Je reste choqué un instant.
-ARRÊTE LE CHAR ! Que j'cris.
Il sursaute, peise sur le frein et on est tous les deux projeté vers l'avant. Heureusement qu'on avait nos ceintures. Je me détache et débarque. Je suis peut-être saoule, mais je peux encore marcher relativement droit.
-Quess tu fais ! Lance monsieur dentifrice. R'viens icitte !
Je déhambule, passe sous le papier jaune fluo indiquant de ne pas le traverser à cause d'un danger et continue à avancer. Un homme vient se placer droit devant moi, torse bombé. Je ne pourrais pas dire s'il est pompier, policier ou ambulancier, mais il est jeune et très sexy dans son habit.
-Veuillez partir, madame.
-Zayn. Où est Zayn, j'veux vois Zayn !
-Partez, c'est une zone interdite !
-J'VEUX VOIR ZAYN !
Je fais la mou et passe à côté de lui. Je n'ai pas le temps d'avancer de quelques pas qu'il m'attrappe, ses bras autour de ma poitrine. Je ne peux plus avancer. Il commence à me faire reculer, mais malgré que le sol vague et le ciel tourne, je vois un jeune musulman assit au bord d'une voiture de police, une couverture sur les épaules. Je me débat, mais n'arrive pas à me sortir de mon emprise. Je donne des coups de pieds partout où je le peux et fini par me décourager. Avant qu'il ne me sorte de la zone interdite, j'hurle à m'en défoncer les poumons. J'hurle comme si rien d'autre n'importait dans le monde. Rien d'autre n'importe, dans le monde. Son nom. C'est son nom que je hurle. Zayn. Je veux le voir. J'ai besoin de le voir. Plus que tout. Voir qu'il va bien. Qu'il est en santé. Qu'il n'a pas été touché. Je veux le prendre dans mes bras. M'excuser. Qu'il me repousse et que je le reprenne tout de même. J'ai peur. J'ai peur. Je l'aime, mais j'ai peur. Encore. Zayn ! Zayn ! Plus fort. J'ai le coeur qui bat. Je suis à bout de souffle. La maison en flâme pu le brûlé. Plus fort. ZAYN ! Je pique son attention. Il m'entend. Enfin. Il se retourne et m'apperçois. Je le vois. C'est lui. Il n'a rien. Je recommence à me débattre. Il me sors des cordes et me lâche. Je repasse en dessous et malgré mon manque d'équilibre, je courre. Je courre jusqu'à Zayn. L'homme essait de me retirer de ses bras, mais n'y arrive pas. Je le tiens de toute mes forces et Zayn s'agrippe à moi aussi.
Ce n'est que lorsque Zayn m'embrasse que l'homme me relâche, ne sachant plus quoi faire. J'ai les joue humides de larmes et la gorge enflé. Je l'embrasse avec passion et incompréhension. Sa barbe de quelques jours me chatouille et me gratte les lèvres. J'ai le nez entassé sans le creu de sa joue tellement je met de puossance dans ce baiser. J'ai complètement oublié ce qui s'est passé plus tôt. C'est un mauvais souvenir lointain. Parti. Effacé. Disparu de ma mémoire. Je l'aime, merde. JE L'AIME.
-J'suis tellement désolé. Tellement tellement tellement tellem-
-Ça va, tout va bien, calme toi, dit-il d'une voix calme et posé.
Ça tourne de plus en plus, autour de moi. Les couleurs, les sons et les mouvements me donnent un sacré mal de coeur. Je perd pied. Zayn me rattrape. Il me prend par les épaules et m'entraîne jusqu'à la voiture de police à la porte ouverte, où il était assi. La banquette arrière. Il s'assoit et me place entre ses jambes. Il place ses bras doucement autour de mon ventre et je me colle contre lui.
-Tout va bien, répète-t-il.
-Qu'est-ce qui s'est passé ? T'as foutu l'feu ?
-Pas moi, mais des cons qui sont entré par en arrière. J'étais parti me couché et avait laissé la porte débarré, avec un post-it, en espérant que tu reviendrais ... Mais là t'es revenu.