Les assiettes dans le lave-vaisselle, les condiment dans le frigidaire, Zayn vient me rejoindre dans l'entré. Je suis adossé au meuble, lui-même contre la porte et observe la peinture de Zayn. Elle me fascine, c'est fou. Je sors de la lune et glisse mes bras autour de son cou, pour l'avoir près de moi. Il semble être une personne si vulnérable. Zayn place ses mains autour de ma taille et commence à se balancer d'un côté à l'autre. Il m'entraîne dans un slow improvisé et sans musique. Je ferme les yeux et dépose mon front contre l'épaule de Zayn.
-Zayn ..
Je me recule pour le regarder dans les yeux. Il semble très sérieux et me fixe. Les yeux entre-ouverts, les sourcils légèrement froncés. Je me donne un énorme coup de pied dand l'cul.
-J'crois que .. J'suis tombé amoureuse. De toi.
Il ne me quitte pas des yeux et continue de me regarder aussi sérèrement.
-Je t'aime, dis-je finalement.
L'expression de Zayn ne change pas. Il ne dit rien, ne bouge pas. Comme une statue de cire, il ne regarde. Il pourrait au moins être heureux ? C'est la première fois de ma vie que je suis en amour et il n'est même pas content d'être l'élu qui me fait me sentir aussi vulnérable ! Je suis déçu. Très déçu.
-Tu dis ça pour m'amadouer ?
Qu'est-ce qu'il vient de dire, là ? J'ai du mal comprendre. Il veut rire, là. Est-il ce genre d'homme ? Le genre qui aime faire tomber les filles, mais après n'est pas capable des garder. Le genre qui n'est tombeur que pour se prouver quelque chose ? Je le croyais différent, de tout ceux-là.
-J'viens d'te dire que j't'aime, tu pourrais pas être heureux ?!
Je le pousse et il se laisse reculer de quelques pas. Il garde le même criss d'air sérieux. J'le frapperais. J'ai envie d'le frapper de toutes mes forces, de lui défoncer sa belle geule de charmeur ! Le p'tit merdeux.
-Dis-le, qu'il dit.
-J'viens d't'le dire ! Je t'aime ! Mais on dirait que j'aurais pas dut !
Je me retourne et donne un coup de pied dans le mur, que je regrette immédiatement. J'essaie de ne pas montrer ma douleur à Zayn et reste dos à lui. Je sens mon coeur battre encore plus fort dans mon gros orteille que dans ma poitrine. Les deux se font compétition. Une douleur aigue.
-Pas ça. La raison pour laquelle t'avais à parler à Harry, dit-il, d'un calme exemplaire. Son calme m'exaspère.
Je me suis donc trompé. Comment aurait-il pu savoir ? Depuis le début, il ne croyait pas Harry. Pourquoi maintenant ?
-Pourquoi tu veux que j'te dise ça maintenant ? C'est pas l'moment ...
J'entend les pas de Zayn s'éloigner.
-Tu savais que tu vallais déjà beaucoup, pour moi, ce jour-là. Je croyais que toi aussi, tu m'aimais bien. Des illusions ... Pourquoi ? Dans ma maison, en plus ...
Je reste sans mots. Je ne peux rien lui dire. Je n'ai rien de convenable à dire.
-Je n'ai pas couché avec lui !
-Mais tu le voulais ! Les pas de Zayn s'arrêtent subitement et son ton de voix s'élève. Tu le voulais ...
-C'est du passé ... T'as rien dit quand on a baisé pour la première fois !
-Pas à toi, non. Je pouvais pas. T'étais trop ... Trop ... Mais Harry, lui ...
-Tu m'as rien dit, voilà ! Alors faut pas en faire tout un plat ! Surtout que c'est même pas arrivé !