J'ai une décharge électrique qui me traverse tout le corps. Une école remplie d'inconnu m'attend.

Nous échangeons encore un peu puis nous raccrochons. Au moment où je me lève, une fille derrière moi me bouscule.
-Pardon! s'excuse-t-elle rapidement.
-C'est rien! je lui assure en souriant.

Elle est grande et porte de grosses boucles d'oreilles. Elle a la peau foncée et de grands yeux verts. Elle me dévisage sans essayer de le cacher. Je me demande ce que j'ai fait de mal mais elle me rassure bien vite en me disant :
-Tu es nouvelle ici hein?
Il n'y a rien de mesquin dans sa voix, elle a l'air très sympathique même.
-Depuis 3 jours, oui! Pourquoi?
-Oh pour rien, c'est juste que je ne t'aie jamais vue trainer ici.
-Ah d'accord! je réponds en souriant toujours.

En pensant que la conversation est terminé je m'apprête à lui dire au revoir mais elle me pose une autre question:
-Tu viens d'où?
-Du Montana.
-Et pourquoi es-tu venue en Californie?
-Le job de mon père l'obligeait à se déplacer ici.
-C'est quoi son job?

Je trouve de plus en plus bizarre de répondre à toutes les questions de cette fille, mais ce pourrait être elle la première amie que je me fais ici.
-Il est avocat.
Un groupe d'environ 6 personnes nous observent derrière elle. Ils sont tous debout et ont l'air de l'attendre.
-Tu viens Kim? lui cri impatiemment un gars de sa bande.
-Ouais, une minute! lui répond-elle sur le même ton.
Je ne veux pas la retarder mais elle me pose encore une question.
-C'est quoi ton nom?
-Alexis.
-Pour une fille?
Je souris, elle n'est pas la première à me le dire.
-Oui et toi c'est Kim?
-Kimberly en fait, elle me sourit. En espérant qu'on se recroise un jour!
-Oui, au revoir!

Kim s'éloigne avec sa bande qui continue de me regarder. Je rougis, intimidée par tous ses regards et m'éloigne à mon tour. Je rentre chez moi.

La semaine suivante passe rapidement et j'essaie de m'habituer du mieux que je peux à cette nouvelle demeure. Je vais souvent me baigner dans la mer et je sors que lorsque je ne sens plus mes pieds.

Je ne dors pratiquement plus, je ne fais que penser à ma rentrée scolaire et je m'imagine les pires scénarios possible. Je sais que je ne devrais pas m'inquiéter car j'ai habituellement de la facilité à m'intégrer mais je ne peux pas m'en empêcher. Je prépare mes articles scolaires, je révise le trajet que j'aurai à effectuer tous les matins à pied. Il ne faudrait pas que je me perde et que j'arrive en retard à mon premier cour!

Les jours avant la rentrée diminuent et je ne cesse de paniquer. Je sens mon cœur tambouriner dans ma poitrine et je me concentre sur des pensés positives comme on me l'a appris pour gérer mon anxiété.

La veille, je ne tiens pas en place, je tourne en rond chez moi et ne cesse de tout planifier. Je devrai me lever tôt, donc je me mets au lit rapidement même si je ne suis pas fatiguée du tout. Bien entendu je ne m'endors pas alors je compte mes respirations, je suis rendu à 567 quand j'abandonne. Je prends un livre dans ma bibliothèque et lis jusqu'à ce que mes yeux se fatiguent.

Je me réveille le lendemain et la lumière est toujours allumée et mon livre est posé sur moi. Je suis d'abord soulagé d'avoir pu dormir puis, je panique: c'est la rentrée aujourd'hui.

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