9: Article A0.1

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Rdv dans la NDA annonce importante !

Une secousse sur mon poignet me fit sortir de l'état de transe dans lequel je m'étais plongée. Des ongles se plantait dans ma peau lorsque j'esquissais un petit cri.

- Mais ça va pas bien ! m'exclamais-je fortement croyant que c'était Claimen. Ça fait mal !

Une petite fille d'une dizaine d'année me contemplait de ses grands yeux bruns parés de longs cils, comme si j'étais un poupée ou jouet qu'elle n'avait pas encore acquis. Noire de peau, elle avait de magnifiques cheveux frisés et d'épais sourcils lui encadrait son visage espiègle. Son petit nez lui donnait un air d'écureuil.

Elle s'approcha de mon oreille et demanda de sa petite voix :

- C'est toi qui a le chocolat ?

Fronçant les sourcils, je lui fit comprendre que j'ignorais ce dont elle me parlait.

- Mais si tu sais ! Maman a dit que je ne devais plus en manger et elle l'a donné à une grande fille comme toi ! Si tu l'as, tu peux juste m'en donner un bout ? Juste un seul petit riquiqui bout !

- Je n'ai pas de chocolat, lui dis-je d'une voix endormie. Si tu en trouves, tu m'en ramèneras ?

Convaincue, elle hocha la tête puis souris.

- Pas de soucis ! Je file, il arrive.

Sur ces mots, elle s'enfuit comme une voleuse. Et ma migraine se réinstalla aussi confortablement qu'avant ma sieste.

Quelle ne fut pas ma surprise d'apercevoir Claimen sur le pas de la porte un minute plus tard. Cette petite avait de très bonnes oreilles !

- Désolé pour toute à l'heure, commença-t-il en s'approchant du chariot qui n'avais pas bougé. Melhanye a eu un accident vasculaire cérébral il y a trois ans, normalement elle ne se déplace qu'en fauteuil roulant mais, depuis quelques temps, elle se lève et marche. Elle ne devrait pas faire ça, c'est très dangereux pour elle, sa pseudo crise d'ado m'énerve.

Silencieuse, je regardais cet homme étranger qui me semblait si familier.

Si je me situais dans la vingtaine comme je le pensais, il devait être bien plus âgé que moi, d'au moins une dizaine d'années, à moins que ce ne soit l'épuisement qui marquait ses traits. Je le connaissais, bien avant cet enfer.

Ses deux yeux d'un vert si particulier ne pouvaient s'oublier aussi facilement. Ses cheveux blonds cendrés tombaient devant ses yeux de telle manière à ce qu'il passait sa main dedans au moins toutes les cinq minutes. Sa carrure était massive, droit comme un i, il touchait presque le plafond. Son nez aquilin ainsi que sa voix, pas aussi grave que ce que l'on aurait une penser contrastaient avec l'image perfectionniste qu'il tentait de dégager.

Je pris conscience que c'était probablement le chef ici, et que pour mettre toutes les chances de mon côtés, il faudrait que je lui plaise. Que je ne paraisse pas faible.

Pourtant, les paroles qui sortirent de ma bouche allèrent tout droit dans le sens contraire :

- Est-ce que je pourrais avoir un truc pour calmer ça ! gémis-je.

- Calmer quoi exactement ?

- Ma tête...

Il m'envoya un hochement de tête positif et s'installa de gant le chariot. De là où je me trouvais, je ne pouvais voir ce qu'il faisait, et au vu de mon état, je ne voulais pas bouger.

Puis, qu'il me tue ou qu'il me laisse en vie, peu m'importait, du temps que c'était en douceur.

Après quelques longues minutes, il me tendit un petit bol aux reflets nacrés contenant une mixture verdâtre peu ragoûtante.

- Bois, m'ordonna-t-il. Ça te soulagera, t'endormir.

Je le regardais droit dans les yeux, cherchant à détecter si oui ou non, je pouvais lui faire confiance. Impénétrable, il restait imperméable à toutes tentatives de détection.

«Tant pis», me dis-je alors avant d'ingurgiter l'horrible liquide. Le goût aigre amère retint toute l'attention de ma langue et pendant quelque seconde, je vis le monde tourner autour de moi, avant qu'une chose me ferme les yeux.

- Tant pis, murmurais-je avant le black-out.

}~{

J'ouvrais les yeux sur un néant intersidéral. Une vaste vide, symbolisant le rien dans sa splendeur. Étrange endroit, des faisceaux de lumière blanche s'allumaient puis s'éteignaient de tous les côtés. Cependant, un filtre nous séparait eux et moi, ou plutôt eux et le vide.

L'un d'eux m'aveugla soudainement, et la pièce de rien se changea soudainement en un carré blanc aux airs dystopiques.

- Bienvenue Général, annonça une voix mécanique féminine. Quel dossier souhaitez-vous traiter aujourd'hui ?

Spontanément, une voix grave sortit de mon faible corps.

- Le dossier SAAAS1.

- Bien, vous n'avez qu'à approuver la décision du Conseil pour ce dossier.

- Non. Je veux revoir tout ce dossier.

- Bien, quelle partie souhaitez-vous revoir monsieur ?

- Jugement.

- Bien, dois-je vous faire, la lecture du jugement pris par le Conseil ce dossier monsieur ?

- S'il vous plaît ? demande-je.

- Le sociétaire A23463413 est condamné pour atteinte au bon fonctionnement de la Société pour avoir tenté de lui porter préjudice, par conséquent, nous souhaitons faire marcher l'article A0.1 " [...] tout individu portant atteinte à autrui [...] sera condamné au bannissement et à l'exil immédiat de la Société. La sen tance sera irrévocable dès que le Général en chef aura donné son consentit. En attendant, l'individu sera placé en cellule de détention jusqu'à nouvel ordre.

- Quand a été créé ce dossier ? demande-je de ma nouvelles voix.

- Il y a quatre mois, vingt-deux jours et six heures.

- Remplacez le jugement par ce que je vous dicte, annonce-je après une courte réflexion.

D'un coup, le vent se déchaîna en moi et me fit quitter cette masse corporelle dans laquelle j'étais momentanément entrée.

Le vent soufflait fort et me tirais vers l'arrière, cette force inébranlable m'enveloppa et m'emporte avec elle de manière possessive. Je pus à peine apercevoir quelques cheveux gris bien coupés et de larges épaules avant de refermer les yeux, tentant de fuir cette agitation en moi.

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Bonjour !

Qu'avez-vous pensez de ce chapitre, vous a-t-il plu ?

Alors, que pensez-vous de ce rêve ? Que va-t-il se passer ? Je trouve que mon histoire est un peut trop plate pour l'instant, mais pas de panique, je vais trouver quelque chose !

Je voulais vous parler du média ! C'est plumechatouille qui l'a réalisé pour une cover, malheureusement je suis tellement pénible que ça ne me convenait pas mais franchement je vous la conseille c'est quelqu'un d'adorable qui n'a pas hésité à recommencer son travail pour moi encore et encore. Merci à toi !

Merci de me lire encore !

Marsyy

SterbernOù les histoires vivent. Découvrez maintenant