Chapitre 25 - Lien et Agathe

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Dans le chapitre précédent :

« À-arrête, dis-je en tremblant sous l'émotion. Pas ici. »

Heureusement, il m'écouta. En tous cas, il se figea un instant. La pièce entendait encore nos respirations saccadées et nos battements de coeur intempestifs. Les bras d'Adonis me soulevèrent en me plaquant auprès de son corps source de tentation. Sa bouche trouva de nouveau la mienne tandis que mes jambes enserrèrent sa taille. Alors que mon coeur battait trop vite, je sentais Adonis en train de marcher vers la porte. Après plusieurs pas où il avait enfin laissé mes lèvres se reposer, il me déposa sur un lit moelleux.

Je me redressai sur les coudes pour admirer la chambre. Elle était aussi lumineuse que les rayons du soleil avec tous ces reflets jaunes. De l'or. Beaucoup d'or incrusté dans les meubles.

« C'est quoi cette chambre ? lâchai-je à voix haute en observant les objets précieux qui s'accumulaient dans la pénombre que le feu de cheminée peinait à éclairer.

– L'antre du dragon. »

***

« Quoi ? »

En me retournant vers lui, mes yeux se bloquèrent sur son corps dénudé. Je ne pus m'empêcher de l'admirer. Ses abdos bien dessinés, ses bras forts, ses jambes musclées et son entrejambe...

« Bon sang, tu aurais pu attendre avant de te déshabiller... » rouspétai-je à voix haute tellement j'étais frustrée de ne pas l'avoir vu enlever ses vêtements.

Soudain, je me rendis compte de ce que j'avais dit. Je devins sûrement rouge de honte et voulus me retourner dos à lui pour cacher mon visage, mais avec une vitesse surprenante, Adonis vint se positionner au-dessus de mon corps. Je le regardai avec de grands yeux étonnés.

« L'antre du dragon. C'est comme ça que Joker a appelé ce lieu la première fois que je l'y ai emmené, souffla-t-il en guettant ma réaction.

– Oh... Il fait sûrement référence à des films.

– Des fi... ?

– Des films. Ce sont des... Non, en fait, laisse tomber. Disons que les dragons sont réputés pour aimer et amasser l'or qu'ils trouvent. Cet endroit fait penser à l'antre d'un dragon, » expliquai-je avec un sourire.

L'intéressé me fixait de manière pas du tout intéressée par mon discours. Ces yeux reflétaient une lueur de désir qui me faisait chavirer. Je déglutis quand sa bouche effleura la mienne. Il prit son temps pour sceller nos lèvres. C'était tellement sensuel, mais j'étais pressée. Le désir m'accablait de reproches.

Je levai les jambes de part et d'autre de sa taille et l'enserrai. Son grognement lorsque nos corps se collèrent me fit sourire. Je voulais tellement plus. Le voir vulnérable maintenant était un plaisir et je savais que je devais en profiter avant que je ne disparaisse au bon vouloir des vieilles femmes.

Ses mains se plaquèrent sur mon dos pour me soulever et enlever cette maudite robe, seule barrière entre nos peaux brûlantes. Sa bouche retrouva la mienne et très vite nos halètements se joignirent à nos va-et-vient. Son sexe sur le mien me taquinait sans remords. Il n'était toujours pas en moi, et je sentais le désir augmenter comme un brasier en pleine forêt. Il serait indomptable s'il me brûlait. Mais je ne voulais pas de ce feu tout de suite. Je voulais le sentir en moi. Maintenant.

« Non, » réussis-je à gémir.

En un instant, il se figea. Malgré le désir, ses yeux gris me transpercèrent avec inquiétude. Je lui fis un rapide baiser sur les lèvres puis guidait son membre à mon entrée. Il comprit, mais restait dans le doute de me faire du mal sûrement. J'étais cependant plus que prête, et attendre ne faisait qu'augmenter ma frustration. S'il ne voulait pas de ma colère, il avait intérêt à accélérer la cadence, lui annonçai-je entre les dents.

Les Changeurs de Destins - Le Royaume d'HéliaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant