Silence radio

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-Ah bah te revoilà enfin !

-Excusez-moi, l'hôpital est vachement grand, je me suis perdue en chemin.

Je sentis le regard écrasant de Zore sur moi, mais gardai tout de même mon caractère flegmatique.  M'avançant vers eux, je leur distribuai leurs boissons préférées : coca pour Parkichan, 7 up pour Zore et Oasis pour moi-attention, placement de produit qui passa incognito-

-Merci.

Parkichan n'avait yeux que pour sa boisson et ne me regardait nullement. Mais quant à Zore, elle, était la parfaite antithèse de Park. Elle épiait mes allées et venues entre ce dernier et ma chaise attitrée, d'un mauvais œil. Cela m'angoissa sur le coup.

À la hâte, je me retournai vers elle et levai les sourcils tout en fulminant intérieurement. Que se passait-il ?  Elle me désigna la porte du doigt et s'avança l'air furibard.

Je me tournais vers Park qui jouait avec son téléphone et nous sourit quand nous sortions, prétextant vouloir aller aux toilettes.

-Alors toi ! Comment as-tu pu oser me faire ça ! À moi ! TA MEILLEURE AMIE DE LA TERRE ENTIÈRE ! Et en plus dans cet hôpital !
S'égosilla-t-elle

Je la fixai interloquée et à la fois offensée. Que lui arrivait-elle ?

-De quoi tu parles, Zore ?

-Mesdemoiselles, faites moins de bruit. Nous sommes dans un hôpital tout de même.

Zore maugréa, et leva les yeux en ciel tout en tapant du pied. La dame s'apprêtait à lui apprendre les règles de la bienséance quand je la coupai dans son élan.

-Excusez-nous.

Je fis une légère grimace et l'infirmière continua son chemin, tout en n'oubliant guère d'admonester dans son coin la jeunesse tordue et malpolie que nous sommes.

Zore s'approcha vivement face à moi et m'étudia pendant plusieurs minutes.

-C'est carrément inimaginable, la ! Si je ne voyais pas ça de mes propres yeux, j'en rirai et n'en croirai pas un mot.
Explosa-t-elle encore une fois.

-Franchement faut....

-Ma meilleure amie a un suçon dans le cou et elle ne ma même pas dit qu'elle avait un petit-ami ! Merde depuis combien de temps que t'es avec...

-Oh.

Mes joues devinrent rouge pivoine et je baisai la tête, contrite. Il m'avait vraiment fait cela ? Dans un hôpital ? Alors qu'une personne pouvait surgir d'un moment à l'autre ? Un suçon ? Merde comment on faisait ça d'ailleurs !

-Oh ? Ah ça, tu peux le dire ma chère.

-Je...je...Mh...

Je bégayai médiocrement et me balançai d'un pied à l'autre. Par où commencer en vérité ?

Puis d'un coup elle me sauta dans les bras tout en m'ébouriffant les cheveux, par la même occasion.

-Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu.
Itéra-t-elle tout en sautant un peu partout dans le couloir, attirant ainsi tous les regards sur nous deux.

-Dyna suffit tu sais.

Elle éclata de rire et me prit le visage en coupe. Elle qui habituellement n'était pas fan de mon humour, là voilà riant aux éclats. Ok, elle était un peu trop heureuse.

-Je suis tellement contente pour toi et lui. Merde c'était si évident.

Ah ouai ?

-Vous êtes tellement mignons ensemble

DEMON [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant