Il s'appelait Gabin,
Il avait les yeux marrons,
Un sourire coquin,
Un faible pour les garçons.
Oui, il était gay.
Et ça il l'assumait.
Tout le monde l'avait compris.
Personne ne faisait de chichis.
Au lycée, il était très apprécié,
Par les profs ou les élèves,
Il n'était jamais embêté,
Du fait qu'il n'ait jamais aimé d'Eve.
Souvent, il aidait ses amis,
Gabin avait un grand cœur,
Il avait toujours envie,
De les traiter comme ses petits frères et sœurs.
Parfois il faisait la fête,
Il y rencontrait un Adam,
Ça ne durait jamais très longtemps,
Mais ça lui restait en tête.
Il participait même au quotidien
De son village natal :
Chaque fin de semaine, au matin,
Il distribuait le journal.
Mais un jour le travail de ses parents
L'obligea à partir de son petit village,
Ils partirent avec le vent,
Arrivèrent pendant l'orage...
Cette ville, Gabin ne l'aimait pas.
On lui disait qu'il s'y habituerai,
Mais sa rentrée au lycée de ce coin là,
Jamais il ne le supporterai.
Lui qui avait toujours assumé son homosexualité,
De ce lycée de la préhistoire,
Il devait la cacher,
Au risque de se faire mal voir...
Plus d'amis,
Plus d'envie,
Plus de câlins,
Plus rien.
Il imitait la joie,
Il pensait le vide,
Il feignait des amours à la noix,
Il rêvait de voyages intrépides.
Jusqu'au moment où un de ses "nouveaux amis"
Lui avoua ses sentiments.
Gabin avait oublié comme les hommes étaient grands,
Et il s'amouracha de lui.
Après une semaine d'amour,
Julien -c'était son nom-
Lui proposa de s'embrasser dans la cour.
Gabin était trop heureux pour lui dire non.
Après un baiser passionné,
Des coups de pieds effrénés.
Gabin était à terre.
Julien, le frappant, avait un air sévère.
Julien était était fier de son idée,
-coup de pied-
Il avait feint de l'aimer,
-coup de poing-
Pour prouver au lycée,
-coup de genoux-
Que Gabin était "pédé"
-se faire tabasser-
Quand Gabin se réveilla,
Il était allongé,
A ses côtés du sparadrap,
Il se promit que les garçons il allait oublier.
Il continua sa vie seul,
Quand il aimait, il fermait sa gueule.
Il trouva un bon métier,
Mais il manquait sa moitié.
Gabin n'aimera plus personne,
Enfin... C'est ce qu'il croyait.
Un cœur ne peut jamais, au grand jamais,
Oublier la sensation d quand il cogne.
Alors, quand ce bel inconnu lui tendit la main,
Avec lui aussi, un sourire coquin,
Gabin s'en saisit et dit :
"Je sais que se sera lui."
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Pensées bohèmes
PuisiLa poésie est la thérapie la plus simple et facile qui soit. C'est bien simple, quand j'aurai quelque chose à dire, je l'écrirai dans ce recueil. Il y aura je pense un peu de tout : des vers libres, des rimes, ou juste des lignes qui sonnent bien à...