La cérémonie des Vongola [Terminée]

5. La garde

            La première génération hocha la tête. Ils ne comprenaient pas ce qu'il se passait, alors il fallait mieux faire attention. Le manoir ayant été reconstruit de nombreuses fois, la décoration avait été refaite et certains couloirs avaient disparus. Les primo eurent un peu de mal à se retrouver. Toutes les salles étaient vides, où occuper par le personnel. Mais ce dernier, effrayé, détalait à chaque fois qu'il croisait la route de la première génération. Finalement, sans grande difficulté, ils arrivèrent dans la salle de réunion.

Quand ils entrèrent, ils furent surpris par le monde. En effet, il y avait la famille Vongola, neuvième et dixième générations, les membres du conseil, la trinisette, les arcobaléno et Dino et Romario. La première génération s'assit en face de la dixième. Un silence nerveux s'établit. Ou du moins, les membres du conseil étaient nerveux. Les autres étaient intrigués. Une seule personne était désespérée.

Tsuna soupira dans sa tête et reçu un regard en coin de Reborn. Le jeune boss se demanda ce qu'il avait dû faire dans une autre vie pour que tant de problèmes lui tombent encore dessus. Quand il vit que tout le monde était bien installé, il se leva et dit :

-Bonsoirs à tous. Je suis le decimo Vongola, Sawada Tsunayochi. A ma droite, mes gardiens, à ma gauche, Nono et ses gardiens. Les sages sont les membres du conseil. Le groupe de personnes hétéroclites sont les arcobaléno. Ici, c'est le boss des Calvone et son bras droit. Enfin, les membres de la trinisette. Pour ceux qui ne les auraient pas reconnues, voici la première génération des Vongola.

-Bonsoir, je suis Giotto, le premier boss des Vongola. Comme nous entrons directement dans le vif du sujet, j'aimerais savoir pourquoi nous sommes ici.

-Mon intuition me dit que c'est l'utilisation des deux objets qui a déclenché votre arrivée. A mon avis, c'est aussi en grande partie de ma faute. Pour protéger ma famille, j'ai fait appel à mes flammes. Celles-ci ont dû réagir avec les objets. Et comme nous sommes le jour de la passation de pouvoir, cela a dû vous appeler pour savoir si j'ai les qualités pour devenir le futur boss, commenta Tsuna

-Si ce n'est que ça, Gio, tu n'as qu'à donner ton accord et nous pourrons repartir.

-G, mon intuition me dit que ce ne sera pas aussi simple. Il faudra que je voie si ce jeune homme correspond bien aux critères des Vongola. Et si j'accepte le boss, il faut aussi que vous acceptiez les gardiens, expliqua Giotto

-J'ai le même avis. Et je pense que vous allez devoir rester pendant toute la semaine de cérémonie. Et comme je ne peux pas renvoyer les invités, j'aimerais que chaque gardien de la première génération reste avec l'un de mes gardiens.

-Tsuna, il faudrait peut-être mieux que... commença Nono

-Ji-San, maintenant que tu m'as remis l'anneau, je suis le boss des Vongola. Je prends les décisions. Et sans vouloir t'offenser, mais je suis le boss de cette famille depuis deux ans. Cette cérémonie n'est qu'un prétexte. Tout le monde sait que tu m'accepteras. Et tu sais parfaitement que je ne me vante pas. De plus, mes gardiens ont déjà rencontré les fantômes des anneaux et connaissent leurs réactions. Ils sont aussi plus jeunes et plus alertes. Personnes n'osera les attaquer. Toi, par contre, c'est déjà arrivé. Tu es l'ancienne génération, tu représentes la mafia que je réfute. Si les primo sont sous ma protection, alors les attaquer reviendraient à attaquer ma mafia. Et j'ai déjà promis de détruire ceux qui ne me suivait pas, argumenta Tsuna

Ses arguments firent mouche et personne ne pipa mot. Pour dire la vérité, Giotto était impressionné. Il ne pensait pas que le jeune homme avait une si forte volonté pour son âge. Mais un détail le chiffonna. Tsuna disait vouloir créer une nouvelle mafia, pourtant, la sienne protégeait la population. S'il concevait une nouvelle mafia, alors il apportera la mort et la destruction ? Primo était indécis. Son intuition lui disait que ce jeune homme était bon. Pourtant, depuis qu'il l'avait rencontré, il était froid et presque hautain. Il distribuait les ordres comme un chef d'entreprise et non comme un boss. Il exigeait des choses de ses alliés sans leur demander leur avis. Même si les Vongola étaient devenus puissants, ce n'était pas une raison. Giotto sortit de ses pensées quand Tsuna lui demanda :

-Tu connais déjà mon avis, laissons Primo choisir.

-Mon intuition me dit de suivre le decimo. S'il veut devenir le nouveau boss des Vongola, je pense que je dois le mettre à l'épreuve. Mes gardiens aussi. Si nous les rencontrons qu'en publics, nous ne verrons que leur masque.

-Très bien, je me plierais à votre décision dans ce cas, répondit le Nono

Giotto ressentit quelque chose et tourna la tête en direction du dixième. Bien qu'aucune émotion n'apparaissait sur son visage, Primo entendait son intuition lui dire que le jeune homme exultait. Il en fut fort contrit. Il ne pensait pas que soumettre un ainé, montrer sa supériorité, son assurance ressemblait au garçon aux cheveux bruns. Son dépit fut encore plus grand quand le jeune homme congédia les personnes présentes de manières abruptes :

-Pouvez-vous nous laissez, nous devons discuter de la semaine. Nous devons aussi établir les plannings. Mes domestiques vous raccompagnerez à votre chambre.

Les membres du conseil se levèrent, ainsi que les autres familles. Il ne resta bientôt plus que des Vongola, jusqu'à ce que Tsuna fasse un signe de la main au Nono pour qu'il s'en aille. Avec ses gardiens, il partit. Quand la porte fut totalement refermée, le jeune homme soupira et s'avachit dans son siège. Finalement, il passa une main devant ses yeux et se redressa légèrement. A ce moment-là, le jeune homme aux cheveux gris lui demanda d'une voix inquiète :

-Judaïme, vous êtes encore souffrant ?

-Ce n'est rien Gokudera, la journée a été longue, murmura son boss

-Omnivore, tu as eu sept absences

-Je suis simplement fatigué, rien de plus. Mais ce n'est pas la question. Désolé pour cette étrange scène. Je me doute que vous n'avez pas du tout appréciez la manière dont je me suis comporté, dit gentiment Tsuna

-Tu n'as pas l'étoffe pour devenir un boss. Tu n'es qu'un gamin prétentieux qui se croit tout permit, tu n'as pas à parler ainsi aux anciens... gronda G

-Le vieux, excuse-toi immédiatement auprès... commença Gokudera

-Hayato ! Ce n'est pas le moment ! Et il a parfaitement raison, dit Tsuna pour calmer les ardeurs de son ami

-Tête de poulpe, mini boss doit jouer le rôle devant les abrutit, tu t'en souviens ou la fumée t'es monté à la tête, rigola Mukuro à sa manière

-Mukuro ! Ce n'est pas très gentil, tu sais que ça met tout le monde de mauvaise humeur cette comédie, murmura Chrome

-Je n'ai pas besoin que tu prennes ma défense stupide fille, hurla Gokudera

-Ça suffit ! Mon grand-frère n'est vraiment pas bien ! S'égosilla Lambo

Le silence retomba sur le groupe et tous les regards se tournèrent vers Tsuna. Ce dernier se massait les tempes, une expression de douleur sur le visage. Il ne faisait pas attention à ce qui l'entourait, chose rare. Contre toute attente, se fut Ryohei qui s'approcha le premier. Tsuna sursauta quand le gardien du soleil posa ses mains sur les siennes. Les primo, qui avaient observé l'engueulade avec exaspération, se rappelant les leurs, sursautèrent quand une douce lumière jaune sortit des mains du jeune homme aux cheveux blancs.

Quand la lumière s'éteignit, Tsuna soupira d'aise. Il remercia d'un grand sourire son grand frère qui repartit s'asseoir. Avant que les discussions ne reprennent, le jeune boss dit :

-Je pense que ce n'est pas le moment d'avoir cette discussion. Nous en reparlerons à la fin de la cérémonie. Une fois que mon intuition se sera calmée, ça devrait aller mieux. Je vous propose de nous retrouver demain matin, il se fait tard. Connaissant Ji-San, il a dû demander à ce que l'on ajoute un lit dans chacune de nos chambres.

Tout le monde acquiesça et le groupe sortit de la salle de réunion. Ils montèrent les escaliers jusqu'au dernière étage, le troisième. Chacun partit dans sa chambre, accompagné de son prédécesseur.