Chapitre IX

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Hermione.
Elle était belle, personne ne pouvais le nier, encore moins Blaise. Assise de manière élégante, elle brossait sa chevelure gracieusement. Son teint de porcelaine contrastait avec ses lèvres écarlates. Pourtant sur ce tableau il y avait quelques défauts. Elle semblait triste, fade et des hématomes nous laissaient penser à son horrible destin. En effet, son corps fébrile qui semblait léger tel une plume, était partiellement couvert de cicatrices et de bleus, de très légers, presque invisibles bleus. Il fallait observer attentivement pour s'en apercevoir pourtant ils étaient bel et bien présents. Et Blaise les avait vu. Il n'en croyait pas ses yeux. Était-ce dû à la guerre ? Non, c'était il y a bientôt sept mois. Ces blessures semblaient beaucoup plus récentes. La finesse de la peau de la griffondor le troublait beaucoup. Les marques devaient dater d'au moins il y a un ou deux mois. Qui serait assez stupide au point de lui faire subir de nouvelles horreur ? Qui ? Alors qu'elle en avait vécu plus qu'assez. Qui ? Blaise commença à rire intérieurement. Il n'y avait qu'un idiot sans conscience qui pouvait faire ça. Et cet idiot, il le connaissait. Blaise était maintenant énervé et sortit de la chambre. On disait que c'était les serpentards les plus inhumains, pourtant, il ne pouvait s'empêcher de penser que Ronald l'était tout autant, si ce n'était pas plus encore. Il entrait dans ses appartements. Heureusement que son colocataire était absent.
_"Rahhhhhh ! " Il poussa un cri de rage malgré lui. Non mais sérieusement ! Comment pouvait-il faire cela ? Pourquoi ? Blaise ne comprenait pas. Il ne voulait pas comprendre, quoi qu'elle ait pu faire. Cela pouvait sembler abusif mais le brun avait vu Hermione se battre, aider, pleurer, sauver ses camarades. Elle s'était plus souciée des autres que d'elle. Elle avait tout perdu mais ne se plaignait pas, se préoccupant d'inconnus, d'amis, d'alliés et même de certains ennemis dont lui, Blaise. Ce dernier décida de prendre une douche afin de se calmer, dans le cas contraire, il risquait de commettre un meurtre. Au même moment, Hermione sortait de la salle de bain et s'habillait. Comme chaque soirs, depuis à peu près deux mois, elle se mettait en pyjama avant de saluer la serdaigle qui cohabitait avec elle dans l'espoir de lui faire croire que rien n'avait changé. Hermione ne voulait pas paraître différente mais c'était assez difficile puisqu'il était déjà trop tard. Elle avait changé.
Luna n'était toujours pas rentrée. Où était-elle ? Hermione s'avança vers le rideau qui la séparait de la serdaigle et le tira. Ce qu'elle vit la surprit. La chambre était à l'envers. Oui, littéralement, à l'envers. Les meubles au plafond et le lustre au sol. Et tout tenait, même l'eau dans le verre posé sur la table de nuit. C'était surprenant. Dans le lit, il y avait une forme humaine et on pouvait voir des cheveux blonds. Luna dormait. Cela surprenait plus encore Hermione. Comment avait-elle fait ça ? Comment est-ce que tout tenait? Comment était-elle rentrée ? Quand ?

Tout cela intriguait Hermione et elle se promis de le lui demander. Elle revêtit des vêtements plus chauds sur son pyjama et sortit de sa chambre tout en s'assurant que personne n'était réveillé. Ce n'était pas son tour de ronde donc elle veillât également à éviter les préfets et sortit du château discrètement. Elle s'installa dernière de grands arbres près du lac et y plongea ses pieds. L'eau était froide mais la griffondor s'en réjouissait. Cela lui permettait de sentir le sang circuler, ce qui la rassurait, lui permettant de se sentir encore vivante. Elle appréciait ce lac. C'était ici qu'elle avait passé les premiers soirs, après avoir appris le retour de sa tumeur, qu'elle avait pleuré et désormais réfléchissait.
Elle se sentait mal de faire subir ça à ses amis mais ne pouvait faire autrement.

Hermione se sentait bien, calme, apaisée. Elle commençait à ne plus sentir ses pieds et les retira donc de l'eau. Elle de chaussa puis s'allongea sur la mousse. Elle n'entendait plus rien, ne voyait plus rien, ne pensait plus à rien.  Elle sentait son esprit partir. Elle ouvrit ses yeux et commença à admirer le ciel, les étoiles. Les étoiles. Elle les regardait. Elles étaient si belles, si lumineuses, mortes. Hermione savait qu'elle allait peut-être les rejoindre mais elle ne le voulait pas. C'était triste comme histoire. Oui, triste. Surtout lorsqu'on connaissait son âge. Elle était jeune mais allait sûrement mourir. Elle sourit. Mourir. Elle était déjà morte une fois, durant sa première opération. Son cœur avait arrêté de battre. Alors pour elle c'était plutôt re-mourir. Elle ne voulait pas rejoindre le ciel si tôt. Elle referma ses yeux. Le ciel, les étoiles, les planètes, la galaxie, l'univers. Elle les imaginait. C'était beau. Elle leva une main au ciel et s'imagina les attraper mais une chose se rabattit sur sa paume.

C'est pas un drame !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant