Ce one-shot est du genre surnaturel, toujours avec une pointe de drame (vous devriez être habitué maintenant).
La vie s'écrit au fur et à mesure de nos actes, mais que faire lorsque notre vie est terminée mais que l'on continue d'agir ? C'est mon cas... Ma vie est finie depuis que j'ai décidé d'y mettre fin, pourtant, je continue d'être sur Terre, libre de mes mouvements et de mes actions mais invisible aux yeux des Hommes.
Je suppose que ça fait de moi un fantôme, n'est-ce pas ?
J'ai décidé de mourir pour fuir ce monde et ma vie ingrate, mais me voilà reliée à cette Terre ignoble et répugnante pour l'éternité... Oh pitié, dites-moi que c'est une blague de mauvais goût !
Je soupirais longuement pour la troisième fois, fixant les passants qui ne devaient pas se douter une seule seconde de ma présence à leurs côtés. Cela va bientôt faire une semaine, si mes calculs sont bons, que je suis assise sur cet saloperie de banc inconfortable au possible. Je ne sais pas quoi faire d'autre à part rester assise... Je suppose que si d'autres adolescents de dix-sept ans se trouvaient dans ma situation, ils auraient le cerveau grouillant d'idées plus idiotes les unes que les autres, cependant ce n'est pas mon cas. Alors j'attends. Je ne sais pas vraiment ce que j'attends à vrai dire, un signe divin peut être ? Bien que j'ai déjà essayé durant des heures de crier face au ciel toutes sortes d'insultes à l'égard d'une quelconque entité divine, bizarrement je n'ai reçu aucunes réponses... C'est donc après ça que je me suis assise sur ce banc, en plein milieu d'une rue passante, et ça va faire sept jours que je poireaute là comme une idiote. Pendant ce laps de temps j'avais eu le temps d'observer les passants, de faire un minimum attention aux gens autour de moi, plusieurs fois même, une personne s'était assise à mes côtés sans remarquer ma présence.
Alors que je poussais un énième soupir, un gamin passa devant moi, il ne devait pas être bien vieux, sûrement quatorze ou quinze ans. Ses yeux étaient cernés, sa lèvre inférieure était fendue, lui laissant une marque rouge aux allures de cicatrice dégoûtante et un coquard trônait fièrement sur son œil gauche. Il avançait droit devant lui, la tête baissée et enfouie sous la capuche de son sweat un peu trop large pour son maigre corps. Ce gamin m'intriguait et puis ce n'est pas comme si j'avais quelque chose d'urgent à faire en ce moment, alors je me levai pour la première fois en une semaine de cet horrible banc public, et suivis ce garçon, dans l'espoir de pouvoir parer à mon ennui.
Notre petit trajet silencieux dura une quinzaine de minutes et nous étions à présent arrivés dans le quartier le plus pauvre et mal fréquenté de la ville... Mon ancien quartier... On passa devant l'endroit qui fut pendant dix-sept ans ma maison. Une vague de dégoût m'envahit, la nausée secouait mon ventre et je sentais la bile remontait du plus profond de mes entrailles, si bien que je dus détourner le regard de la bâtisse pour me retenir de vomir.
D'ailleurs, est-ce que ça peut vomir un fantôme ? Passons... Je n'ai pas envie de tenter l'expérience.
Le gamin tourna encore à plusieurs intersections avant de se stopper devant une vieille baraque délabrée, à la façade délavée. Il inspira et expira longuement avant de franchir le seuil de la porte, les jambes tremblantes. Une fois dans le hall d'entrée, tout son corps se raidit et il appela son père d'une toute petite voix, comme pour vérifier s'il était vraiment présent ou non.
De lourds pas se firent entendre dans le couloir après quelques secondes, et le garçon tenta une fuite, dans un glapissement de peur, vers les escaliers se trouvant dans le salon. Hélas sa petite tentative échoua lamentablement et son père le choppa par les cheveux en lui hurlant dessus, avant de le propulser sur le sol rugueux.
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Recueil d'histoires
DiversosHey everybody ! Comme indiqué dans le titre, ce petit livre sera un regroupement de fictions nées tout droit de mon imagination, je pense qu'il n'y aura que des one-shot. Bref, ça pourra parler d'horreur, de fantastique, de science-fiction, d'amour...