ALEXIS BLACK

Chapitre 68

Ce matin, je n'ai pas envie de me lever. Mes paupières sont toujours aussi lourdes quand je tente tant bien que mal d'ouvrir les yeux. Je soupire un juron, au moins aujourd'hui c'est le dernier jour de classe.

À mes côtés, Ethan dort toujours dos à moi. Je m'approche de lui et embrasse la peau de son cou. Je vois les coins de son sourire s'étirer avant qu'il ne se tourne vers moi. Il m'emprisonne de ses bras en me serrant fort, si bien que j'ai un peu de difficulté à respirer.

-Ethan! j'articule avec peine.

Il relâche son étreinte et replace une mèche de cheveux derrière mon oreille en rigolant doucement. Ce geste laisse une trainée de chatouillis sur ma peau ce qui me fait sourire. Avec ses yeux endormis, ses cheveux en bataille, il est trop mignon. Mon regard parcourt son corps vêtu que d'un boxeur et je regrette instantanément ce que j'ai dit : il est diablement sexy, pas mignon. Il se redresse en se frottant les yeux :

- Quelle heure il est?

-6h du mat.

Il roule les yeux en se laissant tomber sur le lit.

-Pourquoi les filles doivent se lever toujours aussi tôt?

Je secoue la tête en riant et m'approche de lui, les mains tendus. Il sait pertinemment ce que je m'apprête à faire.

-Alexis, ne commence pas! m'avertit-il.

Son sourire le trahit. Je me jette sur lui, mes mains le chatouillent les côtes tandis qu'il se tort de souffrance. Bon dieu ce qu'il est chatouilleux! Je suis morte de rire, devant ça, il est complètement impuissant.

J'ai parlé trop vite. Tout à coup, ses mains s'emparent de mes hanches, il me soulève et nous fait basculer. Je me retrouve sous lui, le corps prisonnier de ses cuisses.

-Oh on rit moins maintenant hein?

- Lâche-moi Ethan, on va être en retard!

-Tu n'es vraiment pas crédible, Alex.

Il se penche vers moi et m'embrasse le cou doucement. Ses lèvres sur ma peau me font frissonner, je m'arrête de rire instantanément. Je le sens devenir dur sur mon ventre, ce qui m'excite encore plus. Une de ses mains s'aventurent dans mes cheveux, l'autre me serre juste assez le cou.

Toc, toc, toc.

Ethan grogne alors qu'il a le bout de mon oreille entre les dents. Je le repousse un peu trop brusquement.

-Alexis? demande ma mère.

-Quoi? je demande impatiemment.

-Tu vas être en retard pour ton retour en classe. Dépêche-toi!

-Oui, oui, je marmonne en jetant un œil à Ethan qui enfile une paire de jeans.

Je soupire :

-Je vais prendre une douche, désolée pour ça. Ma mère n'a pas encore compris que j'ai 17 ans.

Il rigole ce qui me rassure. Il vient m'embrasser le front et je m'en vais. Aussitôt que je quitte Ethan, je me sens plus fatiguée et moins motivée. Putain, ça va être une journée de merde.

***

Après une dernière journée ennuyeuse à l'école, je m'installe dehors face à la mer pour réfléchir. Les examens sont terminés, je peux enfin me concentrer sur ma vie personnelle.

Dans ma vie, les gens ont toujours été passagers. Je déménageais toujours juste au moment où je devenais copine avec mes camarades de classe. Pourtant, c'est bien la première fois que je m'attache autant à la ville dans laquelle j'habite. J'y ai fait de superbes rencontres et même s'il m'est arrivé beaucoup de choses cette année, je ne la changerais pour rien au monde.