Chapitre 28 - Peur et traîtrise

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(Chapitre court)

Dans le chapitre précédent :

Je levai mon visage aussi haut qu'il le pouvait pour regarder Onyx dans les yeux. Sous forme de centaure, il était vraiment grand. Je croisai les bras tandis qu'il fit de même.

« On verra...

– Ambre, je pense qu'un héros et que l'amant sont deux différentes personnes, » souffla Onyx pour me faire entendre raison.

Et comme toujours, je le croyais. Malheureusement pour moi, il avait souvent raison. Adonis alla poser une question, mais il referma sa bouche.

« Emeline et Léandre sont introuvables. »

J'ouvris grands les yeux, avant de me précipiter dehors avec les autres centaures. Je ne pouvais pas les laisser mourir.

***

La panique m'envahit alors que je voyais des centaures et des personnes sous forme humaine courir en tous sens. Je tentai par le lien de savoir ce qu'il s'était passé exactement. Après plusieurs interrogations, je sus que les deux jeunes gens étaient partis dehors il y a plus d'une journée.

Les gardes n'avaient pas trouvé cette sortie suspecte étant donné qu'ils allaient souvent dans la forêt ensemble. Malgré la jalousie et la culpabilité de l'avoir laissé avec qui s'immiscèrent dans mon esprit, je réfléchis à un moyen de les retrouver. Adonis avait envoyé plusieurs de ses centaures en exploration dans l'immensité de la nature, mais je doutais qu'on les aperçoive par ce moyen.

La technologie me manquait dans ce genre de situation. S'il y avait seulement un satellite dans les parages, Onyx aurait pu bidouiller un logiciel pour les retrouver grâce à une cartographie de la surface. Cependant, la magie primait dans ce monde.

« Que fait-on ? demanda Adélaïde debout devant moi.

– Est-ce qu'il n'y a pas un endroit secret où ils pourraient être allés ? »

Le désespoir se sentait dans ma voix. Je restai perchée en haut d'une tour à fixer l'horizon. Adélaïde et Onyx étaient à mes côtés, mais entre eux la proximité ne se voyait pas. La jeune femme restait à ma droite tandis que le centaure se plaisait à l'admirer tout en restant à ma gauche. Au milieu de ses deux âme-sœur, j'angoissais pour Léandre et Emeline. Enfin surtout pour Léandre.

Adonis était en bas en train de se perdre dans la verdure éclairée par les faibles rayons de soleil que les nuages filtraient. Il cherchait désespérément son fils. Son sentiment de peur était plus que présent par le lien que nous entretenions. Malgré ses airs supérieurs devant ses guerriers, je savais qu'il craignait pour le petit garçon.

« On va les retrouver, arrête de stresser. T'es pire que Tom, dit Onyx, agacé.

– Tom était un gars qui stressait toutes les deux secondes pour rien. Moi, j'ai une bonne raison d'angoisser à mort, répliquai-je en repensant à notre camarade classe qui était devenue par la suite notre colocataire.

– Ouais, c'est vrai, » souffla-t-il en laissant un sourire sur ses lèvres.

Soudain, Adélaïde se tint la poitrine. Dans un réflexe, je le fis aussi. Puis, une douleur me consuma à cet endroit. Je tournai la tête vers la jeune femme pour comprendre ce qu'il se passait.

« Nous pouvons ressentir la mort des autres centaures... »

Apeurée, mon coeur battit plus vite. Je me concentrai sur ses personnes pour avoir une quelconque information d'où ils se trouvaient. Par chance, je réussis à connaître leur emplacement approximatif. C'était comme un lien que je suivais. Tel un funambule, je marchai sur une corde raide par la douleur pour déboucher sur un endroit. Je sus ainsi qu'ils étaient en train de se faire attaquer au nord-est du territoire.

Les Changeurs de Destins - Le Royaume d'HéliaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant