Frustré, le beau gosse saute du haut du balcon, c'est à dire un étage et jour du coude pour réussir à venir me rejoindre, parmis ces tas de filles qui l'ont vu. J'avance plus vite, pour ne pas qu'il me rattrape.
-Arrêtez-là ! Hurle le sexy bad boy.
Une meute de filles enragés me courent après. Je ne peux pas m'en sortir. L'une d'entre elles, qui doit peiser 300 livres, me saute carrément sur le dos.
J’atterris couché à plat ventre, le monstre sur moi. J'en perd mon souffle et me cogne la tête contre le sol froid et dur. La dernière chose que je vois est un cercle de jeunes filles, autour de moi, avant de tomber dans les pommes.
Je me réveille comme dans un nuage : dans des couvertures blanches, chaudes et moelleuses. Je suis confortable comme jamais.
Je me tourne pour réveiller l'homme à mes côtés d'un tendre baiser. Il sourit avant d'ouvrir ses grands yeux bleus, aux cils anormalement longs et féminins.
-Bon matin mon amour, murmurais-je. Il ne fait que sourire un peu plus en ma direction.
-Heyy .. Bien dormi ? Répondit le bel homme, en face de moi.
-Pas vraiment .. J'ai fait un de ses rêves étranges .. Le genre que tu ne comprends pas comment ton imagination a pu créer ça ...
-Tu m'intrigues, raconte ! Dit-il avec un regard pétillant.
-Une de tes fans devait faire au moins 150 kilos m'a sauté dessus. Je me suis cogné la tête et me suis réveiller tout de suite après. C'est tout ce dont je me souviens ...
-Wooh .. Rendors toi, ma belle, tu vas peut-être mieux dormir.
Zayn me prend en cuillère, contre lui et me réchauffe encore plus. C'est extrêmement confortable. Il va me protéger de ce genre de cauchemars, maintenant, j'en suis sur. Je l'aime tant. Il m'aime tant. Les fans m'aiment tant. Ma vie est merveilleuse.Je passe au bureau vite fait, m’assois dans ma voiture et réfléchit. Aller faire le ménage des photos de ces jeunes me tente aucunement. Leur idée de sortir est intéressante, mais pas dans un club. Prendre quelques verres dans un pub est plus mon genre. Je déteste les club remplis de jeunes salopes et de douchebag. S'il y a bien quelque chose que je ne ferai jamais, c'est du "twerking", comme les américains le disent si bien. Se frotter l'cul contre la poche d'un gars. Et après, toutes ces filles se disent féministe. Vive la société d'aujourd'hui. Et puis tant mieux pour moi, je ne croiserai pas ces trois gars là, si je ne vais pas dans un club.
Comme je dois donner quelques photos du show maintenant, pour la parution de demain, je vais direct au bureau. Ça va être plus rapide que je passer par mon propre ordinateur, chez moi.
Y a deux employés présent. Un qui attend ma photo, pour en faire la mise en page et un second qui écrit l'article vite fait, car il était présent, lui aussi. Dans une loge, par contre. Le chanceux n'avait pas à endurer tous ces cris stridents. J'ai l'impression qu'ils résonnent encore, dans ma tête.
Je lui file, vite fait, toutes les photos et le laisse choisir celles qu'il préfère. Ça m'évite de rester plus longtemps et je me pousse, en prenant mon livre, dans ma voiture, dans le centre-ville, pour trouver un petit pub. C'est pas bien dur à trouver. J'en choisi un plutôt sympathique, avec un style vieillot, à la chevaliers. Personne ne parle fort, et la musique n'est pas agressante.
Je me prend une bière, me trouve une banquette assez mal éclairé et ouvre mon livre. Mes yeux s'habituent vite au manque le lumière et je peux lire sans effort. À chaque 15 pages que je lis, je vais me chercher une nouvelle bière. Étant une lectrice assez rapide, je me prend 10 bières en un peu moins d'une heure. Il m'en faut plus pour être saoule, mais je commence à avoir du mal à lire, alors j'arrête s'en prendre.
À un moment, un peu plus loin dans la pièce, une bataille entre deux gars éclate. L'un d'eux tombe par terre avant que les gens aux alentour aient eu le temps de les séparer. Je n'y porte pas trop attention et l'oublie bien vite.
Je repars à pied à 3:00, lorsque le pub ferme. Les rues sont désertes, à l'exception de quelques saoulons qui marchent, un peu comme moi.
Y en a deux à côté d'un arbre, au bord de la rue. Ces petits arbres plantés sous les trottoirs, enfermés sous le béton. L'un d'eux est visiblement malade.
Malheureusement, je les reconnais. Y a ce Ed et l'autre beau goss dont je connais pas le nom. C'est le roux qui est penché contre l'arbre, malade. Je dois absolument passer à côté d'eux pour rentrer à mon appart. Ne voulant pas qu'ils me voient, je traverse la rue en espérant qu'ils ne me voient pas. Je marche décidé, la tête basse et aussi rapidement que mon corps sous les effets de l'alcool peut aller.
-Eh ! Eh vous ! Venez ici, j'ai besoin d'aide !
C'est moi qu'il interpelle, comme ça. Je me retourne, par réflexe. Je continue d'avancer, un peu plus rapidement, encore.
-Eh ! J'te r'connais, on s'est vu, plus tôt ! Vient m'aider ! Vite !
Je lève les yeux au ciel et tourne les talons pour aller les rejoindre, lentement.