4 : Mad Wonderland

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- Enfiiiiin réveillée ! s'exclama la voix qui me hantait désormais. Hmmm... J'ai cru que j'allais devoir vous achever direct... Ça aurait été tellement moins marrant, fit Maïeva en prenant toutes sortes de pauses grotesques.

Elle venait à peine de rentrer, et je sentais déjà que la situation aller déraper.

Elle me faisait peur... Comme tout ici. Tout faisait peur, absolument tout.

Et vous saviez pourquoi ? Parce rien n'était normal. Aucune logique. On ne pouvait rien prédire...

On aurait pu se croire dans un Mad Wonderland, le Pays des Merveilles, en beaucoup plus sanglant.

- Alooors ? poursuivit la tarée. On a plus de langues ? Tiens, ce serait une bonne idée ça... Vous coupez la langue, juste après l'avoir brûlée.

Elle éclata de rire tandis que nous la regardions, pétrifiées.

J'étais perdue. Que pouvais-je faire ? Rien. J'allais sûrement aggraver mon cas si j'osais une seule petite parole. Mais si nous ne disions rien, cette folle s'énerverait.

La plupart des gens étaient assez prévisibles, et j'aimais ça. Cela me conférait un sentiment de sécurité...

Alors qu'ici, tout été imprévisible, exactement le contraire.

À commencer par Maïeva... Elle aurait pu s'énerver pour n'importe quoi, alors que devions-nous faire. ?

Je regardais Aimily, me demandant quoi faire. Quand je vus l'éclair que lançaient des yeux, je sus immédiatement que tout aller, très, très, très mal se passer.

- Qu'est-ce que tu veux espèce de dégénérée ? Hein ?! À quoi ça t'amène de nous faire ça ?

Maïeva soupira théâtralement puis s'approcha dangereusement d'Aimily. Franchement pas rassurée, je cherchais le regard de ma camarade de malédiction.

- Aaah... Voilà bien la différence majeure entre toi et moi, Aimily. Tu ne peux pas comprendre ? Tu es perdue ? Pauvre petit bout ! Disons que j'ai besoin de... M'amuser ? Et j'ai déjà user tous mes autres jouets ! geignit-elle en désignant les cadavres au mur avant d'éclater de rire.

J'étais dégoûtée par cette fille. C'était un monstre, une tueuse, une sadique, une psychopathe. Je me sentais mal, j'avais peur de finir ainsi.

- Pourquoi nous ? demanda encore Aimily.

- Toi ou elle ? Il y a toujours une nuance... Je te fais le topo vite fait, si tu veux. De toute façons, nous avons tous notre temps ! Toi, tu nous as volé et humilié pendant plus d'un mois. De plus. ton stupide frère est un certain Claiman . Elle ? Elle n'est absolument rien pour toi. À part peut-être ta compagne de mort, mais soit... Elle, parce qu'elle s'est introduit dans notre manège et nous mens. Puis, c'est la petite nouvelle, personne ne s'en rappellera, finit-elle sa tirade avec sa voix aiguë juste insupportable.

Était-ce vrai ?

Des caméras, bien cachée, filmaient H24 ce qu'il se passait. Et avec ce qui se tramait depuis quelques heures, les médias et tout leur trucs absolument débiles devaient être concentré sur nous en ce moment même, et pourtant personne ne devait savoir ne serait-ce que mon simple nom.

SterbernOù les histoires vivent. Découvrez maintenant