5.UN PREMIER BATTEMENT DE CŒUR

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— Maintenant que vous m'avez vu, tenez-vous tranquille et monter gentiment dans la voiture ! Ou vous voulez encore continuer votre caprice !

— Je ne vous permets pas de me parler ainsi. Je vous trouve bien familier et cavalier, lâchais-je en haussant un sourcil avec dédain.

— Prenez ses bagages et déposez-les dans le véhicule, dit-il en ignorant totalement mon reproche.

— Bien Monsieur, répondit le conducteur.

— Vous ne toucherez à rien tant que je n'aurais pas eu d'information sur vous.

Après avoir proféré cela, je me rangeais devant mes affaires.

— Pourquoi vous faut-il absolument savoir mon identité ?

— Mettez-vous à ma place !! Monteriez-vous dans une voiture, en compagnie de deux hommes qui vous sont totalement inconnus, et sous le seul prétexte qu'ils connaissent votre nom ?? Je ne suis pas assez inconstante pour cela. De plus, cela me semble la chose la plus cohérente au monde, sauf peut-être pour vous, repris-je en le défiant du regard.

Mais cela ne lui fit rien. Il poursuivit avec calme.

— Vous êtes bien méfiante, soit je vais accéder à votre demande. Je m'appelle Mark.

— Ça ne m'éclaire pas du tout, je ne suis pas plus avancée. Ni vous de savoir que je suis Rushuna.

— Je connais déjà votre nom, prénom et même votre adresse et pourquoi vous êtes ici.

— Voilà qui est très étrange. Alors ?

— Je suis le fil du PDG de HONEYSU, tenez ma carte d'identité, c'est suffisant ou vous faudra-t-il encore mon acte de naissance et mon passeport ? déclara-t-il d'un ton railleur.

— Vous vous croyez drôle sans doute, mais en vérité, vous me semblez plutôt pathétique, dis je en affichant un sourire très équivoque.

Cela ne semblait pas lui plaire, car sa réaction fut immédiate

— qu'est ce que cela veut dire ? Y aurait-il un sous-entendu ? dit-il sur un ton menaçant

— Rien, rien que vous puissiez entendre, lui affirmais-je dans un petit sourire malicieux. Mais une question, faites-vous partie de ma famille ?

— Bon sang !!! Non !!! Et que j'en sois à jamais préservé maintenant que vous y êtes !!! jeta-t-il avec mépris.

— Je ne prendrais pas la peine de relever votre inimitié envers moi et vous répondrais par ceci. Pourquoi venir me chercher alors ?

— Ils sont tous très occupés ce sont des chefs d'entreprise, ils travaillent dur. On m'a donc confié cette triste mission.

— Si vous pensez que cela me fait plaisir d'être en compagnie d'un bellâtre dandy sans esprits ? Eh bien sachez le, vous vous méprenez.

— Croyez bien que je suis aussi peu ravie de votre compagnie que vous de la mienne. Vous comptez garder cet animal baveux avec vous ? fit-il en désignant mon chien du menton.

— En effet, cela vous dérangerez-il par hasard ? En auriez-vous craint ? dis-je en ricanant.

— Non absolument pas, mais j'ai bien peur de ne pas les apprécier avec autant d'ardeur que vous.

— Il vous faudra tout de même souffrir sa présence !! Et nous ne passerons pas des heures ensemble, vous prendrez votre mal en patience. Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir, avec toute la bonne volonté dont je puis faire preuve à votre égard, pour qu'il vous dérange le moins possible, répondis-je dans un sourire forcé.

Le Sang Sur La NeigeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant