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Zayn ne prend pas deux secondes avant d'avancer, de m'agripper par le haut des bras et de me plaquer fortement contre le mur, derrière moi. Il me regarde droit dans les yeux et je baisse mon regard vers son torse. Tant qu'à être faible, je vais l'être jusqu'au bout. Fuyer son regard.

-C'est quoi ça ? Pourquoi tu pleures, tout d'un coup ? Pourquoi ne me regardes tu pas dans les yeux comme tu m'as défié du regard, hier ? Pourquoi ? 

Il parle de façon très calme et ne me relâche pas. 

-C'est toi ! C'est à cause de toi ..! Est la seule chose que je trouve à lui répliquer.

Je ne suis pas en état de penser. Pas parce que je suis triste ou faible, mais parce que je ne comprend pas complètement pourquoi je le suis. 

-Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Demande t-il, tout aussi calmement.

-Rien

-Alors pourquoi ?

-J'en sais rien !

Ces dernières paroles sont noyées par mes profonds sanglots. Je ferme les yeux et baisse la tête un peu plus. 

Je sens Zayn venir assécher une larme, du bout de son pouce. Ça me fait automatiquement relever la tête, surprise. Il me regarde droit dans les yeux et ne cille pas. Je me demande même combien de temps peux t'il tenir sans cligner, ainsi. 

-T'as de super beaux yeux, quand tu pleures. Ils sont encore plus bleu qu'à leurs habitute ... 

Je glousse d'ironie et tourne la tête sur le côté. Zayn la ramène bien vite en face de la sienne. J'ai l'impression de me faire dominer. Je me fais dominer. Je déteste ça. Pourquoi ma carapace ne me protège t'elle pas ? 

Avant même que je m'en rende compte, les lèvres tendres de Zayn sont contre les miennes, salé et humides de larmes. J'ouvre grand les yeux de surprise et le repousse de mes deux bras, du plus fort que je le peux. Il me regarde, perturbé, pendant que je passe à côté de lui et que je sors de la salle de bain. Je prend mon sac à appareil photo tout préparé, d'une main, sans m'arrêter et marche rapidement vers la sortie de l'appartement, Zayn sur les talons. 

En sortant du bloc, je croise Ed et Harry, qui ont retrouvé leur chemin tout seuls. Je donne un coup d'épaule à Harry, car il était sur mon chemin.

-Qu'est-ce qui se passe ? Demande t'il, allarmé. 

-Tu vas où ? Ajoute Ed.

-CHIN, ATTEND ! Me cri Zayn alors qu'il passe à côté des deux autres. 

Je jette un oeil derrière moi au moment ou Ed l'agrippe par le bras et l'empèche de me suivre. Zayn est encore en boxer. Ed le pousse vers l'intérieur du bloc.

-CHIN ! Cri-t-il, dans un élan de désespoir.

Je ne fais que m'enfuir un peu plus vite. C'est ça que ça crée, la faiblesse : les autres se sentent suppérieurs. Zayn ne m'aurait pas embrassé, s'il ne se sentait pas suppérieur. De plus, ce n'était pas un baiser vide de sens, car il n'aurait pas choisi ce moment exact, pour le faire. Il y avait des sentiments. Que quelqu'un ait des sentiments pour moi est une lourde responsabilité que je refuse de porter. C'est compliqué. Tout a changé en une seule journée. Je préfèrais ma vie d'avant. Celle ou j'étais seule et vivait à la sauvage. Le band part se soir, alors je suis sauvé. Je vais recommencer ma vie et reconstruice ma carapace, mon armure me protégeant de tout sentiment ou émotion indésirable. 

Je ne vais pas très loin, car dès qu'ils seront partit, je veux m'enfermer dans mon appart pendant des heures, des jours. Je fais le tour du quartier et saute par-dessus des clotûres pour atterrir à l'arrière de mon bloc. Là, je m'asseois contre le mur de brique et essait de reprendre mes esprits en sortant mon sac de pot de secours et en me roulant un joint. J'ai encore les yeux humides, mais ne pleure plus.

J'ai les mains moites et légèrement tremblantes. La fumée que je crache s'envole dans tous les sens. Je l'observe disparaitre dans l'air en me calmant. Le pot m'aide probablement beaucoup.

Mon cellulaire vibre, dans ma poche de jean. Bien sur, c'est Zayn. Je le lis en me disant que je ne dois pas lui accorder trop d'importance. 

Con :«Je c que tu vx pu me voir mais jai besoin de mes vetements et mon cell pour pouvoir partir ...»

Comme s'il croyait que ça me dérengeait vraiment. 

Moi :« Sèche.»

Je termine mon bat et attend quelques minutes. J'ai hate de voir les photos de Zayn, en boxer, quand il retournera à son hôtel. C'est bien fait pour lui. Je le déteste pour être capable de jouer avec moi, comme ça. Moi et seulement moi a le droit de contrôler mes émotions. 

Con :«Jsais pas pourquoi jai fait ca, oublie ca. Jai juste besoin de mes affaires. Je pars tôt demain, tu me reverras plus jamais»

Pendant que je lis son message, une longue ombre passe sur moi. Je lève les yeux et reconnais Ed, qui est dos au soleil. Je ne vois qu'une grande silhouette noir. Il s'agenouille devant moi avant que j'aie le temps de m'enfuir une seconde fois.

-J'ai un très bon odorat pour sentir le weed, dit-il, gentiment.

Je le regarde en attendant impatiemment de connaitre ses intentions. Il doit le remarquer, car il ajoute :

-J'ai dit aux gars que j'allais pisser, t'en fait pas, j'te dénoncerai pas si tu veux pas .. C'est juste que Zayn a vraiment besoin de ses affaires.

Je le regarde droit dans les yeux et essais d'avoir un air de «Viens chercher les clefs toi-même, si t'en est capable». Ed ne fait que sourire un peu plus.

-Tu m'fais pas peur, tu sais. Surtout pas maintenant. Tu as les yeux bombés de larmes, ma pauvre ..

Il s'assoit en indien devant moi, à une certaine distance, pour ne pas entrer dans ma bulle. Il fait bien de ne pas le faire, non plus. Je serais prête à frapper pour montrer que je ne suis pas faible. Que je ne suis pas ce que j'ai l'impression d'être, en se moment. Ce qu'Ed me fait croire que je suis. Je ne veux pas l'être. Je dois me battre pour ne pas l'être. Dans les deux sens du terme. Je dois faire mes preuves et retrouver le respect et la peur que les autres ressentent, face à moi. Je l'ai complètement perdu en une journée.

Sans rien dire, je fais un léger signe d'approbation, de la tête et me lève, sur mes pieds. Je prend l'escalier extérieur arrière et entre par une fenêtre mal fermée, de chez moi. Je place le contenant de riz ainsi que les souliers de Zayn devant ma porte et lance son chandail et ses souliers au bout de mes bras, en les voyant, lui et Harry, monter les escaliers à la course. Je barre la porte à toute vitesse et m'y adosse. Zayn cogne à plusieurs reprises, désespéré.

-Je sais que tu dois me détester, présentement, mais aies un peu pitier pour moi, j'ai besoin de mon pantalon !

Je suis décidé à ce qu'il paie pour comment il me fait me sentir et refuse catégoriquement de lui rendre son jean. Je m'appel un taxi pour devant la maison derrière mon appart, saute la clôture et le prend vite pour arriver à l'hôtel des gars avant eux. Je veux des clichés de Zayn sans son pantalon, devant tous les fans. 

Chin (1Dfanfic)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant